États-Unis: la plupart des anciens présidents et vice-présidents disent avoir remis tous les documents classifiés

Par Zachary Stieber
29 janvier 2023 19:16 Mis à jour: 29 janvier 2023 19:16

La plupart des anciens présidents et vice‑présidents encore en vie affirment avoir remis tous les documents classifiés en quittant leurs fonctions. Aucun ne s’est cependant publiquement engagé à vérifier son domicile malgré les récentes découvertes chez Joe Biden, Donald Trump et Mike Pence.

Selon un courriel adressé par un porte-parole de Barack Obama à Epoch Times, tous les documents classifiés de l’ancien président ont été remis au National Archives and Records Administration (NARA) lorsqu’il a quitté ses fonctions et les Archives ont le contrôle sur ces documents.

Des représentants des anciens présidents Bill Clinton, George W. Bush et feu George H.W. Bush, ainsi que des anciens vice‑présidents Dan Quayle et Al Gore, ont déclaré à CNN que tous les dossiers classifiés de leurs administrations avaient été remis à leur départ.

Selon un porte‑parole de l’ancien vice‑président Dick Cheney s’exprimant pour l’Associated Press, ce dernier n’a emporté aucun document classifié en quittant ses fonctions et aucun document de ce type n’a jamais été retrouvé dans son cas. L’ancien président Jimmy Carter, qui a signé le Presidential Records Act, n’a pas répondu à une demande de commentaire.

En 2022, des agents du FBI ont exécuté un mandat de perquisition au domicile de Trump à Palm Beach, en Floride, et ont découvert une centaine de documents marqués classifiés. Trump a déclaré avoir déclassifié ces documents avant de quitter ses fonctions.

En novembre 2022, les avocats de Biden ont trouvé des documents portant ces marques dans un bureau utilisé par le président avant d’annoncer sa candidature en 2020, a révélé la Maison Blanche ce mois‑ci. D’autres documents classifiés ont ensuite été retrouvés au domicile de Biden à Wilmington, dans le Delaware.

Mike Pence a ordonné un examen de ses dossiers à la suite de ces découvertes et a finalement retrouvé des documents classifiés à son domicile, selon des lettres obtenues par Epoch Times cette semaine.

Le 24 janvier, Karine Jean‑Pierre, secrétaire de presse de la Maison Blanche, a été interrogée quant au fait d’exiger des anciens hauts fonctionnaires de revoir leurs domiciles pour s’assurer qu’ils ne possèdent sans le savoir des documents classifiés. Karine Jean‑Pierre a répondu : « Ce n’est pas quelque chose que je peux commenter pour l’heure. »

Elle s’exprimait lors d’un point de presse à Washington.

Karine Jean‑Pierre a également refusé de dire si Biden s’était entretenu avec Obama, car certains des documents trouvés au domicile de Biden remontent à l’administration Obama‑Biden.

Dans le cas de Donald Trump, les Archives, avaient renvoyé l’ancien président vers le département de la Justice et celui-ci avait ensuite lancé la descente du FBI. Elles n’ont pas adopté la même attitude vis‑à‑vis de Joe Biden ni de Mike Pence pour l’instant.

Les Archives ont envoyé des lettres aux représentants de tous les anciens vice‑présidents et présidents qui ont servi pendant ou après l’administration Reagan pour demander que chacun examine ses locaux afin de voir s’il y avait des documents soumis au Presidential Records Act (PRA), qu’ils soient classifiés ou non, ont rapporté les médias.

Dans un courriel adressé à Epoch Times, les Archives ont confirmé l’envoi de ces lettres. Elles ont refusé d’en fournir le contenu et n’ont pas fait plus de commentaires.

Le PRA établit la propriété publique de tous les documents présidentiels et exige que ces documents soient transférés aux Archives dès qu’un président quitte ses fonctions.

Carter n’est pas concerné par cette loi car elle est entrée en vigueur après son départ.

Selon un procès fédéral, Clinton détenait des enregistrements audio de conversations avec un auteur à son domicile, mais les Archives ont déterminé que les documents ne relevaient pas de la loi et ont rejeté la demande de l’ONG Judicial Watch pour obtenir les documents. Cette décision a été confirmée par un juge fédéral en 2012.

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