Grève aux urgences : « pas de solution miracle » selon Agnès Buzyn

27 mai 2019 18:39 Mis à jour: 28 mai 2019 12:27

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a regretté lundi qu’il n’y ait « pas de solution miracle » pour régler la situation de « tension » dans laquelle se trouvent les services d’urgences en France, assurant « entendre la fatigue et l’agacement » des urgentistes.

« Aujourd’hui les urgences sont en tension dans notre pays, nous le savons », a-t-elle dit lors d’une visite du chantier du nouvel hôpital d’Ajaccio (Corse) qui doit être livré en 2020.

« Il n’y a pas de solution miracle tant que nous n’avons pas plus d’urgentistes formés dans notre pays, c’est une problématique qui est aujourd’hui internationale », a-t-elle regretté, en référence au mouvement de grève débuté à la mi-mars et qui touche à présent 65 services d’urgences en France selon le collectif Inter-Urgences.

Le collectif réclame l’arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net et une augmentation des effectifs.

Le président de Samu-Urgences de France, François Braun, jugeant les « structures de médecine d’urgence à un point de rupture jamais atteint », a appelé mardi dernier l’ensemble des personnels « à arrêter symboliquement le travail le mardi 28 mai à midi, pendant 5 minutes ».

« Il y a plusieurs pistes aujourd’hui à explorer pour améliorer la situation des urgences », a avancé la ministre : « Former plus de médecins urgentistes pour occuper les postes vacants, organiser des entrées directes dans les hôpitaux pour les patients chroniques connus, créer des maisons médicales de garde adossées aux services d’urgences pour désengorger les urgences et permettre de traiter les petites urgences. Tout cela aujourd’hui est en train de se monter dans beaucoup de sites et permet de faciliter le travail des urgentistes », a-t-elle détaillé.

« Il y aura dans les années qui viennent 400 urgentistes par an formés qui vont se déployer sur le territoire, donc cette période de tension devrait s’apaiser dans les années qui viennent », a également fait valoir la ministre.

Mme Buzyn a également appelé à « un effort considérable dans les hôpitaux pour mieux organiser les urgences », afin de « dégager du temps d’urgentistes pour que ceux-ci se concentrent sur les urgences vitales », assurant « entendre évidemment leur fatigue et leur agacement ».

Concernant les spécificités corses des soins et la nécessité pour nombre de patients corses d’aller se faire soigner sur le continent, Mme Buzyn a annoncé qu’« à partir du 1er juillet 2019 » l’État allait « financer les déplacements des deux parents et pas seulement d’un seul parent d’enfant malade ». 

D. S avec AFP

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