Grenoble : le syndicat de police Alliance estime que la ville est «pourrie et gangrenée par le trafic de drogue »

Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP/Getty Images
Profitant d’une visite du ministre de l’Intérieur dans le massif du Vercors le 18 août, le syndicat de police Alliance a dénoncé l’insécurité « catastrophique » qui règne dans ville de Grenoble. Le responsable de l’antenne départementale n’a pas hésité à comparer la cité iséroise à « un Chicago français ».
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Alors que Gérard Collomb profitait de ses vacances dans l’Isère pour assister à un exercice organisé par des secouristes en montagne, l’antenne départementale du syndicat Alliance police nationale a regretté que le ministre « ait préféré se consacrer à la sécurisation des activités sportives et à l’air pur du Vercors, plutôt qu’à l’atmosphère beaucoup moins vivifiante de la cité grenobloise ».
Membre de l’antenne iséroise du syndicat, Philippe Lepagnol n’a pas hésité à comparer Grenoble à « un Chicago français », dénonçant la violence et l’insécurité qui sévissent dans la ville.
« Il n’y a pas une semaine sans des agressions au couteau ou des règlements de comptes », a-t-il déclaré au micro de RT France, moins de 3 semaines après la mort d’Adrien Perez, un Grenoblois de 25 ans décédé après avoir reçu des coups de couteau à la sortie d’une discothèque.
« Le nombre d’agressions à Grenoble est de 63 % plus élevé que dans des villes de même taille », a ajouté le fonctionnaire en citant les chiffres fournis par la préfecture de l’Isère.
Il estime que le travail des policiers grenoblois est devenu « compliqué » du fait du trafic de drogue qui règne dans la cité, reprenant à son compte les propos tenus par Jean-Yves Coquillat l’an dernier, lorsque le procureur de la République de Grenoble affirmait n’avoir « jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue ».
« On voudrait être remis à niveau en terme d’effectifs, parce que là, au premier septembre, par le jeu des mutations, on va perdre une trentaine de fonctionnaires », a déploré ce membre du 1er syndicat de policiers en France.
« On a des postes ouverts, mais ils ne sont pas pourvus. La ville n’est plus attractive. »
Philippe Lepagnol estime que plusieurs de ses collègues sont démotivés par la situation « très tendue », ce qui les amène à solliciter « leur mutation ».
« Sans un changement radical de politique, dans peu de temps, la loi de la rue remplacera celle de la République », a conclu monsieur Lepagnol.
Pendant son déplacement dans le Vercors, Gérard Collomb a déclaré que le gouvernement allait « recruter 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires au cours du quinquennat ».
Faisant référence à la région grenobloise, le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’il y aurait « sûrement un effort pour cette zone » selon France Bleu.
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