DÉCRYPTAGE : Comment l’administration Biden détruit les ambitions high-tech de la Chine

Par Eva Fu
9 septembre 2023 05:06 Mis à jour: 9 septembre 2023 07:27

Le dirigeant chinois Xi Jinping a depuis longtemps clairement exprimé sa vision selon laquelle les semi-conducteurs aideraient le régime à dépasser les États-Unis en tant que superpuissance technologique mondiale. Toutefois, l’ambition de Xi – que la Chine produise 70% de ses micropuces sur son territoire d’ici à 2025 – n’est plus qu’un rêve lointain.

Les ambitions de Pékin sont entravées par un ensemble de mesures américaines de contrôle des exportations, adoptées en octobre 2022, qui limitent le pouvoir du régime en place quant à l’achat de puces haut de gamme ou à la fabrication de ses propres puces.

En janvier, Yangtze Memory Technologies (YMTC), le plus grand fabricant chinois de puces mémoire et société mère de XMC, aurait supprimé jusqu’à 10% de ses 6000 employés répartis dans tous ses départements.

Selon les estimations du cabinet d’études de marché Yole Group, YMTC était en passe de doubler sa part du marché international des puces à mémoire flash d’ici 2027, pour la porter à 10%, avant que les contrôles à l’exportation n’entrent en vigueur et ne réduisent cette perspective à néant.

YMTC, qui fait partie des deux douzaines de producteurs chinois de puces pour l’intelligence artificielle inscrits sur la liste noire établie en décembre 2022, n’est pas la seule entreprise technologique chinoise à être ébranlée : Au cours des quatre derniers mois, au moins deux projets de fabrication de puces pour téléphones ont été abandonnés, dont celui d’Oppo, une marque chinoise de téléphones qui se classe au quatrième rang mondial en termes de ventes.

Des entreprises autrefois considérées comme des leaders ont réduit leurs effectifs et supprimé les primes pour rester à flot. Les importations de puces électroniques du pays ont chuté de 17% en volume au cours des sept premiers mois de l’année. [Les difficultés rencontrées par les entreprises technologiques nationales ont conduit le régime à relancer un fonds d’État, qui s’est retrouvé l’année dernière au cœur d’une enquête anticorruption, pour injecter environ 1,9 milliard de dollars dans YMTC à la fin du mois de février].

Des employés travaillent dans une usine de semi-conducteurs à Bernin, en France, le 23 septembre 2021. (Jeff Pachoud/AFP via Getty Images)

La course à la suprématie technologique qui est devenue l’une des caractéristiques des tensions entre les États-Unis et la Chine permet de plus en plus aux États-Unis de passer à l’offensive. Avec les sanctions et les droits de douane, les mesures américaines infligent à Pékin des coups qui auraient pu sembler hors de portée il y a quelques années.

Antonio Graceffo, analyste économique de la Chine et collaborateur d’Epoch Times, a affirmé lors d’une interview que « la Chine était en train de s’effondrer ». « Tout cela ne fait que mettre à mal l’économie chinoise. »

Déclin économique

La deuxième économie mondiale ne se porte pas très bien cette année. Le secteur immobilier, qui a été pendant des décennies un puissant moteur de croissance, s’est arrêté. En juillet, les exportations ont enregistré leur plus forte baisse depuis le début de la pandémie de 2020, tandis que les importations ont également chuté de plus de 10%. L’aggravation du ralentissement pourrait réduire à néant les chances de Pékin de surpasser un jour l’économie américaine, selon une projection de Bloomberg Economics, renversant les prévisions précédentes qui donnaient à la Chine une longueur d’avance dès 2028.

Alors qu’au moins un jeune sur cinq est sans emploi en Chine, Xi Jinping a demandé en mai aux jeunes Chinois de « manger leur amertume » et et de « chercher les difficultés » par eux-mêmes.

(À gauche) Le cargo Golden Gate Panama accoste au port de Shenzhen, en Chine, le 28 novembre 2010. (À droite) Des jeunes participant à un salon de l’emploi à Pékin le 26 août 2022. (Daniel Berehulak/Getty Images , Jade Gao/AFP via Getty Images)

Dans le même temps, le régime chinois n’a pas caché qui, selon lui, était responsable de ses difficultés économiques.

Fin août, Xie Feng, l’ambassadeur de Chine aux États-Unis, a fait état d’une baisse de 14,5% des échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine au cours du premier semestre 2023, affirmant qu’il s’agissait d’une « conséquence directe » des droits de douane et des restrictions à l’exportation imposés par les États-Unis, et que ces derniers tentaient d' »exclure » la Chine.

