Hauts-de-Seine : interpellation de deux femmes voilées sur le pont de Clichy, des plaintes déposées des deux côtés

Par Emmanuelle Bourdy
21 avril 2022 19:49 Mis à jour: 21 avril 2022 19:49

Sur le pont de Clichy, à Asnières (Hauts-de-Seine), ce jeudi 14 avril, une interpellation a dégénéré après que deux femmes voilées ont traversé devant un véhicule de police qui avait activé les deux tons ainsi que le gyrophare. Les fonctionnaires ont déposé plainte, les deux femmes également. Une séquence de la scène a été postée sur les réseaux sociaux, provoquant de nombreuses réactions indignées.

Les deux femmes voilées, interpellées ce jeudi 14 avril sur le pont de Clichy, affirment avoir été frappées par les policiers qui les interpellaient. Les agents assurent de leur côté que ces femmes les ont insultés et traversaient la rue sans se soucier du fait qu’ils avaient actionné les avertisseurs sonores et lumineux afin de contrôler un véhicule en infraction, relate Le Parisien. Une vidéo d’une partie de la scène a circulé sur les réseaux sociaux.

« Malgré l’avertisseur sonore, les deux femmes n’ont pas libéré le passage »

Après le dépôt de plainte pour « outrages et rébellion » des trois policiers présents le jour des faits, une enquête a été ouverte, a indiqué le parquet de Nanterre. Elle devrait permettre de faire toute la lumière sur cette affaire qui oppose ces deux femmes voilées aux policiers. Une source policière a indiqué au Parisien : « Malgré l’avertisseur sonore, les deux femmes n’ont pas libéré le passage et ont continué à traverser très tranquillement. Les fonctionnaires se sont alors arrêtés. » Les policiers certifient par ailleurs avoir été insultés par ces deux femmes qu’ils n’auraient fait que repousser selon eux.

Les deux femmes attestent quant à elles qu’elles se trouvaient « engagées à mi-chemin sur le passage piéton quand la voiture de police est arrivée à toute vitesse », souligne leur avocat, Maître Nabil Boudi. « L’une d’elles a juste montré aux policiers le bonhomme vert du passage piéton. C’est à ce moment que les fonctionnaires se sont arrêtés pour procéder à un contrôle d’identité », poursuit l’avocat, qui s’est demandé si ce contrôle était légal.

Une « agression gratuite, violente et injuste », selon l’avocat des deux femmes

Les deux clientes de Maître Nabil Boudi précisent avoir ensuite été saisies par les fonctionnaires. L’une des deux femmes aurait reçu une « énorme gifle » pour être ensuite immobilisée au sol, « sur le ventre » avec « un genou dans le dos », selon leur récit. L’avocat qualifie cette intervention policière d’« agression gratuite, violente et injuste ».

Me Nabil Boudi a encore précisé que ses clientes avaient l’intention de déposer plainte sous 48 heures après les faits, auprès de l’inspection générale de la police nationale, pour violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique en réunion et en raison d’une appartenance religieuse réelle ou supposée.

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