Disparition d’Estelle Mouzin : de nouvelles fouilles ont démarré dans les Ardennes

Par Epoch Times avec AFP
11 octobre 2022 11:01 Mis à jour: 11 octobre 2022 12:28

Une nouvelle campagne de recherches du corps d’Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 2003, a commencé le 10 octobre à Issancourt-et-Rumel dans les Ardennes, a-t-on appris auprès de l’avocat de la famille, Me Didier Seban, et d’une source à la gendarmerie, confirmant une information de L’Ardennais.

Estelle Mouzin avait disparu à l’âge de neuf ans à Guermantes en Seine-et-Marne, à son retour de l’école le 9 janvier 2003.

L’opération a démarré en début d’après-midi, après l’arrivée sur place de l’ex-épouse du tueur en série, Monique Olivier, extraite de la prison de Fleury-Mérogis, selon une source proche du dossier.

La juge d’instruction Sabine Kheris, à la tête de ce nouveau pôle du tribunal de Nanterre, qui suivait déjà le dossier Mouzin depuis plusieurs années, est arrivée sur place peu après 11H30.

« Donner des réponses à la famille »

« Des moyens nouveaux et techniques ont été mis en œuvre » pour ces recherches, a indiqué à son arrivée l’avocat de la famille d’Estelle Mouzin, Me Didier Seban. « On passe par la tomographie, on a vérifié des problématiques avec des drones, avec du courant électrique dans le sol ». Ces techniques sont importantes « pour Estelle, mais aussi pour beaucoup d’autres recherches », du pôle national dédié aux « cold cases », a-t-il estimé.

Selon une source proche du dossier, une technique « inédite » doit être utilisée dans le village ardennais. Les enquêteurs doivent mener des « sondages » dans les bois s’appuyant sur une « cartographie des sols » préalablement réalisée pour déterminer « s’il y a eu intervention humaine ».

Me Didier Seban dit espérer que ces nouvelles recherches, les dixièmes pour retrouver le corps de l’enfant menées dans les Ardennes depuis juin 2020, seront « cette fois les bonnes pour donner des réponses à la famille ».

Un bois déjà exploré en 2021

La mairie a interdit jusqu’au 12 octobre la circulation et le stationnement sur la rue menant au bois où se sont concentrées les dernières recherches. L’accès était barré par les gendarmes.

Le bois d’Issancourt-et-Rumel, village de 400 habitants, a déjà été exploré sur la base d’indications livrées par Monique Olivier, notamment en septembre et novembre 2021.

Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret –mort à Paris le 10 mai 2021 à 79 ans– avait fini par avouer en mars 2020 à la juge Kheris sa responsabilité dans la disparition de l’enfant.

À 78 ans, le tueur en série Michel Fourniret avait fini par avouer en mars sa responsabilité dans l’affaire Estelle Mouzin. (Photo : GERARD CERLES/AFP via Getty Images)

Succédant dans cette affaire à sept autres magistrats, la juge Kheris avait aussi réussi à faire avouer à  Monique Olivier qu’elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel pour qu’il enfouisse le corps.

Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.

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