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La mère d’un otage israélien menace de poursuivre Benjamin Netanyahu si son fils ne rentre pas vivant de Gaza

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Einav Zangauker tient un portrait de son fils kidnappé, Matan, lors d'une manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour assurer la libération des otages israéliens détenus par l'organisation terroriste du Hamas et un cessez-le-feu, devant le ministère de la défense à Tel Aviv le 12 août 2025.

Photo: JACK GUEZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Dans un climat de tension croissante, Einav Zangauker, mère d’un otage israélien détenu à Gaza depuis bientôt deux ans, a lancé samedi un ultimatum dramatique au Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Lors d’une conférence de presse devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv, cette figure emblématique du Forum des familles d’otages a menacé de poursuivre le dirigeant israélien pour « meurtre » si son fils Matan n’était pas libéré vivant.
Un ultimatum sans précédent
« Netanyahu, si mon Matan revient dans un cercueil, je veillerai personnellement à ce que vous soyez inculpé de meurtre », a déclaré Mme Zangauker avec une détermination palpable. Cette déclaration intervient alors que les négociations pour la libération des otages semblent dans l’impasse.
Son fils Matan fait partie des plus de 200 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, événement déclencheur de l’actuel conflit à Gaza. Aujourd’hui, 47 otages restent encore détenus dans l’enclave palestinienne, dont une vingtaine présumées en vie.
Entre négociations et offensive militaire
La mère de famille a vivement critiqué la stratégie gouvernementale, estimant que « si Netanyahu choisit d’occuper la bande de Gaza au lieu d’accepter l’accord actuellement proposé, cela reviendra à exécuter nos otages et nos chers soldats. »
Cette position reflète le dilemme auquel fait face Israël : d’un côté, le Hamas a récemment annoncé accepter une proposition de trêve de 60 jours avec libération échelonnée des otages ; de l’autre, le gouvernement israélien ordonne à son armée de préparer une offensive majeure sur Gaza-ville, visant à « anéantir le Hamas » tout en récupérant les captifs.
Une mobilisation citoyenne persistante
Les déclarations d’Einav Zangauker ont précédé un important rassemblement à Tel-Aviv, où des milliers de manifestants ont une nouvelle fois réclamé la libération des otages et la fin des hostilités. Cette mobilisation témoigne de la pression croissante de la société civile israélienne sur ses dirigeants.

(De g. à dr.) Hagit et Ruby Chen, les parents de l’otage israélien Itay Chen, Yehuda Cohen, le père de l’otage israélien Nimrod Cohen, Einav Zangauker, la mère de l’otage israélien Matan Zangauker, et Itzik Horn, le père de l’otage israélien Eitan Horn et de l’ancien otage Iair Horn, lors d’une manifestation organisée par les familles des otages israéliens retenus en captivité dans la bande de Gaza depuis octobre 2023 appelant à une action pour obtenir leur libération et un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas à Tel Aviv le 26 août 2025. (JACK GUEZ/AFP via Getty Images)

Un bilan humain dramatique
Le conflit, déclenché par l’attaque du 7 octobre qui a coûté la vie à 1.219 personnes en Israël (majoritairement des civils), a pris des proportions tragiques. Les représailles militaires israéliennes ont causé la mort d’au moins 63.371 personnes dans la bande de Gaza, principalement des civils selon le ministère de la Santé du Hamas – chiffres considérés comme fiables par l’ONU.
Près de 23 mois après le début de cette crise, les familles d’otages continuent de vivre dans l’angoisse, oscillant entre espoir de négociations et crainte que l’escalade militaire ne compromette définitivement le retour de leurs proches.
Avec AFP