Haut-Rhin : deux braquages en 15 jours pour le bureau de tabac d’Issenheim – 45 jours d’ITT pour le buraliste

Par Nathalie Dieul
15 janvier 2020 16:23 Mis à jour: 15 janvier 2020 16:23

En plus d’être braqué deux fois en l’espace de 15 jours, le buraliste de la commune d’Issenheim dans le Haut-Rhin a été sérieusement blessé lors du dernier braquage, survenu le 9 janvier.

« Magasin fermé suite à un vol à main armé », peut-on lire sur la porte du tabac-presse de la petite ville de 3 500 habitants, située près d’un axe routier qui permet aux malfaiteurs de quitter rapidement les lieux.

Éric Fuchs, le buraliste, se souvient de la fin de sa journée de travail du 9 janvier. Il était passé 18 h lorsqu’un homme cagoulé a ouvert la porte de son commerce. Le commerçant a bien essayé d’utiliser sa bombe lacrymogène, qu’il porte sur lui depuis le dernier braquage qui a eu lieu 15 jours plus tôt, mais son agresseur a été plus rapide.

« Là, il me fracasse à coups de crosse de pistolet. Je tombe en perdant connaissance plus ou moins. Il me marche dessus, il me donne des coups de pied. Ça duré 2 ou 3 minutes », raconte l’homme au visage tuméfié à France 3.

Cette fois, le braqueur est reparti avec des paquets de cigarette et l’argent de la caisse. Deux semaines plus tôt, le 21 décembre, c’est son employée qui avait été malmenée par un individu armé à l’ouverture du commerce, à 6 heures du matin, repartant avec des cigarettes.

« Psychologiquement c’est très dur, je vois une psychologue spécialisée en attentat, comme ma vendeuse qui a été agressée il y a 15 jours, de la même manière », explique celui qui souffre aussi de multiples fractures à la tête dus aux coups de crosse. Le médecin lui a prescrit 45 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

« Maintenant j’essaie de me reconstruire et de voir quand je pourrai rouvrir la boutique », confie l’homme de 60 ans. Il faut dire qu’en plus de ces deux braquages consécutifs, il avait déjà été agressé il y a deux ans, à la fermeture du magasin. Cette fois-là, il était déjà dans sa voiture, s’apprêtant à aller faire un dépôt à la banque.

La présence d’un agent de sécurité sur place a été décidée par la mairie, pour une période d’un mois. Afin de faire bouger les choses à plus long terme, des pétitions circulent chez les commerçants. « On veut des caméras de surveillance sur le secteur d’Issenheim, parce qu’on devient un vrai carrefour de délinquance », demande le buraliste.

En attendant le retour au travail de M. Fuchs, c’est Laëticia, son employée, qui s’occupera de la réouverture, malgré la peur qu’elle ressent. « Je suis terrorisée, même si la présence d’un agent de sécurité va nous rassurer. On aime servir nos clients, mais à côté de cela la peur est là », explique la jeune femme à France Bleu.

Pour le moment, le braqueur court toujours, recherché par les gendarmes.

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