Hérault: bruyant comité d’accueil pour Emmanuel Macron à Ganges

Par Epoch Times avec AFP
20 avril 2023 11:09 Mis à jour: 20 avril 2023 11:11

Un bruyant comité d’accueil d’environ 250 personnes scandant « Macron démission » a investi la place de l’hôtel de ville de Ganges jeudi matin, deux heures avant l’arrivée du chef de l’État dans cette commune de l’Hérault pour un déplacement consacré à l’éducation.

« GARDAREM les retraites, la démocratie, la planète » (« gardons » en occitan, ndlr), affirmait une grande banderole sous un soleil radieux, au milieu de manifestants porteurs pour une majorité de chasubles des syndicats CGT et Unsa et de drapeaux CGT ou FSU. Sur le balcon de la mairie de cette commune à une heure au nord de Montpellier, sur les contreforts des Cévennes, une autre banderole demandait, elle, la réouverture de la maternité de ce bourg de 4200 habitants désormais fermée.

Vers 09h30, ces manifestants ont tenté de prendre la direction du collège Louise-Michel, l’établissement où le président de la République et le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye devraient faire des annonces concernant la rentrée scolaire de septembre. Mais ils ont été bloqués par un véhicule de gendarmerie et un barrage filtrant des forces de l’ordre, sans tenter de passer en force, appelant les gendarmes à les rejoindre.

« À bas, à bas, la 5e République », « et on ira, et on ira, et on ira jusqu’au retrait », « et nous, aussi, on va passer en force », chantait la foule, évoquant encore une fois la réforme des retraites promulguée vendredi dernier après sa validation par le Conseil constitutionnel. Parmi les manifestants, certains sont arrivés en portant un cercueil frappé du mot « démocratie », entouré de tout un cortège de personnes brandissant des ballons noirs en signe de deuil.

Huées et sifflets

Mercredi, pour son premier bain de foule depuis des semaines, le chef de l’État avait été accueilli par des huées et sifflets à Muttersholtz et Sélestat, dans le Bas-Rhin, lors d’un déplacement consacré à la réindustrialisation.

« Macron à Ganges, ok, mais ça dépend de ce qu’il vient faire », commentait jeudi matin une manifestante, Noëlle Delamare, éducatrice spécialisée venue d’Alès (Gard) pour exprimer sa colère : « C’est déjà bien qu’il ne fuie pas la France. Ça serait bien qu’il écoute, c’est ça aussi la démocratie ».

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