Drôme : un réseau de covoiturage solidaire unique en France pour lutter contre l’isolement en milieu rural

Par Nathalie Dieul
17 août 2021 10:16 Mis à jour: 17 août 2021 10:16

Pour les gens qui n’ont pas de voiture, il n’est pas toujours simple de se déplacer, surtout en milieu rural. Une nouvelle plateforme dans la Drôme permet de mettre en relation des personnes qui ont un besoin de covoiturage avec des chauffeurs bénévoles, et ce gratuitement. Après le déploiement de cette expérimentation solidaire dans la région, le but est de développer le projet dans tout le pays.

Une centaine de chauffeurs bénévoles proposent déjà leurs services sur la nouvelle plateforme de covoiturage solidaire Mobisol26, qui les met en contact gratuitement avec des personnes isolées et sans moyen de transport. L’initiative a démarré dans la Drôme, pour l’instant seulement dans les secteurs de Nyons, d’Hauterives, et du Diois avant de s’étendre dans toute la région.

« Dans les zones rurales, les transports en commun ne sont pas toujours une solution », explique au Dauphiné libéré Salim Drouby, coordinateur de la plateforme. La solution testée depuis trois mois vise à proposer « quelque chose de plus flexible et moins couteux, qui permette à ceux qui n’ont pas le permis de se déplacer, et, en même temps de passer un bon moment. »

Le principe est simple et gratuit. « Si vous êtes une personne âgée, en recherche d’emploi, ou un jeune sans permis, et que vous souhaitez vous déplacer, vous nous contactez par téléphone ou sur notre site internet, et on vous met en relation avec un chauffeur bénévole », précise le coordinateur du projet en expérimentation, au micro de France Bleu.

Un lien social

Les chauffeurs y trouvent aussi leur compte puisqu’il ne s’agit pas d’un simple covoiturage mais d’un service qui permet de recréer un lien social. « Moi, ça me sort, et puis on discute ! », remarque Abdel, un retraité qui s’est proposé comme chauffeur bénévole.

« Il y a une vraie relation sociale entre les deux personnes », confirme Salim Drouby, qui parle d’accompagnement plutôt que de covoiturage. « Par exemple, si le chauffeur déplace une personne âgée, elle discute avec elle, l’aide à monter dans la voiture… »

Ainsi, pour Claudine, le service de covoiturage est bien mieux adapté à sa réalité, puisque pour se rendre à un rendez-vous médical à une quinzaine de kilomètres de chez elle, il lui est difficile de prendre le car. « Ça ne correspond jamais aux heures où on a un rendez-vous », explique-t-elle à la caméra de France 3. En sortant de son rendez-vous, son chauffeur l’attend et lui demande si tout s’est bien passé, une petite attention qui apporte un peu de chaleur humaine dans un monde de plus en plus déshumanisé.

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