Exit la primaire : LR s’en remet aux militants pour désigner son candidat

Par Epoch Times avec AFP
25 septembre 2021 17:50 Mis à jour: 26 septembre 2021 19:24

Exit la primaire. Les Républicains désigneront leur candidat à la présidentielle par un vote de leurs seuls adhérents, au grand soulagement de la direction qui espère rallier Xavier Bertrand au processus, avec pour objectif d’avoir enfin un nom le 4 décembre.

Les différents candidats devront formuler leur volonté 

Les adhérents de LR, appelés à se prononcer par voie électronique depuis vendredi 24 septembre, ont choisi à raison de six votants sur dix (58%) l’option d’un congrès à deux tours. Le taux de participation a atteint 50,28% des voix lors de ce congrès.

« C’est une bonne nouvelle, ça permet le 4 décembre que le débat soit clos » et que la droite soit « rassemblée derrière un candidat d’union », s’est félicité le patron du parti Christian Jacob, alors que depuis des mois le match piétine : Xavier Bertrand reste en tête à droite avec 14-15% des intentions de vote dans les sondages, qui ne le voient cependant pas au second tour.

Viennent ensuite Valérie Pécresse, championne d’une « fierté française retrouvée », et Michel Barnier qui jouit d’une meilleure stature internationale.

Le vote de samedi 25/09  portait concrètement sur une modification des statuts, qui depuis 2015 prévoyaient une primaire. L’expérience a laissé un goût amer en 2016, éliminant Nicolas Sarkozy dès le premier tour, et exacerbant les tensions jusqu’à l’échec de François Fillon à la présidentielle.

Les Républicains ont finalement choisi de réserver le vote aux seuls adhérents de LR « à jour de cotisation 15 jours avant le scrutin », avec un scrutin à deux tours.

Un choix attendu, compte-tenu des réticences pour la primaire affichées par les militants dans la vaste enquête publiée mercredi par LR.

Cette option pourrait ouvrir la porte à une participation de Xavier Bertrand, qui serait éventuellement « prêt à se soumettre » à un congrès même s’il refuse une primaire, avait affirmé mercredi Christian Jacob.

Le président des Hauts-de-France attend de voir les conditions exactes pour se prononcer, précise-t-on dans son entourage. Le parti va réunir un conseil stratégique sur l’organisation du congrès mardi.

Les candidats devront formuler leur volonté de se lancer par écrit, a précisé Christian Jacob.

« J’en serai ! Que le ou la meilleure gagne ! », a aussitôt tweeté Valérie Pécresse. « Militant fidèle dans cette famille (…) je solliciterai en confiance son soutien », a assuré Michel Barnier. « Le 4 décembre je solliciterai le soutien de ma famille politique », a renchéri Eric Ciotti.

Cette échéance du 4 décembre est-elle trop éloignée, alors que les autres partis d’opposition auront déjà lancé leur poulain dans la course ? « Nous avançons au bon rythme » car « il faut le temps de recueil de tous les parrainages », a assuré le patron de LR.

En effet, du côté des candidats il faudra se reconnaître « dans les valeurs de la droite et du centre », et avoir recueilli « au moins 250 parrainages d’élus » soutenus par LR.

Une instance de contrôle sera créée pour vérifier « la recevabilité des candidatures » au regard notamment « de leur compatibilité » avec ces valeurs.

Alors que certains voient là une barrière visant Eric Zemmour, Christian Jacob a répété la position du parti : « Il ne fait pas partie de notre famille politique » et il « est sur une autre ligne ». Reste que le polémiste apparaîtra dimanche, tout comme Eric Ciotti et Philippe Juvin, à une « journée du conservatisme », selon les organisateurs du Mouvement conservateur (issu de Sens commun, né en 2013 des mobilisations de « La Manif pour tous » contre le mariage homosexuel.

Autre innovation, LR va se doter d’une « procédure d’empêchement » pour pouvoir débrancher le candidat s’il « ne peut, pour quelque raison que ce soit », rester dans la course. L’idée est d’éviter un crash similaire à celui de François Fillon en 2017.

 

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