Le « grand mystère » des chevaux mutilés et tués dans toute la France – policiers et gendarmes continent à enquêter

Par Nathalie Dieul
14 juillet 2020 22:57 Mis à jour: 14 juillet 2020 22:57

Des chevaux retrouvés morts dans leur pré, une oreille sectionnée : ce sont les scènes macabres découvertes par des propriétaires d’équidés un peu partout en France depuis le mois de décembre 2018. Un total d’une dizaine d’équidés mutilés de la sorte ont été répertoriés. Les enquêteurs se retrouvent face à un « grand mystère ».

Le phénomène ne connaît pas encore d’explication. On ne sait toujours pas s’il s’agit d’un seul individu ou d’un gang, s’il s’agit des mêmes personnes qui ont opéré dans les différents cas aux quatre coins du pays, et encore moins les motivations qui les poussent à agir de manière aussi cruelle.

Le dénominateur commun à toutes ces affaires est que les équidés sont découverts avec une oreille en moins, soigneusement découpée « comme au scalpel », explique au Figaro Francis Leroy, le maire de Berny-en-Santerre (Somme) où ont été découverts un cheval et un poney morts à quelques jours d’intervalle, à la mi-mai.

« À priori, l’oreille n’a pas été déchiquetée par un autre animal, les coupures semblent avoir été réalisées par un instrument, mais nous n’avons aucune piste, tout cela reste un grand mystère », explique à LCI le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Éric Maillaud.

Il est en effet difficile d’avoir des pistes pour en savoir davantage. Les faits se déroulent dans des prés, sans témoins, en général pendant la nuit, ce qui fait que les gendarmes et policiers n’arrivent pas à en apprendre davantage.

« On n’a trouvé aucune trace sur place, et l’enquête de voisinage n’a rien donné », reconnaît le capitaine Jean-Christophe Eberlé, de la gendarmerie de Sarrebourg qui enquête sur le cas du cheval mort au lycée agricole de Château-Salins en Moselle. « C’est une enquête qui risque de ne rien donner. »

Quant à l’intention derrière ces gestes, le mystère est encore plus entier. « Des questions se posent sur leurs auteurs et leurs réelles intentions : superstition, fétichisme, rituel satanique, sectaire ou autre », indique le SCRT au Parisien.

« Ces gestes font penser aux rituels sataniques, à du fétichisme », s’interroge une source proche du dossier. « Mais ça n’est peut-être pas ça du tout. C’est peut-être simplement des conneries de gamins ou même de la méchanceté gratuite. Cette piste est envisagée, mais elle n’est pas privilégiée. »

Un élément laisse entendre que le ou les auteurs de ces actes de violence connaissent bien les chevaux. « Les traces constatées sur les naseaux laissent présumer l’utilisation d’un tord-nez, accessoire demandant à son utilisateur des connaissances et des compétences dans le monde équestre pour le manipuler avec efficacité », remarque le SCRT.

Selon le procureur de Clermont-Ferrand, les différents parquets sont en contact les uns avec les autres afin de « tenter d’établir des rapprochements et éventuellement regrouper les enquêtes, mais pour l’instant ce n’est pas le cas ».

En attendant que le mystère soit résolu, les propriétaires de chevaux appellent à la prudence et suggèrent de rentrer les équidés tous les soirs plutôt que de les laisser au pré.

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