« Est-ce juste ? Cela sert-il vraiment les intérêts américains? » a demandé M. Feng dans un discours vidéo prononcé lors du Forum des affaires États-Unis-Chine de Forbes, tout en évoquant les droits de douane américains qui s’élèvent à 19%.

La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a rejeté l’appel lancé par la Chine pour lever les restrictions à l’exportation lors de son récent voyage en Chine.

Gina Raimondo, secrétaire américaine au commerce (Anna Moneymaker/Getty Images)

« Nous ne négocions pas sur les questions de sécurité nationale, » a-t-elle affirmé.

« Nous essayons d’étouffer leur capacité militaire, » a-t-elle récemment indiqué à la chaîne NBC. « S’ils le ressentent, ça veut dire que notre stratégie fonctionne. »

Mme Raimondo a déclaré s’être confrontée aux responsables chinois lors de son séjour en Chine au sujet du piratage de ses courriels, cautionné par l’État chinois, affirmant que cela « érode la confiance ».

« Je n’ai pas mâché mes mots, » a-t-elle dit lors de l’émission « State of the Union » sur CNN, le 3 septembre dernier.

« Nous sommes tous d’accord »

D’un point de vue rhétorique, Washington a nié à plusieurs reprises son intention de se découpler de la Chine, préférant le terme de « réduction des risques » pour qualifier les mesures prises pour réduire sa dépendance à l’égard de la Chine quant à ses approvisionnements vitaux.

Quatre hauts responsables américains ont fait des déplacements très médiatisés en Chine au cours des derniers mois pour tenter de resserrer les liens en matière de commerce et de défense.

Selon M. Graceffo, l’utilisation du terme « réduction des risques » présente deux avantages : éviter les conflits ouverts avec la Chine et obtenir l’adhésion des alliés européens. En fin de compte, il est « plus facile de faire avaler aux Européens un mot comme ‘réduction des risques’ plutôt que ‘découplage' », a-t-il ajouté.

Il a noté que lors du sommet du G7 qui s’est tenu à Hiroshima au mois de mai, les principales nations industrielles ont convenu d’un « ensemble commun d’outils » pour contrer la coercition économique chinoise et renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement.

(De gauche à droite) Les dirigeants du G7, le président du Conseil européen Charles Michel, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le premier ministre canadien Justin Trudeau, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen posent pour une photo de groupe au sanctuaire d’Itsukushima lors du sommet du G7 à Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023. (Stefan Rousseau – Pool/Getty Images)

« Ça y est, nous l’avons vendu, » a dit M. Graceffo. « C’est énorme. Il s’agit des sept pays les plus importants, et nous sommes tous d’accord. »

Le Parti communiste chinois (PCC) a interrompu les communications militaires avec les États-Unis en août 2022 suite au voyage de la présidente de la Chambre des représentants de l’époque, Nancy Pelosi, à Taïwan, et a depuis refusé de rétablir une ligne directe.

Dans un rare message publié sur les réseaux sociaux, le ministère chinois de la Sécurité d’État a accusé les États-Unis d’entretenir une stratégie « à deux visages » vouée à l’échec.

Le ministère a cité, parmi une liste de griefs, les récentes ventes de matériel militaire américain à Taïwan, un tout premier transfert de matériel militaire vers l’île démocratique dans le cadre d’un programme habituellement réservé aux nations souveraines. Il a également indiqué que les États-Unis « semaient le trouble » au Tibet et en mer de Chine méridionale, et qu’ils « dénigraient » l’économie chinoise.

Une puce de Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC) est exposée lors de la Conférence mondiale sur les semi-conducteurs 2020 à Nanjing, province de Jiangsu, Chine, le 26 août 2020. (STR/AFP via Getty Images)

Toute rencontre entre Xi Jinping et le président Joe Biden à San Francisco en marge du sommet de l’APEC en novembre reposera sur le fait que les États-Unis « feront preuve d’une sincérité suffisante », a affirmé le ministère chinois de la Sécurité nationale, tout en déclarant « impossible » l’alignement du régime sur les États-Unis.

Détourner les responsabilités est une tactique bien connue du régime, même si des questions subsistent quant à l’efficacité de ses menaces cette fois-ci.

L’administration Biden souligne la nécessité d’une « diplomatie intense parallèlement à une concurrence intense ». Alors même que les responsables américains dialoguent avec la Chine, le président Biden a imposé des restrictions aux investissements dans les technologies de pointe telles que l’informatique quantique, la microélectronique, les semi-conducteurs avancés et l’intelligence artificielle, une question qu’il a qualifiée d’« urgence nationale ».

