Covid-19: pour la maire de Marseille, « on ne peut pas empêcher la population de se retrouver »

Par Epoch Times avec AFP
25 août 2020 12:54 Mis à jour: 25 août 2020 17:18

La maire de Marseille, Michèle Rubirola, a estimé mardi qu’on ne pouvait « pas sérieusement empêcher la population de se retrouver », évoquant les probables nouvelles mesures qui devraient être instaurées dans les Bouches-du-Rhône pour faire face à la propagation du Covid-19.

« On est encore en période estivale, il fait encore très chaud, il y a des gens qui sont dans des appartements petits, voire insalubres. On ne va pas leur demander de ne pas se réunir », a ajouté l’élue lors d’un déplacement dans un centre de dépistage itinérant et gratuit à la Belle de Mai, un quartier populaire de la ville.

« On ne peut pas sérieusement empêcher la population de se retrouver », a-t-elle insisté, expliquant qu’elle avait rencontré le préfet lundi, avec son premier adjoint.

Lundi, le nouveau préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Christophe Mirmand, avait indiqué que la situation était « suffisamment alarmante pour que des mesures complémentaires puissent être envisagées » dans les Bouches-du-Rhône et dans la deuxième ville de France.

Parmi les mesures qui pourraient être annoncées, M. Mirmand avait notamment évoqué « une restriction des horaires d’ouverture des restaurants ou des bars ».

Mardi, Mme Rubirola s’est dite favorable à une fermeture « plutôt vers 23h00-minuit », si elle devait être limitée. « Ca nous semble favoriser l’économie de tous ceux qui ont souffert du confinement ».

« La question de l’ouverture des lieux de convivialité se pose naturellement », estime aussi dans un communiqué le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier.

Mais « on ne peut pas fermer tous les bars et tous les restaurants du département! », ajoute-t-il, appelant à prendre des « mesures de restriction » uniquement contre les établissements qui ne respectent pas les règles sanitaires.

« Ces établissements jouent leur survie alors que la situation sanitaire a déjà fait beaucoup de mal à ce secteur essentiel de l’économie régionale. Dans ce contexte, les bons élèves ne peuvent pas être punis comme les mauvais élèves », poursuit-il.

En outre, « c’est normal qu’on trouve plus de tests positifs, avant on ne testait pas (…) Là on voit des gens asymptomatiques qui vont se faire dépister, des gens qui doivent partir en voyage à qui on demande des tests de dépistage », a souligné Mme Rubirola, médecin de profession.

« On a demandé à être très vigilant dans les endroits clos, là où le virus se propage de plus en plus », ainsi que là « où les personnes ne peuvent pas respecter la distanciation physique de un mètre », a-t-elle rapporté, évoquant les transports en commun ou encore les files d’attente pour les sorties touristiques organisées.

La maire de Marseille a également rappelé que la mairie distribuait gratuitement des masques aux personnes les plus précaires.

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