Ignorez ces mauvais conseils courants sur la façon de vous occuper de votre bébé si vous voulez bien faire

Par Joel Edwards
27 novembre 2019 22:48 Mis à jour: 27 novembre 2019 22:48

Parfois, il vaut mieux se fier à son instinct plutôt qu’aux experts. Trop souvent, en tant que parents, nous ignorons notre instinct et nous sommes dupés en suivant de mauvais conseils, le genre de conseils d’experts qui ont été appuyés par des recherches erronées.

La recherche est souvent imparfaite. Dans le passé, le principal problème était la partialité. De nos jours, les préjugés demeurent un problème, mais le plus souvent, des conflits d’intérêts sont à l’origine de problèmes. Au lieu de chercher à obtenir des résultats objectifs, la recherche est souvent déformée pour appuyer des objectifs commerciaux. En fin de compte, la méthode scientifique finit par se corriger elle-même, mais cela peut prendre beaucoup de temps. La vie est trop courte pour faire confiance aux experts et prendre à cœur des conseils néfastes. Rien ne peut remplacer vos propres recherches.

La méthode « laissez-le pleurer »

La culture influence la science de bien des façons, tout comme les changements dans la structure familiale. Dans la plupart des pays du monde, les parents partagent la garde des enfants avec d’autres parents adultes. Aux États-Unis, à la fin des années 1800, les familles élargies ont souvent été séparées et la famille américaine typique est devenue une unité plus petite. Au cours de cette transition, les nouveaux parents ont dû s’occuper eux-mêmes de l’éducation de leurs enfants, une approche très indépendante mais non naturelle de l’éducation des enfants. C’est cette toile de fond culturelle qui a donné naissance à la méthode « laissez-le pleurer ».

« On a cru à tort que les parents gâteraient leurs enfants s’ils étaient trop attentifs à leurs besoins. »

On a cru à tort que les parents gâteraient leurs enfants s’ils étaient trop attentifs à leurs besoins. Cette croyance n’était pas fondée sur des preuves réelles, mais elle a par la suite été appuyée par plusieurs études mal menées. Ce point de vue comportementaliste est devenu omniprésent, et même le gouvernement a fait l’écho aux mêmes conseils.

Un vieux dépliant du gouvernement américain disait aux mères que les bébés ne devraient jamais déranger les adultes et que répondre aux besoins d’un bébé était une grave perte de temps. Le but était d’apprendre à un bébé d’à peine 6 mois à s’asseoir tranquillement dans son berceau.

Laisser votre nourrisson « pleurer » peut causer des lésions cérébrales, des dommages neurologiques réels ainsi que des dommages psychologiques. Ce n’est pas une façon de rendre un enfant plus indépendant, au contraire cela le rend plus dépendant. En répondant aux besoins des bébés dès leur plus jeune âge, ils deviennent beaucoup plus autonomes plus tard dans la vie. L’interaction avec les nourrissons n’est pas une perte de temps ; c’est une activité hautement éducative et productive. Divertir votre bébé stimule son développement neural.

Conseils de nutrition pour nourrissons

De la fin des années 1800 aux années 1960, de nombreux pédiatres ont fait des recommandations abusives ou négligentes ; à vous de décider comment les qualifier. En fait, suivre leurs conseils aujourd’hui entraînerait très probablement des nourrissons à tomber très malades, à une perte des droits parentaux ou bien les deux.

Sir Frederick Truby King et Walter W. Sackett étaient deux médecins « experts » largement suivis et champions des mauvais conseils. Les livres du Dr Sackett sont toujours en vente.

Le Dr King croyait à l’autorité parentale. Il préconisait de nourrir les bébés toutes les quatre heures pendant la journée et de ne jamais les nourrir la nuit. Il recommandait de placer les nourrissons dans leur propre chambre et de les laisser tout seuls dans le jardin pendant de longues heures afin de les « endurcir ». Il croyait aussi fermement que les câlins ne devraient jamais être donnés à l’excès. Dix minutes par jour, c’était la dose maximale qu’il recommandait pour l’affection physique. Pour lui, l’éducation des enfants était une question d’habitudes et de discipline, et non d’affection ou de lien. Malheureusement, ses conseils ont été largement suivis.

