États-Unis : d’un canular médiatique à l’autre

Par Victor Davis Hanson
4 septembre 2023 10:13 Mis à jour: 11 septembre 2023 08:45

Joe Biden a menti à plusieurs reprises en affirmant qu’il ne savait rien des activités de trafic d’influence de son fils Hunter.

Le président a en outre tergiversé en assurant qu’il n’était pas impliqué dans les diverses combines de Hunter.

Pourtant, les médias ont continué à faire de la désinformation en ignorant systématiquement ces faits.

Si les journalistes avaient été honnêtes et indépendants, le candidat Joe Biden aurait pu perdre un débat présidentiel et même l’élection de 2020. Le public aurait pu apprendre que les associés de Hunter et son ordinateur portable prouvaient que Joe était profondément impliqué dans les affaires illicites de son fils.

Plus tard, alors que les preuves fournies par les dénonciateurs de l’IRS (Internal Revenue Service : l’Agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte l’impôt sur le revenu et des taxes diverses) s’accumulaient, la Maison-Blanche a fait obstruction aux demandes de comparution et a cherché à conclure un accord scandaleux réduisant l’exposition juridique d’Hunter.

Les journalistes ont ignoré les Ukrainiens qui affirmaient que Joe Biden lui-même leur avait parlé d’accords de contrepartie.

Ils ont à nouveau écarté l’ordinateur portable de Hunter qui démontrait explicitement que Hunter se plaignait d’avoir cédé de larges pourcentages de ses revenus à son père Joe – régulièrement appelé le « Big Guy » et bénéficiaire de « dix pour cent » sur de nombreuses transactions.

Ils sont restés muets sur l’utilisation par Joe Biden de pseudonymes et de comptes e-mail alias qui ont permis de dissimuler les milliers de communications qu’il a échangées avec Hunter et ses associés.

Ils ont attaqué l’ancien procureur ukrainien Viktor Shokin, qui affirme aujourd’hui que Biden a probablement été soudoyé par des Ukrainiens.

Pourtant, les médias ne peuvent plus cacher la réalité, à savoir que le président des États-Unis a probablement accepté des pots-de-vin pour influencer ou modifier la politique américaine dans le sens de ceux qui le payaient. Ces deux crimes – la corruption et la trahison – sont spécifiquement définis dans la Constitution américaine comme des délits passibles de mise en accusation.

Dans le déni, les médias ont plutôt basculé avec une joie hystérique sur diverses poursuites militarisées contre l’ancien président Donald Trump.

Mais aujourd’hui, pour reprendre une expression progressiste, les proverbiaux « murs se referment » sur Joe Biden.

Les médias vont-ils enfin se confronter à la vérité ?

Réponse : si la santé cognitive et physique de Joe Biden se détériore géométriquement au point qu’il ne puisse plus terminer son mandat ou se présenter à une nouvelle élection, et qu’il devienne donc inutile.

Cette vision cynique des médias est justifiée compte tenu de leurs antécédents en termes d’incompétence et de tromperie flagrante.

De 2015 à 2019, nous avons été asphyxiés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par des mensonges comme « la collusion russe », « la marionnette de Poutine », « le trucage des élections » et le « dossier Steele ».

Lorsqu’il s’est avéré que toutes ces « preuves » n’étaient qu’une fraude totale élaborée grâce à l’embauche furtive d’Hillary Clinton et à sa collusion avec un ex-espion britannique discrédité, un fabuliste russe de la Brookings Institution et un larbin de Clinton installé à Moscou, les médias se sont-ils excusés pour leurs contre-vérités ?

Les médias ont-ils avoué que Robert Mueller et son équipe juridique de gauche (les « all-stars », « dream team » et « hunter killers ») avaient peut-être gaspillé leur temps ?

Pas du tout.

Au lieu de cela, les médias sont passés directement à « l’appel téléphonique » et à « l’impeachment ».

Le pays a alors perdu une année supplémentaire.

Les mêmes journalistes partiaux affirment maintenant que l’héroïque Andrew Vindman a surpris Trump en train de fabriquer des mensonges sur les Biden – puisque Joe Biden était un adversaire potentiel pour 2020 – pour forcer l’Ukraine à enquêter sur eux ou à perdre l’aide américaine à l’étranger.

C’est sur la base de cette accusation que Trump a été mis en accusation.

Puis la vérité est apparue : contrairement à Joe Biden, Trump n’a jamais menacé d’annuler cette aide, mais simplement de la retarder.

Trump a eu raison de dire que les Biden étaient plongés jusqu’aux genoux dans des pots de vin ukrainiens et des trafics d’influence.

De plus, le dénonciateur ne savait rien de l’appel de Trump, mais a été nourri à la cuillère d’un scénario préparé par la mouche du coche Vindman et le représentant californien Adam Schiff.

Le résultat : la joie journalistique de voir que nous avons mis en accusation un président pour des crimes qu’il n’avait pas commis, mais que nous avons exempté un autre président, Biden, qui les avait vraisemblablement commis.

Puis vint le canular suivant, avec le fac-similé fabriqué par les Russes de l’ordinateur portable de Hunter.

La campagne de Biden pour 2020 et un ancien responsable de la CIA ont rassemblé « 51 autorités du renseignement » pour faire croire au pays que les gremlins russes du Kremlin avaient fabriqué un faux ordinateur portable.

Réfléchissez à ce fantasme absurde : Moscou aurait créé de fausses photos de nu, de fausses photos de Hunter en train de se droguer et de faux courriels et messages textuels de Hunter envoyés aux autres Biden.

Les médias ont ridiculement convaincu le pays que les Russes et, par extension, Trump, avaient une fois de plus mis du plomb dans l’aile à la campagne de Biden.

Aucune excuse ne fut présentée lorsque le FBI admit plus tard qu’il avait gardé l’ordinateur portable secret pendant plus d’un an, qu’il savait qu’il était authentique, mais qu’il n’avait rien dit alors que les médias et les anciens espions trompaient le pays pour fausser le déroulement d’une élection.

Aujourd’hui, nous sommes empêtrés dans au moins quatre procès sur des accusations forgées de toutes pièces qui pourraient aussi bien s’appliquer à une foule de démocrates qu’à Trump.

Au cours des huit dernières années, des médias discrédités n’ont jamais exprimé de remords pour les dommages qu’ils ont causés au pays. Et ils ne le feront plus, lorsque leurs derniers actes d’accusation mythiques finiront par être dévoilés.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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