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Donald Trump s’apprête à devenir le quatrième président à s’adresser au Parlement israélien - Ce qu’il faut savoir

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Des Israéliens passent devant un drapeau américain au cœur de Jérusalem à la veille de l’arrivée du président Donald Trump, le 12 octobre 2025.

Photo: Ahmad Gharabli/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

TEL-AVIV — Le ministère israélien de la Défense a annoncé avoir terminé les préparatifs pour accueillir le président américain Donald Trump à l’aéroport Ben Gourion, tôt lundi matin. Un tapis rouge d’environ 50 mètres a été déroulé au centre de la place d’honneur, flanqué d’une plateforme pour les journalistes et photographes, tandis que des dizaines de drapeaux israéliens et américains flottent.
À 11h, heure locale (4h du matin à New York), une fanfare de trompettes annoncera l’entrée du président dans l’hémicycle de la Knesset.
Le président de la Knesset, Amir Ohana, le chef de l’opposition Yair Lapid, et le Premier ministre Benjamin Netanyahou prononceront des discours lors d’une session exceptionnelle organisée en l’honneur de Trump. Leur intervention sera suivie par celle du président américain.
À ce jour, seuls trois présidents des États-Unis se sont déjà adressés au Parlement israélien : Jimmy Carter en 1979, Bill Clinton en 1994 et George W. Bush en 2008.
Dans le cadre des préparatifs de cette visite d’État, le bâtiment de la Knesset a été illuminé aux couleurs des deux nations – bleu, blanc et rouge. Des écrans intérieurs diffuseront des messages en hébreu et en anglais, arborant un logo événementiel spécialement conçu. Deux espaces d’observation ont été aménagés à l’intérieur de l’édifice, et l’événement sera retransmis en direct par satellite dans le monde entier.
« La visite du président des États-Unis, sur fond de négociations pour la libération de nos otages, suscite une grande émotion et des attentes », a déclaré Erez Tsidon, chef de la division Amun au ministère de la Défense, chargé du protocole. « Les membres de la division Amun travaillent jour et nuit depuis plusieurs jours pour garantir le bon déroulement de l’événement, afin qu’il se déroule avec succès, dans le respect et la dignité. »
Samedi, le chef d’état-major des forces armées israéliennes (IDF), le général Eyal Zamir, a effectué une visite de terrain dans la bande de Gaza, accompagné de Steve Witkoff, envoyé américain pour le Proche-Orient, de Jared Kushner, gendre et ancien conseiller de Trump, ainsi que de l’amiral Brad Cooper, commandant du CENTCOM américain, aux côtés d’autres hauts responsables militaires. Ils se sont ensuite rendus au centre d’accueil de la base de Réïm, qui recevra les ex-otages de retour.
Des sources politiques israéliennes de haut niveau ont déclaré à Epoch Times que l’accord sur la première phase du plan de paix négocié par Trump constitue un jalon historique, représentant l’un des objectifs essentiels de la guerre : la libération des derniers otages enlevés par le groupe terroriste Hamas le 7 octobre 2023.
Selon ces sources, l’accord est le résultat direct de la pression militaire israélienne sur le Hamas à Gaza et du soutien considérable de Trump, qui est parvenu à rallier une coalition arabo-musulmane pour faire pression sur l’organisation.
Le retour de tous les otages israéliens, vivants ou morts, privera immédiatement le Hamas de son principal levier contre l’État hébreu.
L’étape suivante de l’accord devrait porter sur le désarmement du Hamas et la démilitarisation de la bande de Gaza ; en pratique, le Hamas ne devrait plus rester une autorité dirigeante dans l’enclave – même s’il n’est pas encore certain que le Hamas accepte la proposition américaine sur ce point.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a écrit dans un post sur X tôt dans la matinée du 12 octobre : « Le grand défi d’Israël, après la phase du retour des otages, sera la destruction de tous les tunnels terroristes du Hamas à Gaza, directement par l’IDF ou grâce à un mécanisme international placé sous la direction et la supervision des États-Unis. »
« Telle est la signification première de la démilitarisation effective de Gaza et de la neutralisation des armes du Hamas », a-t-il ajouté. « J’ai demandé à l’IDF de se préparer à remplir cette mission. »
Redéfinition des lignes de front à Gaza
Le Hamas conserve un commandement militaire réduit dans la bande de Gaza, dirigé par Izz al-Din al-Haddad, épaulé par deux autres commandants de brigade et quelques chefs de bataillon.
Après le retrait des forces de l’IDF vers les lignes convenues, une chaîne Telegram associée à la branche militaire du Hamas a annoncé, le 10 octobre, le lancement d’une vaste opération contre les milices palestiniennes locales, accusées de collaboration avec Israël.
La chaîne, baptisée « The Deterrent – La force sur le terrain », a publié un bref communiqué : « Dans toute la bande de Gaza, nos frappes se poursuivent du nord au sud. La main de The Deterrent frappe maintenant les antres de la trahison et de la collaboration. »
Selon des témoignages venant de Gaza, dans la nuit de vendredi à samedi, des affrontements ont eu lieu dans le nord de l’enclave entre les forces du Hamas et des miliciens centraux à Beit Lahia. D’après ces rapports, le Hamas aurait arrêté 17 de ces miliciens. Le mouvement doit également composer avec deux autres milices rivales dans le sud de la bande de Gaza.
Le Hamas présente la simple survivance de l’organisation dans l’enclave – malgré le sévère revers infligé à sa branche armée – comme une « victoire ».
Le principal défi d’Israël sera alors d’assurer la sécurité en Cisjordanie. Des hauts responsables de la sécurité, interrogés par Epoch Times, estiment que le Hamas ambitionne de faire de la Cisjordanie sa future base opérationnelle contre Israël, sous la direction de Zaher al-Jabarin, chef de sa branche militaire dans ce territoire.
Le 8 octobre, le porte-parole de l’IDF a annoncé qu’une cargaison d’armes à destination du Hamas en Cisjordanie avait été interceptée par la direction des opérations spéciales des Gardiens de la Révolution iranienne (IRGC) et son unité des forces Qods. Selon lui, l’envoi comprenait des armes « asymétriques » : roquettes antichar, mines Claymore, drones capables d’emporter des explosifs, grenades, mitrailleuses. Il a précisé que cette saisie venait s’ajouter à plusieurs tentatives de trafics déjouées plus tôt dans l’année.
Des responsables de la sécurité ont déclaré à Epoch Times qu’ils craignaient que la libération de centaines de « terroristes lourds », prévue par la première phase de l’accord, ne renforce le Hamas en Cisjordanie et ne provoque une nouvelle vague d’attentats.
L’un d’eux confie que le Hamas est au bord de la défaite militaire dans la bande de Gaza, mais qu’il n’envisage pas de rendre les armes dans sa guerre contre Israël. Le mouvement compterait désormais concentrer ses efforts en Cisjordanie pour rebâtir une infrastructure terroriste, à partir de laquelle il enverra des commandos pour commettre massacres et attentats-suicides contre les Israéliens.