Guadeloupe : le gouvernement envoie Raid et GIGN après une nouvelle nuit de violences

Par Epoch Times avec AFP
21 novembre 2021 13:15 Mis à jour: 21 novembre 2021 13:35

Les blocages ont repris samedi en Guadeloupe après une nouvelle nuit de pillages et d’incendies lors de laquelle des policiers et gendarmes ont été visés par des tirs, faisant un blessé léger, malgré le couvre-feu imposé face à la dégradation de la mobilisation anti-pass sanitaire.

A l’issue d’une réunion de crise en fin de journée à Paris, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’envoi dans l’île d’une cinquantaine de membres des forces d’élite du GIGN et du Raid, tandis que son collègue chargé des Outre-mer, Sébastien Lecornu, annonçait qu’une réunion se tiendrait lundi 22 novembre autour du Premier ministre Jean Castex, avec les parlementaires et les présidents des assemblées de la Guadeloupe, ainsi qu’avec le ministre de la Santé Olivier Véran.

Le président de la région Guadeloupe, Ary Chalus, a pour sa part « appelé à l’apaisement ». « Il faut qu’on retrouve un calme, il faut éviter le feu », a-t-il ajouté sur BFMTV.

Les violences et pillages continuent

Dans la nuit de vendredi à samedi, alors qu’un couvre-feu avait été instauré entre 18h00 et 5h00, des pharmacies et des commerces de téléphonies ont notamment été visés. Selon le ministère de l’Intérieur, 29 interpellations ont été effectuées.

« La nuit a été très agitée », a confié une source policière à l’AFP, faisant état de « tirs à balles réelles sur un véhicule de police » au Gosier et « sur des gendarmes mobiles » à Pointe-à-Pitre. Au total, les forces de l’ordre déplorent, selon la même source, « l’usage d’armes à feu sur les forces de l’ordre sur quatre secteurs différents ».

« Un effectif a reçu une pierre au visage » et a été légèrement blessé, selon la même source. Plusieurs véhicules ont été dégradés.

Une centaine de policiers et 80 gendarmes étaient sur le terrain cette nuit dans l’île. Les policiers ont notamment fait face à une tentative d’intrusion à la résidence universitaire de Pointe-à-Pitre, ainsi qu’à « une vingtaine de pillages ou tentatives de vols » dans des commerces de Pointe-à-Pitre et du Gosier : bijouterie, PMU, banques, centre commercial…

Durant la nuit à Saint-François, « des gendarmes sortant de la brigade ont été menacés par des jets de projectiles enflammés », sans qu’il y ait de blessé à déplorer.

Les pompiers sont intervenus pour des feux à Petit-Bourg dans deux commerces de téléphonie, par ailleurs pillés. Dans le même secteur, « une armurerie a été cambriolée », selon une source au sein de la gendarmerie.

Des barrages enlevés par des riverains

Dans le sud de la Basse-Terre, selon une autre source, la situation a été plus calme sur les routes malgré quelques barrages : « Des gens, notamment des entrepreneurs, commencent à s’organiser et enlèvent des barrages, des riverains ont aidé les gendarmes ».

Cependant, les principaux axes restaient bloqués le matin du samedi  20 novembre et de nouveaux barrages s’installaient.

La mobilisation lancée il y a cinq jours par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se double désormais de violences commises par des émeutiers.

Dans un communiqué diffusé vendredi matin, la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS), Valérie Denux avait condamné « la mise en danger de la vie de Guadeloupéens et Guadeloupéennes et l’attaque des soignants », qualifiant la situation d‘ »incompréhensible, alors qu’à présent près de 90 % des soignants du territoire sont en conformité avec la loi » les obligeant à se faire vacciner.

Au 16 novembre, 46,4% des personnes de plus de 18 ans avaient reçu au moins une injection en Guadeloupe, selon l’ARS.

 


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