Folie divine, l’immeuble aux balcons confidentiels

27 décembre 2017 14:32 Mis à jour: 19 mai 2018 02:21

L’agence Farshid Moussavi Architecture, située à Londres et créée en 2011, a remporté le concours pour sa conception d’un immeuble à Montpellier : une tour faite d’une pile de plaques de plancher ondulantes. La construction nommée Folie divine est située entre le centre-ville et les quartiers nouvellement développés de Port Marianne et d’Odysseum, entre la « vieille » et la « nouvelle » ville de Montpellier. L’architecte d’origine iranienne, Farshid Moussavi, a été choisie pour réaliser ce projet.

La ville de Montpellier impulse et stimule l’innovation architecturale sur son territoire. Déjà au XVIIIème siècle, sont apparues d’élégantes demeures, conçues par des architectes locaux, pour des aristocrates ou de grands bourgeois, comme les châteaux de Flaugergues, de la Mogère… Ces bâtisses célèbres appelées Folies montpelliéraines ont marqué l’histoire architecturale de la ville et contribuent encore aujourd’hui à affirmer son identité.

Un concours pour la réalisation de 12 nouveaux projets
Afin de poursuivre cette tradition d’architecture innovante, la ville de Montpellier avait décidé d’impulser, trois siècles plus tard, la conception et la réalisation de 12 nouveaux projets architecturaux, témoins de la vitalité architecturale de Montpellier, accueillant des logements, des bureaux et des commerces. Mais ce projet ne s’est limité qu’à deux choix de construction, suite à une nouvelle municipalité.

Le site est situé sur l’îlot M2 des Jardins de la Lironde, un ensemble urbain en périphérie de Montpellier, conçu par Christian de Portzamparc. Il est bordé par le ruisseau de la Lironde à l’ouest et par des quartiers résidentiels au nord, à l’est et à l’ouest. Localisé au milieu d’un environnement calme, le site bénéficie d’un agréable climat méditerranéen.

L’immeuble est bordé par le ruisseau de la Lironde. (Paul Phung)

Folie divine, une tour de neuf étages, un luxe résidentiel
L’immeuble nommée Folie divine est une tour de neuf étages faite de couches et courbes non coïncidentes, empilée comme des crêpes de forme libre. En fait, il y une logique dans les courbes qui admettent des balcons généreux avec des vues larges et un minimum de vues sur le voisinage. Lors du concours, il était demandé de proposer cinq types d’appartements différents. Folie divine, grâce à un dispositif original d’étages, de balcons et de structures superposées, met à la disposition de ses résidents 36 types d’appartements.

L’architecture de Folie divine défie la notion typique que le luxe résidentiel est synonyme de matériaux coûteux. À l’opposé de cette approche, il redéfinit le luxe à travers trois critères : la faculté, au-delà du simple décompte de pièces, de choisir entre des espaces variés : ce qui permet à chacun d’affirmer sa personnalité et son propre mode de vie, la possibilité de modifier le plan de son appartement et, enfin, la liberté de profiter d’espaces intérieurs et extérieurs en toute intimité.

Les appartements offrent un large choix d’orientations et de nombreux espaces extérieurs loggias, balcons ou vastes terrasses. (Paul Phung)

Une superposition de villas en symbiose avec la nature
Folie divine est conçue comme une superposition de villas dans lesquelles les résidents peuvent profiter d’une intimité maximale tout en étant en symbiose avec la nature environnante. À chaque étage, les appartements offrent un large choix d’orientations en plus de nombreux espaces extérieurs : loggias, balcons ou vastes terrasses. L’architecture, pensée avec des courbes, est novatrice et apporte une grande variété de vues et de connexions entre l’intérieur et l’extérieur.

Les matériaux choisis créent un jeu subtil entre les effets de transparence et les reflets métallisés qui contribuent au caractère unique de l’architecture. Illusion et brillance, le bâtiment offre de multiples facettes. Véritable ode à l’architecture contemporaine, Folie divine propose de vivre un quotidien dans un édifice d’exception.

Chaque balcon bénéficie d’une vue à 180 degrés sans regard latéral sur son voisin. (Paul Phung)
Les résidents bénéficient d’une intimité maximale tout en étant en symbiose avec la nature environnante. (Paul Phung)

Balcons : confidentialité, vivre à l’intérieur comme à l’extérieur, choix et durabilité environnementale
Pour permettre aux habitants de vivre entre intérieur et extérieur, tous les appartements sont conçus avec des balcons curvilignes qui s’effilent à chaque extrémité, évitant ainsi les murs de séparation de balcons entre voisins, qui le plus souvent obstruent les vues latérales. Et pour éviter toute vision croisée d’un balcon à l’autre, ils sont stratégiquement positionnés pour que chaque balcon bénéficie d’une vue à 180 degrés sans regard latéral sur son voisin.

De plus, quatre configurations d’étage différentes sont mises en œuvre, chacune présentant des positions de balcon différentes, puis superposées en ordre alterné pour garantir une séparation de deux niveaux entre balcons voisins. Ceci minimise les vues descendantes d’un voisin à l’autre et permet de choisir entre deux types de balcons dans tout le bâtiment : un balcon à hauteur simple, ombragé par le niveau supérieur, conçu avec des rideaux extérieurs pour plus d’intimité et de protection contre le vent, ou un balcon à double hauteurs qui bénéficie d’une exposition maximale au soleil.

La forme et l’emplacement des balcons, parés de ces garde-corps moirés et de rideaux extérieurs, influe sur le degré d’intimité et la faculté de choisir entre intérieur et extérieur. Presque aussi privatifs que les espaces intérieurs, les balcons peuvent être utilisés comme une pièce en plus. Ainsi un résident a demandé que la structure de son balcon soit renforcée pour y installer un jacuzzi.

Presque aussi privatifs que les espaces intérieurs, les balcons peuvent être utilisés comme une pièce en plus. (Paul Phung)

Structure et matérialité du bâtiment : autonomisation des habitants
Pour que chacun puisse cloisonner son appartement selon son style de vie, la structure porteuse de l’immeuble est répartie entre le noyau central de circulation, la façade extérieure et les murs mitoyens entre appartements. Libérés de toute structure porteuse, les appartements peuvent ainsi évoluer au rythme de l’évolution des besoins des habitants. Déjà, les premiers propriétaires ont personnalisé leur agencement intérieur, chaque appartement devenant unique. Deux appartements ont également été achetés par une seule famille et regroupés en un.

Pour réduire au minimum les besoins d’entretien dans le temps et les coûts qui pourraient peser sur les habitants, l’enveloppe du bâtiment est revêtue de verre et de panneaux ondulés en aluminium anodisé, tandis que le sol des balcons est revêtu de lames de bois.

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