Tsahal affirme qu’une lettre manuscrite du chef du Hamas révélait les instructions de l’attaque du 7 octobre
Des personnes visitent des rangées de chaises vides ornées des portraits de victimes et d’otages israéliens, exposées lors d’une veillée commémorative devant la porte de Brandebourg, à Berlin, le 7 octobre 2025. L’installation, regroupant plus de 1 000 chaises, a été organisée par l’Union des étudiants juifs d’Allemagne pour honorer la mémoire des victimes de l’attaque terroriste menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Photo: Stefan Frank/Middle East Images/AFP via Getty Images
Les FDI ont diffusé des extraits d’un document manuscrit de l’ancien chef du Hamas Yahya Sinwar, tué par les forces israéliennes, détaillant les principales directives de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 contre Israël. Ce texte, rédigé en 2022, contient à la fois des instructions opérationnelles et psychologiques destinées à maximiser la mobilisation des Palestiniens et la terreur en Israël.
Sinwar écrivait : « Il est essentiel de s’assurer que surgissent des images capables de déclencher un élan d’extase, de folie et d’éruption parmi notre peuple [les Palestiniens], notamment en Cisjordanie, à l’intérieur d’Israël, à Jérusalem et dans toute notre nation. Cela doit les inciter à répondre aux appels à l’insurrection. »
« En même temps, ces images doivent provoquer une poussée de terreur et de peur parmi l’ennemi. Il faut insister auprès des commandants d’unité pour qu’ils provoquent délibérément ces scènes, les filment et diffusent les images le plus rapidement possible : piétinement des têtes de soldats, exécutions à bout portant, égorgements, explosions de chars, soldats agenouillés, mains sur la tête, et ainsi de suite. »
Le dirigeant précisait également : « Les événements produisant des images d’horreur doivent être planifiés à l’avance : plusieurs voitures piégées explosant dans une base ou un bâtiment, provoquant destruction massive, scènes déchirantes et incendies terribles. Cinq ou dix de ces images sèmeront une peur mortelle chez l’ennemi. Allah les surprendra par où ils ne s’y attendent pas et jettera la terreur dans leurs cœurs. Préparez deux ou trois opérations dont l’objectif sera d’incendier entièrement un quartier ou un kibboutz : versez de l’essence ou du diesel depuis une citerne spéciale, mettez le feu et diffusez les images. »
Le document décrivait aussi les détails tactiques de l’infiltration en Israël. Plusieurs points d’entrée devaient être définis, et dès la fin de la première vague d’assaut, « les bulldozers devront avancer pour ouvrir les portes, dégager les obstacles et aplanir les routes ».
Dans la phase suivante, « ces bulldozers devront enlever les fils barbelés, les barrières, les monticules de sable, les positions et autres obstacles – autant que possible. »
Il ajoutait que dans les « 10 à 15 minutes » suivant le déclenchement de l’attaque, « il est impératif de mobiliser toutes les forces selon le plan préétabli, en autant d’endroits que possible (chaque compagnie pouvant agir séparément), afin que les unités puissent renforcer, étendre ou défendre l’attaque selon les besoins – ou contrôler la situation générale. »
Sinwar concluait : « Si nous ne sommes pas prêts à exploiter pleinement l’occasion, l’ennemi reprendra le contrôle du chaos, lancera une contre-attaque ou recevra une aide extérieure – et la situation se retournera contre nous de la pire manière. Il faut donc être préparés à l’afflux des forces, au développement et à l’expansion de l’attaque, ainsi qu’à son renforcement maximal dans les six à dix premières heures, pour établir des faits accomplis sur le terrain empêchant toute contre-offensive. »
L’élimination de Sinwar
Le 17 octobre 2024 – un an jour pour jour après le massacre du 7 octobre, qui a fait environ 1200 morts en Israël et 251 otages emmenés à Gaza – l’armée israélienne a annoncé la mort de Yahya Sinwar.
Selon Tsahal, son élimination est intervenue après que des soldats eurent repéré trois terroristes fuyant de maison en maison. Sous les tirs, les hommes se sont séparés, et Sinwar s’est réfugié seul dans un bâtiment.
Les troupes ont inspecté les lieux à l’aide d’un drone. Blessé à la main et portant un masque, Sinwar a lancé une planche de bois sur l’appareil dans ses derniers instants. Les forces ont ouvert le feu sur la maison avant d’y pénétrer ; elles y ont retrouvé le cadavre de Sinwar, muni d’un gilet, d’un pistolet et de 40.000 shekels en liquide.
« Yahya Sinwar a été éliminé après une année passée à se dissimuler parmi la population civile de Gaza, se déplaçant d’une cachette à l’autre et dans des tunnels souterrains », a indiqué le communiqué de Tsahal. « Des dizaines d’opérations menées conjointement par l’armée et le Shin Bet tout au long de l’année – et plus intensément ces dernières semaines dans la zone où il se cachait – ont progressivement réduit sa liberté de mouvement et conduit à son élimination. »
Oren Shalom est un reporter pour le journal Epoch Times à Tel-Aviv.
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