(À gauche) Le président Joe Biden prononce un discours lors d’une réunion sur l’économie américaine avec des PDG et des membres de son cabinet, à la Maison Blanche le 28 juillet 2022. (À droite) Le président Joe Biden rend visite à Wolfspeed, un fabricant de semi-conducteurs, à Durham, en Caroline du Nord. , le 28 mars 2023. (Anna Moneymaker/Getty Images, Jim Watson/AFP via Getty Images)

Les restrictions ne sont « probablement que la partie émergée de l’iceberg » quant à ce que les États-Unis vont faire, a indiqué Clete Willems, chercheur au Centre de géoéconomie de l’Atlantic Council, à Epoch Times. M. Willems, qui a été l’un des principaux négociateurs commerciaux avec la Chine lors de la présidence de M. Trump, a ajouté que l’administration Biden devrait revoir ses contrôles un an après afin d’évaluer comment ils pourraient être étendus.

Compte tenu de l’interdiction des puces édictée en octobre 2022 et de la loi CHIPS and Science Act (La loi sur les puces et la science) signée en août dernier, d’une valeur de 280 milliards de dollars, dont un cinquième est consacré aux semi-conducteurs, le plus grand fabricant de puces au monde, Taiwan Semiconductor Manufacturing Co, s’est engagé à tripler ses investissements en Arizona pour atteindre un total de 40 milliards de dollars et à ouvrir une deuxième usine.

En août, la Maison Blanche a ordonné aux agences fédérales de n’utiliser que des matériaux produits dans le pays pour les projets d’infrastructure financés par le gouvernement, dans le cadre de la loi « Build America, Buy America » (Construire l’Amérique, Acheter Américains) de 2021.

Les entreprises multinationales tiennent compte de ce message.

Le groupe de pression Reshoring Initiative a estimé que les entreprises américaines avaient embauché plus de 364.000 personnes en 2022, soit une augmentation de 53% par rapport à l’année précédente. Les secteurs de la fabrication de puces et de batteries pour véhicules électriques représentent plus de la moitié des emplois.

Des ouvriers entrent dans l’usine de fabrication de puces de 12 pouces d’IBM à Fishkill, dans l’État de New York, le 20 juillet 2004. (Mario Tama/Getty Images)

Dans le même temps, les investissements directs étrangers en Chine ont chuté de 87% pour atteindre 4,9 milliards de dollars au cours de la période avril-juin, soit la baisse la plus importante en glissement annuel depuis 1998, selon les données du mois d’août de l’Administration d’État des changes de Chine.

« Les mesures américaines incitent les gens à réfléchir à deux fois avant d’investir en Chine, » a indiqué M. Willems, mais la Chine en est aussi en partie responsable.

La politique zéro Covid du régime, qui a fermé des quartiers pour une poignée de tests positifs, ses coups de sabre sur Taïwan, le renforcement de la réglementation de son secteur technologique, son raid contre deux entreprises américaines à Shanghai et sa loi anti-espionnage récemment élargie, qui pourrait mettre en péril les activités commerciales courantes, ont tous contribué à créer un environnement hostile qui, selon les termes de Mme Raimondo, rend la Chine « ininvestissable ».

En ce qui concerne la confiance des investisseurs, la Chine est confrontée à l’exode de millionnaires le plus important au monde, avec environ 13.500 d’entre-eux désireux d’émigrer cette année.

Tout cela se produit alors que les États-Unis sont – selon Mme Raimondo – en bonne voie pour « disposer d’un écosystème de semi-conducteurs important et performant à l’échelle internationale » d’ici à la fin de la décennie.

« Nous sommes déjà leaders mondiaux dans la conception de semi-conducteurs. Vous pouvez le constater en regardant les puces IA. Nous sommes les premiers au monde dans le domaine des logiciels, » a-t-elle indiqué lors d’une récente rencontre avec les médias.

Selon Su Tzu-yun, directeur de l’Institut de recherche sur la défense et la sécurité nationales de Taïwan, les États-Unis devancent actuellement la Chine d’au moins une génération dans le domaine de la technologie des puces. Avec les nouvelles restrictions américaines, c’est comme si « le PCC marchait sur place tandis que les États-Unis allaient de l’avant, » a-t-il indiqué à Epoch Times.

Des obstacles pour Pékin

Le régime chinois a riposté aux contrôles imposés par les États-Unis, mais ses représailles n’ont pas été « très efficaces jusqu’à présent pour modifier réellement l’équation, » a observé M. Willems.

Un certain nombre d’entreprises internationales de semi-conducteurs ont affirmé qu’elles ne s’attendaient pas à ce que la nouvelle limitation des exportations chinoises de gallium et de germanium, deux éléments essentiels à la fabrication de produits électroniques et de puces, ait un impact significatif.

