Une femme embauche un jeune homme demandant du travail à un feu rouge : « Tu ne reviendras pas aujourd’hui ! »

Par Celeste Armenta - La Gran Epoca
28 septembre 2021 07:58 Mis à jour: 28 septembre 2021 07:58

La vie et la dignité d’une personne dépendent souvent d’une opportunité d’emploi. C’est ce qui s’est passé pour un jeune homme qui recherchait un emploi à un feu de signalisation au Brésil, et qui a obtenu cette opportunité de la manière la plus inattendue qui soit.

Pedro Gomes Leite, 34 ans, est né à Rondônia, au Brésil, et a été placé par ses parents à l’âge de quatre ans chez un enseignant qui s’est chargé de l’éduquer. Il est ensuite retourné dans sa famille, mais a ensuite décidé de « vivre seul », a publié Raiza Selhorst, une jeune psychologue qui connaissait Pedro, sur Instagram.

Le jeune homme a vécu à São Paulo et à Sarandi, et a travaillé comme jardinier, serveur et assistant, jusqu’à ce qu’il se retrouve au chômage dans la ville de Maringá, où il vit actuellement.

Armé de courage, le jeune homme a décidé d’écrire « J’ai besoin d’un emploi » sur une pancarte et de la montrer à un feu de carrefour dans la ville de Maringá.

(Avec l’aimable autorisation de Raiza Selhorst)

Raiza Selhorst, 31 ans, a vu une photo du jeune homme dans un groupe de professionnels des RH, où elle a été partagée.

« Quand j’ai vu la photo de ce jeune homme, j’ai voulu connaître son histoire. Je l’ai appelé pour valider l’information. Quand j’ai passé mon coup de fil, Pedro était à un feu rouge et m’a demandé 10 minutes pour se rendre à un point d’accès Internet. J’ai passé un appel vidéo, il m’a raconté son histoire », a déclaré Mme Selhorst au média local CBN.

Il n’y avait pas de poste vacant dans l’entreprise où Mme Selhorst travaillait à l’époque, mais elle a souhaité faire connaissance avec le jeune homme qui se trouvait au feu de signalisation et confirmer si elle pouvait lui faire confiance, lorsqu’une opportunité se présenterait. L’entretien a été plus facile lorsqu’ils ont appris qu’ils étaient tous deux nés dans la même ville.

« J’ai écouté chaque étape de son parcours la bouche ouverte. Parce que je n’aurais jamais le courage qu’il a eu pour tout affronter avec une telle joie sur son visage », a posté la jeune femme sur Instagram.

(Avec l’aimable autorisation de Raiza Selhorst)

La même semaine, un poste vacant s’est ouvert dans l’entreprise où Mme Selhorst travaille, en tant que responsable des ressources humaines. La psychologue a immédiatement appelé Pedro, pour qu’il puisse participer à la sélection, selon CBN.

Mme Selhorst craignait seulement que le travail soit trop difficile pour Pedro, car le jeune homme souffre d’une légère scoliose. À cause de cela, le jeune homme avait échoué à plusieurs reprises à des entretiens d’embauche. Pourtant, il était déterminé à obtenir le poste.

« Dès que nous avons franchi la première porte, je savais que Pedro était le bon candidat, au bon endroit, et qu’il ferait tout son possible pour profiter de cette opportunité », a déclaré Mme Selhorst.

À la fin de la visite, Pedro a appris une excellente nouvelle après plusieurs mois de galère. « Aujourd’hui, vous ne repartirez pas avec votre pancarte ! », a déclaré Mme Selhorst, toute émue.

(Avec l’aimable autorisation de Raiza Selhorst)

Pedro a été engagé le 18 mars, et la psychologue se souvient de ce qu’elle a vu à travers ses yeux.

« Il y avait une lumière dans ses yeux et la gratitude qu’il éprouve encore aujourd’hui. Pedro est une personne modeste, super reconnaissante, volontaire, serviable, et nous espérons qu’il fera un long voyage avec nous », a déclaré la jeune femme.

« A ce moment-là, nous voyons qu’en fait, le travail permet de rendre à l’homme sa dignité, car [grâce à ce travail] Pedro bénéficie aujourd’hui d’un régime de santé, il peut vivre dans un logement de qualité, payer ses factures et ne plus subir le genre d’humiliation qu’il a dit avoir vécu au feu rouge », a-t-elle ajouté.

Mme Selhorst affirme que tout le mérite revient à Pedro pour l’obtention de ce poste. Elle précise également qu’elle ne l’a pas embauché par pitié mais qu’il répondait aux exigences requises pour ce poste.

« Cependant, son comportement a fait la différence, car nous n’enseignons que la partie technique. Le caractère, le fait que la personne soit honnête, engagée, dévouée, nous le trouvons rarement. Nous ne pouvons pas l’enseigner non plus. Nous avons trouvé tout cela en lui », a expliqué Mme Selhorst.

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