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Décès de Jacques Réda, poète et homme de lettres

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Photo: Pkobel/Wikimedia/CC BY-SA 4.0

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Jacques Réda, poète lyrique et ancien rédacteur en chef de la Nouvelle revue française (NRF), est décédé lundi à l’âge de 95 ans, a annoncé la maison Gallimard où il fut éditeur.
Né le 24 janvier 1929 en Lorraine (est de la France), Jacques Réda laisse une œuvre abondante qui lui a valu des distinctions prestigieuses, comme le Grand prix de la poésie de l’Académie française (1997) et le Goncourt de la poésie pour La Course (1999).
« Par ses œuvres comme par l’attention qu’il ne cessa de porter aux autres écrivains de son temps, (il) témoigna de son attachement à une littérature de création qui sache tenir toutes ses promesses d’expression et de vérité humaine, sans jamais se défaire du lien avec le lecteur, la nature et le monde comme il va », indiquent les éditions Gallimard dans un communiqué.

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C’est en 1968 que son œuvre, nourrie de sa passion pour le jazz, la science ou la toponymie urbaine, commence à être publiée chez Gallimard qu’il rejoint ensuite à partir de 1975 comme éditeur avant d’en intégrer le comité de lecture à partir de 1983.
Entre septembre 1987 et décembre 1995, il est rédacteur en chef de la NRF, revue de référence fondée par Gide en 1909, où il se targuait d’avoir fait entrer davantage d’auteurs provinciaux et de poètes.
Les beautés de Paris, de la banlieue et des chemins de traverse
Les poèmes de cet écrivain flâneur chantent notamment les beautés de Paris, de la banlieue et des chemins de traverse, notamment dans Les ruines de Paris (1977), l’un de ses recueils de prose poétique les plus aboutis.
À 94 ans, il chantait encore les tilleuls de Port-Royal ou les merles parisiens dans Leçons de l’arbre et du vent (2023). Il s’était installé dans la capitale en 1953, exerçant toutes sortes de métiers administratifs avant d’embrasser l’écriture.
Chroniqueur érudit, il avait collaboré pendant plus de 50 ans à Jazz magazine et confessait en 2017 « une toxicomanie musicale » et une « passion pour le battement ».