Dordogne: à 14 ans, Constance s’occupe d’un troupeau de 150 chèvres, en l’absence de ses parents partis manifester
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Photo: KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP via Getty Images
À seulement 14 ans, la fille de cette éleveuse de chèvres a dû assumer une lourde responsabilité pour son jeune âge. C’est notamment elle qui s’est occupée du troupeau, constituée de 150 bêtes.
Si les parents de Constance ont pu participer aux manifestations des agriculteurs durant toute la semaine, c’est grâce à leur fille. En leur absence, l’adolescente s’est occupée des chèvres avec son grand-père, la ferme étant située dans le Bergeracois.
« C’est pas compliqué, même avec les cours je m’en sors très bien »
Amandine, éleveuse de chèvres, ainsi que son conjoint, se sont joints au convoi d’agriculteurs du Sud-Ouest dans l’optique de se rendre à Rungis (Val-de-Marne). Ils sont partis de chez eux ce lundi 29 janvier, ainsi que le rapporte France Bleu.
Christian, le grand-père de Constance, admet que sans sa petite-fille, les parents de cette dernière « n’auraient pas pu partir ». Embaucher quelqu’un en leur absence était inenvisageable. D’autant plus que l’adolescente, qui n’a pourtant que 14 ans, est une jeune fille sur laquelle on peut compter, à en croire son grand-père. « Vous pouvez lui confier un travail, il sera fait », assure le retraité de 76 ans.
Constance explique que cette mission est en somme facile pour elle, habituée à aider ses parents depuis qu’elle est petite. « Je savais que je pouvais le faire. C’est pas compliqué, même avec les cours je m’en sors très bien », confie-t-elle, avant de raconter une journée type.
« Je sais à peu près tout ce qu’il faut faire, même en cas de problème »
Le matin, elle se lève à 7 h 30 pour se rendre à la ferme où elle n’a qu’à donner le foin aux bêtes, puis rentre chez elle pour se préparer et aller en cours. Lorsqu’elle rentre le soir, à 16 h 30, elle fait ses devoirs puis de nouveau, s’occupe des bêtes « jusqu’à 19 h 30 à peu près », précise-t-elle.
Si son grand-père participe en donnant le foin aux animaux trois fois par jour lorsque Clémence est au collège, il lui laisse néanmoins le soin de la traite, ne sachant pas comment fonctionne la trayeuse.
Par ailleurs, même si ses parents ne sont pas présents physiquement, la jeune fille ne se sent pas seule pour autant car elle les a régulièrement au téléphone. Ils l’aident à distance, bien qu’elle sache « à peu près tout ce qu’il faut faire, même en cas de problème ».
La jeune fille devra encore assumer cette responsabilité toute la semaine qui vient car ses parents ne devraient pas être de retour avant samedi prochain.
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