Des scientifiques de renom appellent à une « enquête appropriée » pour déterminer si le virus du PCC provient du laboratoire de virologie de Wuhan

Par Eva Fu
18 mai 2021 21:44 Mis à jour: 19 mai 2021 06:32

Un groupe de chercheurs internationaux réclame une « enquête appropriée » sur les origines du Covid-19, y compris l’examen de la théorie de l’accident de laboratoire qui a été pratiquement rejetée par une enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La mission menée par l’OMS à Wuhan, en Chine, qui a rendu ses conclusions fin mars, n’a pas accordé une « considération équilibrée » à la théorie selon laquelle le virus du PCC (virus du Parti communiste chinois) proviendrait d’un accident de laboratoire, mais a plutôt donné plus de poids à l’hypothèse d’un débordement zoonotique naturel – selon laquelle le virus se serait propagé à l’homme par l’intermédiaire d’un hôte animal, affirment les scientifiques dans une lettre publiée le 14 mai dans Science, une revue universitaire à comité de lecture.

Cette lettre a été signée par 18 experts médicaux en virologie, biologie, immunologie et épidémiologie.

L’équipe de l’OMS a déterminé que la théorie de l’origine animale serait « probable à très probable » et que l’autre serait « extrêmement improbable »; portant, l’organisation n’a fourni « aucun résultat à l’appui clair de l’une ou l’autre » de ces évaluations, écrivent-ils, notant que sur 313 pages au total, le rapport ne consacre que quatre pages à l’examen d’un éventuel accident de laboratoire.

« Nous devons prendre au sérieux les hypothèses concernant les fuites naturelles, mais aussi les fuites du laboratoire, jusqu’à ce que nous disposions de données suffisantes », ont déclaré les auteurs. « Une enquête appropriée doit être transparente, objective, axée sur les données […] et gérée de manière responsable pour minimiser l’impact des conflits d’intérêts. »

Des agents de sécurité montent la garde devant l’Institut de virologie de Wuhan alors que des membres d’une équipe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) enquêtant sur les origines du Covid-19 visitent l’établissement à Wuhan, en Chine, le 3 février 2021. (Hector Retamal /AFP via Getty Images)

La lettre s’ajoute aux efforts croissants visant à obtenir une enquête complète sur les origines du virus du PCC, qui cause le Covid-19 ; les critiques ont déclaré que l’enquête de l’OMS manquait d’indépendance et permettait à Pékin de ne pas être totalement transparent.

Les États-Unis, l’Union européenne et plus d’une douzaine d’autres pays ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’étude de l’OMS, soulignant le retard important du rapport et le refus de la Chine de partager des données brutes cruciales.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a également noté les difficultés d’accès aux données de la Chine. Il a déclaré que la possibilité d’une fuite en laboratoire « nécessite une enquête plus approfondie », ajoutant que « toutes les hypothèses restent sur la table ».

« En cette période de sentiment anti-asiatique malheureux dans certains pays, nous notons qu’au début de la pandémie, ce sont des médecins, des scientifiques, des journalistes et des citoyens chinois qui ont partagé avec le monde des informations cruciales sur la propagation du virus – souvent au prix d’un lourd tribut personnel », ont déclaré les auteurs de la lettre du 14 mai. « Nous devrions faire preuve de la même détermination pour promouvoir un discours scientifique dépassionné sur cette question difficile mais importante. »

La théorie de l’évasion du laboratoire

Des responsables aux États-Unis et ailleurs ont attiré l’attention sur la théorie de l’accident de laboratoire malgré les efforts de Pékin pour dissocier de tels liens.

L’ancien secrétaire des Affaires étrangères Mike Pompeo, Robert Redfield, ancien directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies, et David Asher, ancien enquêteur principal sur le Covid-19, ont suggéré que le virus provenait très probablement d’un laboratoire de Wuhan, où les premiers groupes de virus ont fait surface.

Le laboratoire P4 (g) à l’Institut de virologie de Wuhan, en Chine, le 17 avril 2020. (Hector Retamal/AFP via Getty Images)

Une fiche d’information du ministère des Affaires étrangères, publiée dans les derniers jours de l’administration Trump, a suggéré que plusieurs chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV) sont tombés malades à l’automne 2019 avec des symptômes similaires au Covid-19.

« Il y a d’énormes preuves que c’est là que cela a commencé », a déclaré M. Pompeo au sujet du laboratoire dans l’émission This Week d’ABC le 1er mai. « Nous avons dit dès le début qu’il s’agissait d’un virus originaire de Wuhan, en Chine. Nous avons été très critiqués pour cela dès le début. Mais je pense que le monde entier peut le voir maintenant. »

M. Pompeo a noté que le régime chinois a « un passé de gestion de laboratoires ne répondant pas aux normes ».

« Ce n’est pas la première fois que le monde est exposé à des virus à la suite de défaillances dans un laboratoire chinois », a-t-il déclaré. Il a refusé de dire s’il pense que le virus a été libéré intentionnellement.

L’Institut de virologie de Wuhan abrite le seul laboratoire P4 de Chine, le plus haut niveau de biosécurité ; les dirigeants militaires chinois y travaillent depuis des années sur des projets financés par l’État.

Des années avant la pandémie, les scientifiques de l’armée chinoise avaient discuté de plans visant à libérer un coronavirus causant la maladie du SRAS, issu de la bio-ingénierie, pour faire avancer les objectifs de Pékin.

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