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Hong Kong : la justice annule la condamnation de trois organisateurs d’une veillée pour Tiananmen

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Les membres du comité permanent de l'Alliance de Hong Kong pour le soutien des mouvements démocratiques patriotiques de Chine (de gauche à droite) Tang Ngok-kwan, Chow Hang-tung, Simon Leung Kam-wai et Tsui Hon-kwong participent à une conférence de presse au Musée du 4 juin à Hong Kong, le 5 septembre 2021, annonçant qu'ils ne soumettront aucun document au Département de la sécurité nationale de la police et qu'ils tiendront une prochaine réunion pour voter sur la dissolution.

Photo: BERTHA WANG/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

La Cour d’appel final de Hong Kong a annulé jeudi la condamnation de trois anciens organisateurs d’une veillée en mémoire de Tiananmen qui avaient été reconnus coupables d’avoir refusé de transmettre des informations à la police.
Un tribunal de Hong Kong avait condamné à quatre mois et demi de prison les trois dirigeants de l’Alliance de Hong Kong – une organisation désormais dissoute – Chow Hang-tung, Tang Ngok-kwan et Tsui Hon-kwong pour avoir refusé de communiquer des informations voulues par la police.

Extérieur de la Cour d’appel final à Hong Kong, le 5 septembre 2023. (PETER PARKS/AFP via Getty Images)

La police leur avait exigé la remise de nombreux documents – procès-verbaux de réunions, historiques de transactions financières, etc. – au motif qu’ils étaient suspectés d’être des « agents de l’étranger ».
L’accusation a « rendu impossible un procès équitable »
Jeudi, les cinq magistrats de la Cour d’appel final de Hong Kong se sont rangés du côté des trois dirigeants de l’Alliance de Hong Kong, déclarant que l’accusation avait « rendu impossible un procès équitable ».
Les magistrats ont indiqué que la police aurait dû prouver que les prévenus étaient effectivement des « agents de l’étranger ». « Il n’y a eu aucune tentative d’apporter une telle preuve », ont-ils justifié.
Un revers pour l’exécutif local et pour Pékin
Cette décision marque un revers pour l’exécutif local, qui a réprimé toute dissidence depuis l’adoption d’une loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020, après les grandes manifestations pro-démocratie à Hong Kong en 2019.
« C’est une grande satisfaction pour ceux qui soutiennent l’Alliance et ses bénévoles », a déclaré aux journalistes Tang Ngok-kwan, qui a fini de purger sa peine.

Le militant hongkongais Tang Ngok-kwan (à gauche) quitte la Cour d’appel final de Hong Kong le 6 mars 2025, après que la haute juridiction a statué en sa faveur et annulé sa peine d’emprisonnement pour avoir refusé de communiquer des informations à la police de sécurité nationale de la ville. Les procureurs avaient inculpé Tang et deux autres dirigeants de l’Alliance de Hong Kong, aujourd’hui dissoute, qui avait organisé des veillées pour commémorer la répression de la place Tiananmen en 1989. (HOLMES CHAN/AFP via Getty Images)

Mme Chow reste pour sa part en détention dans l’attente de son procès dans une affaire distincte liée à la sécurité nationale.

L’activiste politique et avocat Chow Hang-tung s’adresse aux médias après avoir quitté le poste de police de Tsuen Wan, un jour après avoir été arrêté à Hong Kong, le 5 juin 2021, au lendemain de la veillée annuelle en hommage aux victimes de la répression de la place Tiananmen en Chine le 4 juin 1989, que les autorités ont interdite et promis d’éradiquer toute protestation à l’occasion de cet anniversaire. (Peter PARKS / AFP) via Getty Images)

Interdiction de la commémoration de la répression sanglante de manifestants sur la place Tiananmen
Pendant plus de 30 ans, l’Alliance de Hong Kong a organisé une veillée annuelle dans la ville pour commémorer la répression sanglante de manifestants prodémocratie du 4 juin 1989 sur la place Tiananmen, à Pékin.

Des personnes tiennent des bougies lors d’une veillée à Hong Kong le 4 juin 2018, pour marquer le 29e anniversaire de la répression de Tiananmen en 1989 à Pékin. Des foules se sont rassemblées à Hong Kong le 5 juin en mémoire des victimes de la répression de la place Tiananmen en Chine.(ANTHONY WALLACE/AFP via Getty Images)

Cette veillée a été proscrite par les autorités en 2020 quand Pékin se préparait à imposer la loi de sécurité nationale pour juguler l’opposition à Hong Kong, après des mouvements de protestation d’envergure en 2019.