« Gilets jaunes »: environ 200 camions bloqués à Vern-sur-Seiche, près de Rennes

19 novembre 2018 10:47 Mis à jour: 19 novembre 2018 13:18

Plusieurs dizaines de gilets jaunes filtraient dans les deux sens la route Rennes-Angers menant notamment au dépôt de carburant de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), ce qui a provoqué un embouteillage de quelque 200 poids lourds lundi matin, a constaté un journaliste de l’Agence France Presse (AFP).

Le dépôt de carburant de Vern-sur-Seiche, cible annoncée par les gilets jaunes, n’était cependant pas bloqué directement par les manifestants mais les accès étant perturbés, aucun poids lourd n’y accédait lundi matin, a constaté un journaliste de l’AFP. Deux fourgonnettes de gendarmerie étaient stationnées devant l’entrée du dépôt.

Les gilets jaunes, dont certains ont passé la nuit sur la route à proximité du dépôt, ne laissaient passer que les voitures sur un rond-point de la route d’Angers, dans une ambiance bon enfant, prenant le café autour d’un feu de palettes.

Les manifestants sont soutenus par des commerçants, venus apporter des baguettes, tandis que des habitants leur ouvrent les portes de leur domicile pour recharger leur téléphone.

« C’est la marchandise qu’on bloque, ça va ralentir l’économie, je ne veux pas de leur prime pour acheter une voiture », a indiqué Nicolas, 44 ans, chauffeur routier, gilet jaune et bonnet rouge. « Je veux vivre avec mon salaire, point. Plus on gagne, plus on nous prend », a ajouté le manifestant, qui dit gagner 4 000 euros par mois avec sa femme.

« À la fin du mois il ne nous reste rien », tempête ce père de deux enfants qui a écrit sur son gilet jaune « Avis de tempête » et « Irréductible Breton ».

Dominique, 51 ans, également chauffeur routier, fait la circulation avec son drapeau breton. « Stop aux taxes, racket, Macron dégage, tu es foutu », peut-on lire sur son gilet.

Céline, 41 ans, chauffeur routier elle aussi, patiente en doudoune et survêtement dans le froid. « Je donne un quart de mon salaire pour faire le plein de gazole, je ne veux pas compter mes sous chaque jour », soupire-t-elle.

Erwan, intérimaire de 24 ans est lui venu « pour défendre notre pays, défendre la jeunesse. J’en ai marre qu’on nous taxe tout », lâche-t-il.

D. S avec AFP

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