Une dirigeante de tennis en fauteuil roulant reçoit des dommages et intérêts pour avoir refusé la « ligne dure » de la politique du Covid

Par Owen Evans
11 juillet 2023 07:55 Mis à jour: 11 juillet 2023 07:55

Une dirigeante de tennis en fauteuil roulant ayant été licenciée après avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 alors même que le gouvernement avait mis fin à presque toutes les restrictions à l’époque, s’est vu accorder des dommages-intérêts.

Un tribunal du travail de Londres a accordé à Sarah Synan plus de 27.000 livres sterling (environ 31.500 €) de la part de la Fédération internationale de tennis (ITF), l’organe directeur du tennis, après un licenciement abusif dû à la politique vaccinale de l’ITF.

Le tribunal a appris que les cadres supérieurs de l’ITF avaient décidé qu’il fallait adopter une position « dure » à l’égard des « personnes non vaccinées ».

Sarah Synan a été licenciée de son poste de 37.500 £ (environ 43.700 €)par an en février 2022 à la suite de l’introduction d’une nouvelle politique sur les vaccinations Covid-19.

Sarah Synan travaillait pour l’ITF, où elle supervisait l’organisation du sport à partir de la base. Ceci incluait le tennis en fauteuil roulant, la spécialité de Sarah Synan.

La politique du Covid-19 de l’ITF était que les voyages internationaux étaient une exigence importante de son rôle, qu’elle ne devait pas y aller si elle n’était pas vaccinée, et qu’elle n’était donc pas en mesure de remplir toutes les exigences de son rôle. Sarah Synan avouait être « angoissée » à l’idée de se faire vacciner.

L’ITF a annoncé en octobre 2021 que les employés devaient être doublement vaccinés pour voyager, même si, à l’époque, il n’était pas nécessaire d’être vacciné pour entrer dans le pays.

En conséquence, Sarah Synan n’a pas pu assister au tournoi Masters des États-Unis et a dû faire face à d’autres restrictions strictes, ce qui signifie qu’elle a également manqué la fête de Noël.

Elle a poursuivi l’ITF pour licenciement abusif et a obtenu 27.465 livres sterling de dédommagement après un jugement du tribunal estimant qu’il était évident que les difficultés du Covid-19 se dissipaient et que son licenciement n’était pas raisonnable.

Une ligne dure

Des courriers électroniques internes d’Alistair Williams, responsable du tennis en fauteuil roulant, et de Jane O’Sullivan, directrice des ressources humaines, montrent qu’ils discutaient de la manière de traiter les employés non vaccinés.

« Il s’agit d’une affaire sérieuse et je pense que nous devons adopter une ligne dure à l’égard des personnes non vaccinées », a écrit Jane O’Sullivan.

On lui a également reproché son défaut de vaccination qui mettait les visiteurs en danger.

Jane O’Sullivan a témoigné au tribunal que « cette initiative venait du président lui-même. Il estimait qu’il n’était plus acceptable qu’un membre de l’ITF le représente lors d’un événement international s’il n’avait pas été vacciné. »

Un rapport du tribunal indique : « Ce sont des restrictions particulièrement sévères. Cela n’avait jamais fait partie des directives du gouvernement, par exemple, que les employés de bureau devaient porter des masques faciaux en permanence au bureau, et c’était longtemps après la levée de la plupart des restrictions, donc c’était une prise de position particulièrement dure envers les trois membres non vaccinés du personnel. »

« La situation nationale et internationale en matière de Covid-19 s’améliorait clairement au moment du licenciement de Sarah Synan », selon le juge E. Fowell.

« Le licenciement de Sarah Synan dans ces circonstances me semble être une décision qui se situe en dehors de l’éventail des réponses raisonnables », a ajouté le juge.

Novak Djokovic de Serbie lors de sa victoire sur une balle de match contre Pedro Cachin d’Argentine dans le match du premier tour du simple masculin lors de la première journée des Championnats Wimbledon 2023 au All England Lawn Tennis and Croquet Club à Londres le 3 juillet 2023. (Shaun Botterill/Getty Images)

Novak Djokovic

L’as du tennis Novak Djokovic n’a pas pu participer à lusieurs compétitions en raison des décrets relatifs au vaccin Covid-19.

En juillet dernier, avant l’U.S. Open, Novak Djokovic a expliqué qu’il n’était toujours pas vacciné et qu’il n’avait pas l’intention de se faire vacciner contre le Covid-19. À l’époque, ce vaccin était nécessaire, selon la politique de l’administration Biden, pour entrer aux États-Unis et participer au dernier tournoi du Grand Chelem de la saison.

John McEnroe avait alors déclaré que Novakvak Djokovic devrait être autorisé à jouer à l’U.S. Open. « Ces politiciens se mettent trop en travers du chemin. Ils l’ont fait en Australie. Laissons-le venir et jouer aux États-Unis. Sérieusement, c’est ridicule. »

« Mais ce n’est pas à moi de prendre ces décisions. J’espère que quelqu’un prendra la bonne décision et l’autorisera à jouer. C’est mon opinion personnelle. »

L’obligation pour les citoyens non américains d’être vaccinés contre le Covid-19 pour entrer aux États-Unis a pris fin en mai.

La Fédération internationale de tennis n’a pas répondu à une demande de commentaires.

Katabella Roberts a contribué à cet article.

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