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Forte hausse des baptêmes : plus de 10.000 adultes seront baptisés dans l’Église catholique à Pâques

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Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Effet réseaux sociaux, quête de sens et rapport décomplexé à la religion : l’Église connaît un afflux de jeunes de moins de 25 ans demandant le baptême, à contre-courant de son déclin ces dernières décennies, selon un rapport de la Conférence des évêques (CEF) publié jeudi.
Cette année, 10.384 adultes se feront baptiser à Pâques (+45% par rapport à 2024), et plus de 7400 adolescents (+33%), souligne le rapport. L’Église catholique avait baptisé 194.000 personnes au total en 2023.

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Une génération « vraiment en mouvement »
D’autant que cet afflux est surtout le fait des 15-25 ans, une génération « vraiment en mouvement », selon Catherine Lemoine, déléguée pour l’accompagnement des adolescents à la CEF.
« Ils s’assument, sont beaucoup plus à l’aise pour parler de leur foi. Les réseaux sociaux aussi poussent à cela, et ils sont acteurs de leur foi, ils vont d’eux-mêmes à la messe », ajoute-t-elle.
L’évêque de Pontoise, Benoît Bertrand, affirme à l’AFP qu’« il y a bien sûr TikTok, avec le monde des influenceurs catholiques ». Mais aussi « des contextes familiaux parfois difficiles », l’environnement international qui pousse « à la quête de sens, avec des questions existentielles parfois très profondes, sur la souffrance, la vie, l’amour, la mort… »
À 24 ans, Eve sera baptisée à Notre-Dame de Paris, le 19 avril. Née d’un père musulman et d’une mère chrétienne peu pratiquante, elle a « juste ressenti à un moment donné la nécessité » du baptême, pour « faire pleinement partie de la communauté » et « pouvoir vivre (sa) foi plus librement ».
Le matérialisme remis en question
Pour l’archevêque de Lyon, Olivier de Germay, « c’est un peu l’anti-génération mai 68 ». « Ils se rendent compte que le progrès technologique n’a pas tenu ses promesses. La surconsommation a déçu. Le matérialisme, aujourd’hui, est remis en question parce qu’ils ont le sentiment que finalement ça n’ouvre pas de perspective », affirme-t-il à l’AFP.
Et ces nouveaux venus portent sur la religion « un regard assez neuf, sans préjugés », affirme l’historien Charles Mercier.