Walter Sackett a également préconisé un horaire d’alimentation de jour toutes les quatre heures seulement. De son propre aveu, cet horaire a été adopté pour des questions pratiques à l’hôpital. Il a recommandé l’introduction d’aliments solides pour les nourrissons âgés de 2 à 3 jours, en commençant par les céréales et en introduisant la viande dès l’âge de 14 jours. Il a fait valoir que « la recherche a montré que le tube digestif du bébé n’est pas endommagé par les aliments qu’il peut avaler ». Bien sûr, la recherche moderne réfute ces conseils néfastes. Il croyait qu’on pouvait donner de l’eau à un nourrisson affamé plutôt que de la nourriture. Il a même recommandé de donner du café aux bébés de 6 mois !

« Le lait maternel est le meilleur aliment pour nos bébés, et les autres aliments devraient être introduits un par un. »

De nombreux médecins recommandent également le lait maternisé plutôt que le lait maternel. Cette recommandation, comme tant d’autres, s’inspire davantage des pots-de-vin des entreprises que de résultats scientifiques.

Évidemment, de nos jours, nous savons mieux qu’à cette époque. Le lait maternel est le meilleur aliment pour nos bébés, et les autres aliments devraient être introduits un par un. Nous recommandons de commencer d’abord avec les fruits à l’âge de 6 mois. Les aliments qui sont des allergènes courants, comme les fraises, devraient être introduits plus tard seulement. Les préparations pour nourrissons doivent être évitées dans la mesure du possible. De nombreuses formules contiennent des OGM, du GMS et d’autres substances nocives. Même la préparation pour nourrissons la plus saine pâlit en comparaison avec le lait maternel, le super-aliment de la nature.

La raison pour laquelle l’introduction des aliments devrait être retardée au moins aussi longtemps est que l’intestin du bébé est très perméable. C’est ce qu’on appelle un intestin vierge (chez un adulte, un intestin très perméable est appelé phénomène d’hyperperméabilité intestinale). Lorsque le lait maternel s’infiltre dans l’intestin, ce n’est pas nocif. La perméabilité avec d’autres aliments peut entraîner des allergies et d’autres problèmes de santé.

Dormir à part

C’est une notion américaine que les enfants devraient dormir dans leur propre chambre, et s’ils n’aiment pas cela (aucun d’entre eux n’aime ça), ils peuvent simplement pleurer pour dormir. Tout au long de notre histoire en tant qu’êtres humains, et dans la plupart des pays du monde, les nourrissons ont toujours dormi avec leurs parents.

WEB MED, American Academy of Pediatrics, et de nombreuses autres autorités médicales mettent en garde contre le fait de dormir ensemble. Web Med déclare ce qui suit :

« Partager votre lit avec votre bébé multiplie par cinq le risque de mort subite du nourrisson (SMSN), selon une étude réalisée en 2013. L’American Academy of Pediatrics cite les dangers du SMSN et de la suffocation et recommande aux parents de garder leur bébé hors de leur propre lit, surtout pendant ses trois premiers mois de vie.

Colson encourage à partager la même chambre. Pour réduire le risque de SMSN, suivez deux règles lorsque vous placez votre bébé dans son lit ou son berceau. ‘Le plus important, c’est que le bébé soit toujours placé sur le dos et qu’il n’y ait rien autour de lui comme des oreillers, de lourdes couvertures ou des coussins pare-chocs’. »

Beaucoup d’Américains sont convaincus par ces recommandations. En réalité, au temps où les gens dormaient avec leur bébé, la mort subite du nourrisson s’appelait la mort du berceau, et ce, pour de bonnes raisons. Les bébés obligés de dormir seuls (obligés de dormir dans des berceaux) risquent davantage de mourir de stress. Les bébés ont aussi besoin de leur mère pour prendre des indices de respiration. Un bébé allaité au sein ne meurt presque jamais du SMSN, et lorsqu’il meurt, il est habituellement vacciné et laissé seul pour dormir.

