Sacrifier la démocratie pour détruire Trump

Par Victor Davis Hanson
16 janvier 2024 21:15 Mis à jour: 19 janvier 2024 00:08

Face au possible retour de l’ancien président Donald Trump, l’agenda actuel du Parti démocrate se résume simplement à « Nous avons dû détruire la démocratie pour la sauver. »

Ces efforts ont un thème commun : Tous les moyens nécessaires sont justifiés pour empêcher le peuple de choisir son président, vu la crainte qu’une majorité ne vote pour élire Donald Trump.

Dans certains cas, la paranoïa antidémocratique a été confiée à des fonctionnaires et collectivités locales et à certains procureurs des États pour faire disparaître Donald Trump des bulletins de vote des élections primaires et probablement aussi des élections générales.

Dans le Maine, une fonctionnaire non élue, la secrétaire d’État Shenna Bellows, est une démocrate, une fonctionnaire qui n’a jamais été élue par le peuple et une non-juriste qui rend un décret légal. Elle a toutefois jugé Trump coupable d' »insurrection ».

Et c’est ainsi qu’elle a effacé son nom du bulletin de vote de l’État.

Pourtant, Trump n’a jamais été inculpé, et encore moins condamné, pour « insurrection ».

La loi citée par Mme Bellows est une clause du 14e amendement adoptée après la Guerre de Sécession. Elle a été promulguée il y a plus de 150 ans, et n’a jamais été destinée à être utilisée au cours d’une année électorale par un parti d’opposition pour radier un candidat présidentiel rival.

Dans l’affaire du Colorado, la Cour suprême, entièrement démocrate, a retiré Trump du scrutin par un vote de 4 voix contre 3.

En résumé, cinq fonctionnaires de deux États ont privé quelque 7 millions d’Américains du droit de voter pour le président de leur choix.

Il est à noter que Trump continue de devancer le président sortant Joe Biden dans les sondages.

Parfois, les mises en accusation sont privilégiées pour empêcher les Américains de voter pour ou contre Trump.

Actuellement, quatre procureurs de gauche – trois au niveau de l’État et un au niveau fédéral – ont mis Trump en accusation.

Ils demandent aux tribunaux d’accélérer la procédure judiciaire, habituellement léthargique, pour s’assurer que l’ancien président soit bloqué dans les salles d’audience d’Atlanta, de Miami, de New York et du district de Columbia pendant toute la durée du cycle électoral de 2024.

Leur objectif est d’empêcher Trump de faire campagne, alors qu’il est confronté à quatre procureurs de gauche, quatre juges libéraux et quatre ou cinq jurys majoritairement démocrates.

Pourtant, tous ces actes d’accusation sont de plus en plus entachés de controverses, voire de scandales.

Fani Willis, procureure de Georgie, a fait campagne en promettant de faire tomber Trump. Elle fait face aujourd’hui à des allégations qui montrent qu’elle a confié les poursuites à un avocat non qualifié et spécialiste des dommages corporels. Nathan Wade, ami de la procureure avec qui elle entretient des relations intimes, a été grassement payé par le bureau de Fani Willis et a participé à des voyages de luxe en sa compagnie.

Letitia James, procureure générale de l’État de New York, a également cherché à se faire élire en promettant de détruire Trump.

Elle affirme de manière grotesque que Trump a surévalué son bien immobilier offert en garantie à une banque. Pourtant, la banque s’est empressée d’accorder le prêt, en a tiré profit et n’a pas eu à se plaindre puisque Trump a remboursé le capital et les intérêts dans les délais impartis.

Le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, est encore plus désespéré. Il poursuit maintenant Trump pour des violations du financement de sa campagne électorale remontant à près de dix ans, en prétendant qu’un accord de confidentialité conclu avec une prétendue liaison sexuelle est en quelque sorte considéré comme une violation de la campagne électorale.

Le procureur spécial fédéral Jack Smith affirme que Trump devrait être reconnu coupable d’avoir soustrait de manière inappropriée des documents classifiés après avoir quitté ses fonctions. Par le passé, de tels désaccords sur les documents présidentiels étaient résolus par voie administrative.

Biden a, par exemple, fait sortir de manière inappropriée des dossiers classifiés après avoir quitté le Sénat et la vice-présidence et les a conservés dans des endroits non sécurisés pendant plus d’une décennie.

Tous ces procureurs sont des progressistes anti-Trump inconditionnels.

Certains ont communiqué avec des as du barreau de la Maison Blanche, alors même que Biden risque d’affronter Trump lors des élections de novembre.

Certains procureurs font eux-mêmes face à des controverses, voire des scandales. Certains souhaitent synchroniser leurs enquêtes et leurs mises en accusation pour entraver les efforts de réélection de Trump.

D’autres fois, les efforts pour neutraliser Trump sont menés par son rival Biden lui-même.

Il a qualifié Trump d’insurrectionniste et de coupable d’un certain nombre de crimes flagrants contre la démocratie – alors même que le procureur général de Biden a nommé un avocat spécial pour juger Trump sur ces accusations fédérales relatives aux manifestations du 6 janvier, un épouvantail que Biden continue périodiquement d’agiter pour effrayer les électeurs.

Biden diffame périodiquement la moitié de l’Amérique qui a soutenu ou voté pour Trump en la qualifiant d’extrémiste « ultra-maga » et de « semi-fasciste » qui détruirait la démocratie.

Pourtant, plus Biden et la gauche instrumentalisent le système judiciaire pour empêcher Trump de se présenter, plus Biden crie et hurle que les partisans de Trump sont anti-américains et anti-démocratiques, plus Trump grimpe dans les sondages tandis que Biden plonge.

La gauche sait en privé que son étranglement de la démocratie, sans précédent dans l’histoire, accroît la popularité de Trump. Mais comme toute personne dépendante, elle ne peut se passer de sa dose de Trump.

En résumé, la gauche crée des précédents historiques et antidémocratiques qui reviendront un jour comme un boomerang sur les démocrates si les républicains remportent les élections de novembre et suivent le nouveau modèle démocrate de politique extra-légale.

Les démocrates sont en train de déchirer le pays comme jamais depuis la guerre de Sécession, apparemment convaincus que la démocratie n’est pas digne de confiance et qu’elle doit donc être sacrifiée pour détruire Trump.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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