Un employé travaille sur la ligne de production de l’usine de semi-conducteurs Bosch à Dresde, en Allemagne, le 12 juillet 2022. (Jens Schlueter/AFP via Getty Images)

La coalition des BRICs dirigée par la Chine, visant à détrôner la domination du dollar américain, semble avoir peu de chances de durer en raison de l’absence d’intérêts communs entre les États membres.

L’Inde, qui ne voit pas les choses du même œil que la Chine depuis qu’un conflit frontalier violent et intermittent a éclaté il y a trois ans, est l’une des économies les plus importantes du bloc des BRICS, aux côtés de la Russie et de la Chine, qui traversent toutes deux une crise économique.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a effectué sa première visite d’État aux États-Unis et a été accueilli par un tapis rouge au mois de juin, juste avant le sommet du G20 de New Delhi. M. Modi a critiqué le régime chinois pour avoir endetté les pays pauvres avec son vaste programme de financement des infrastructures, l’initiative « la Ceinture et la Route ».

Une coalition en plein essor

Le député Michael McCaul (Parti républicain – Texas), président du comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants, a déclaré lors d’une réunion d’information tenue le 6 septembre à l’ambassade des États-Unis de La Haye qu’il soupçonnait le plus grand fabricant chinois de puces, Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), d’avoir enfreint les sanctions américaines en fournissant des composants à Huawei, le géant chinois des télécommunications en difficulté que l’Occident a évincé.

La puce de SMIC qui équipe le smartphone Mate 60 Pro de Huawei a été considérée comme une véritable percée en Chine, mais les actions de SMIC ont chuté le 7 septembre suite aux critiques de M. McCaul et d’autres législateurs américains.

« Cette puce n’aurait probablement pas pu être produite sans la technologie américaine, » a souligné le député Mike Gallagher (Parti républicain – Wisconsin), qui dirige le comité spécial sur le Parti communiste chinois (PCC) de la Chambre des représentants.

« Le moment est venu de mettre fin à toutes les exportations de technologies américaines vers Huawei et SMIC, afin de montrer clairement que les entreprises qui bafouent la législation américaine et portent atteinte à notre sécurité nationale ne pourront plus bénéficier de nos technologies. »

La Chine aurait l’intention de consacrer 40 milliards de dollars supplémentaires à la fabrication de puces. Frank Tian Xie, professeur de commerce à l’université de Caroline du Sud-Aiken, voit dans ces efforts le signe que le blocus technologique américain est en train de frapper fort.

Des employés fabriquent des puces dans une usine de Jiejie Semiconductor Co. à Nantong, dans la province de Jiangsu, en Chine, le 17 mars 2021. (STR/AFP via Getty Images)

« Les sanctions américaines ont un impact réel, » a-t-il souligné à NTD, le média partenaire d’Epoch Times. « C’est pourquoi le PCC est maintenant si désespéré. »

Les opportunités pour le PCC de contourner les sanctions s’amenuisent à mesure que les États-Unis mettent en place une coalition de soutien.

Lors du récent sommet trilatéral qui s’est tenu à Camp David, dans le Maryland, les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud ont dénoncé l’agression chinoise et se sont engagés à coordonner leurs politiques afin de sécuriser les chaînes d’approvisionnement en technologies critiques.

Dans une déclaration commune, les trois pays ont annoncé qu’ils allaient également « renforcer leur coopération sur des mesures de protection technologique afin d’empêcher que les technologies de pointe que nous développons ne soient illégalement exportées ou volées à l’étranger ».

M. Willem a qualifié cette déclaration de « grand succès pour les États-Unis ».

Antonio Graceffo, analyste économique spécialiste de la Chine. (Avec l’aimable autorisation d’Antonio Graceffo)

M. Graceffo, et d’autres spécialistes de la Chine, ne voient pas de retour en arrière possible dans la position dure adoptée par les États-Unis à l’égard de la Chine, qui a commencé avec l’administration Trump et s’est élargie sous le président Biden.

Quant à la réduction des risques, qui n’était qu’un « concept à débattre » il y a cinq ans à peine, elle semble aujourd’hui une réalité.

Pendant des années, la politique américaine visait à « faire de la Chine le centre manufacturier du monde, » a rappelé à Epoch Times Christopher Gopal, professeur d’économie à l’université de Californie-San Diego, qui a trente ans d’expérience sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Aujourd’hui, a-t-il ajouté, la situation évolue dans l’autre sens et la Chine va devoir s’en accommoder.

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