La mort subite du nourisson était si rare avant 1950 que ce syndrome n’était même pas mentionné dans les statistiques. Les vaccinations de masse ont commencé après les années 1950. Forcer un bébé à dormir seul est un arrangement contre nature pour le bébé et sa mère. Les nourrissons qui reçoivent du lait maternisé, qui sont obligés de dormir seuls et qui sont bien vaccinés sont ceux qui encourent le plus de risque de SMSN. Le taux de SMSN en Amérique a chuté avec la popularité croissante de l’allaitement maternel, mais il y a tant de choses que nous pouvons faire pour protéger nos enfants.

« Tenir, porter et dormir avec un bébé n’est pas seulement une bonne idée sociale, mais aussi une contribution importante à son bien-être »

— DR. JAMES J. MCKENNA

Le Dr James J. Mckenna nous fait part de ses recherches sur le partage du même lit.

« …Toucher les nourrissons modifie leur respiration, leur température corporelle, leur taux de croissance, leur tension artérielle, leur température corporelle, leur niveau de stress et leur croissance elle-même. En d’autres termes, le corps de la mère est le seul environnement auquel le bébé humain est adapté. […]

… dormir seul dans une pièce et ne pas être allaité sont maintenant reconnus comme des facteurs de risque indépendants du SMSN, ce qui explique pourquoi la plupart des habitants de la planète n’ont jamais entendu parler du SMSN.

…la respiration de la mère et de l’enfant sont régulées par la présence l’un de l’autre – le son de l’inspiration et de l’expiration, la montée et la descente de leurs poitrines, et le dioxyde de carbone expiré par l’un et inhalé par l’autre accélérant le souffle suivant ! J’ai soutenu dans des articles scientifiques qu’il s’agit d’un signal de plus pour rappeler aux bébés de respirer, un système de sécurité en cas d’échec des transitions respiratoires internes du bébé.

…Tenir, porter et dormir avec un bébé n’est pas seulement une bonne idée sociale, mais aussi une contribution importante à son bien-être. »

Beaucoup de nouveaux parents craignent d’oublier que leur bébé se trouve avec eux dans leur lit et de se retourner sur eux. C’est une possibilité lointaine. Les nouveaux parents sont bourrés d’hormones (maman et papa inclus) et il est très peu probable qu’ils oublient la présence de leur enfant, même lorsqu’ils dorment. Cependant, une mauvaise alimentation et des toxines environnementales peuvent perturber les hormones, ce qui rend ce scénario cauchemardesque plus probable. Dormir ensemble n’est pas sans risque, mais laisser le nourrisson pleurer et simplement « s’y faire et s’apaiser tout seul », abandonné et seul dans sa chambre, est une option plus dangereuse. Le fait de forcer un bébé à dormir seul garantit un certain mal-être pour le nourrisson, alors que le fait de dormir avec lui ne comporte aucune garantie que cela lui cause du tort.

Les services de protection de l’enfance et d’autres organismes d’État similaires, mais nommés différemment, ne voient pas d’un bon œil le fait de dormir avec son bébé. Beaucoup de parents qui dorment avec leur enfant ont encore des chambres pour bébés, avec lits d’enfant et tout ce qu’il faut, même s’ils n’ont jamais eu l’intention de les utiliser, juste au cas où des travailleurs sociaux trop zélés se présentaient sur une dénonciation anonyme.

Un berceau conçu pour être collé au lit des parents, appelé cododo ou co-sleeping, est un terrain d’entente possible, à condition que le bébé puisse maintenir un contact physique avec sa mère.

Des précautions doivent être prises pour assurer la sécurité d’un bébé dormant avec ses parents. Tomber du lit sur le sol peut lui être fatal. Pour éviter cela, de nombreux parents qui dorment avec leur nourrisson posent simplement leur matelas sur le sol, sans cadre ni sommier. D’autres parents empilent des oreillers tout autour du lit afin d’amortir la chute du bébé s’il tombe du lit.

La circoncision

Depuis les années 1800, les experts font la promotion de la circoncision comme moyen de prévention d’une liste risible de problèmes médicaux allant de la masturbation excessive au strabisme, en passant par la nervosité et l’épilepsie. Le Dr John Hutchinson, un ardent défenseur de la circoncision dans les années 1890, affirme ce qui suit dans ses arguments en faveur de cette mutilation génitale.

« La circoncision est une intervention chirurgicale inutile, douloureuse et traumatisante pratiquée sur un nouveau-né qui peut entraîner une infection et la mort. »

« Il n’est certainement pas nécessaire de rechercher une raison ésotérique à l’origine de la pratique de la circoncision. Aucune personne qui a vu la propreté supérieure d’un pénis hébreu ne peut éviter d’avoir une très forte impression en faveur de l’ablation du prépuce. Celui-ci constitue un havre de saleté et une source constante d’irritation. Il conduit à la masturbation et ajoute des difficultés à la continence sexuelle. Il augmente le risque de syphilis au début de la vie et de cancer chez les personnes âgées. Je n’ai jamais vu de cancer du pénis chez un Juif, et les risques [que cela arrive] sont rares. »

La circoncision est une intervention chirurgicale inutile, douloureuse et traumatisante pratiquée sur un nouveau-né qui peut entraîner une infection et la mort.

« Les médecins sont très motivés à dissimuler la véritable cause de la mort due à la circoncision. La circoncision néonatale n’a aucune indication médicale et elle est maintenant considérée comme une opération non thérapeutique et inutile. Il est contraire à l’éthique d’effectuer de telles opérations sur des mineurs qui ne peuvent y consentir par eux-mêmes. Par conséquent, la plupart des médecins qui ont un bébé qui meurt après une circoncision préfèrent attribuer les résultats de son opération contraire à l’éthique à des causes secondaires, comme une infection ou un saignement, tout en ignorant la cause principale, qui est la circoncision ayant provoqué l’infection ou le saignement. Il est donc très difficile d’identifier le nombre total de décès dus à la circoncision. On sent que l’on ne voit peut-être que la ‘pointe de l’iceberg’, la grande majorité des décès dus à la circoncision étant dissimulés. Ces décès entraînent sans aucun doute une augmentation de la mortalité infantile. La mortalité infantile masculine est plus élevée que la mortalité infantile féminine. On ne sait pas dans quelle mesure cette augmentation de la mortalité est due à la pratique de la circoncision masculine », souligne le centre de ressources en ligne sur la circoncision, le Circumcision Information and Resource Pages.

Conclusion

Les mauvais conseils parentaux des experts sont sans aucun doute encore omniprésents. Sur de nombreuses questions telles que le fait de dormir avec son bébé, les experts sont divisés sur ce qui est le mieux pour nos enfants. Dans le passé, il y avait souvent davantage de consensus sur ce qu’il fallait faire, mais cela ne garantissait toujours pas que les experts avaient raison, pas quand les opinions prédominantes des experts étaient de renforcer nos enfants en les abandonnant pendant de longues périodes et en ne les prenant pas dans nos bras plus que dix minutes par jour.

D’autres controverses concernant l’éducation des enfants sont encore nombreuses, comme la question de savoir s’il faut les vacciner ou non. Si vous recherchez ce qu’il y a de meilleur pour votre enfant, vos recherches doivent être approfondies, en incluant un regard sur ce que d’autres pays pratiquent pour acquérir une compréhension plus complète. Par exemple, les enfants américains sont les plus vaccinés au monde et ils sont aussi ceux qui ont le plus de maladies chroniques.

Si un expert dit quelque chose, que vous soyez d’accord ou pas avec, faites une enquête plus approfondie et apprenez toutes les facettes du débat. Chaque enfant est unique et chaque famille est unique. En fin de compte, nous sommes ceux qui décidons ce qui est le mieux pour nos enfants. La connaissance constitue notre meilleure protection.

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