Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier vont-ils imposer aux riches de porter un écusson doré sur la poitrine ?

Jean-Luc Mélenchon, leader de la Nupes.
Photo: PATRICK HERTZOG/AFP via Getty Images
« Une France sans milliardaires ! » Voilà ce que Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, a appelé de ses vœux lors du meeting de la Nupes à Paris, il y a quelques jours. Les milliardaires, ça ne sert à rien, a-t-elle asséné. On dit qu’ils créent des emplois mais c’est faux, « celles et ceux qui en créent, c’est nous, c’est vous, c’est le monde du travail. » Eux, « ce ne sont pas des talents, mais des vampires. Ce ne sont pas des génies, mais des égoïstes ». Applaudissements. Dans un discours du 28 janvier, Jean-Luc Mélenchon a repris son sketch fétiche intitulé « les riches sont responsables du malheur des pauvres ». Il a dénoncé dans notre pays « la pire des offenses […] : le premier milliardaire du monde est Français », faisant évidemment référence à l’homme d’affaires Bernard Arnault, patron du groupe français LVM devenu récemment l’homme le plus riche du monde. Le refrain, comme d’habitude, était que « accumuler de l’argent est immoral, […] car ce qui est accumulé, c’est ce qu’on a pris aux autres ».
La recherche des boucs émissaires est un truquage classique, très utilisé par les politiques pour masquer leurs échecs. En France, le bouchon est poussé un peu loin, très en-deçà du seuil minimum de la vraisemblance économique. L’IREF ne cesse de le marteler et de le prouver, et fort heureusement nous ne sommes pas les seuls à reconnaître l’évidence : les riches sont surtout des entrepreneurs qui créent des centaines de milliers d’emplois et la France est l’un des pays le moins inégalitaire au monde. Bernard Arnault n’est pas une offense mais une fierté pour la France, dont il fait rayonner la renommée sur la terre entière.
Des propos de ce genre ne devraient même pas être pris au sérieux, mais on les entend assez souvent pour ressentir néanmoins quelque inquiétude. On sait où mène l’attelage de l’indigence économique et de l’idéologie. Dans les années 1930, les Juifs étaient, eux aussi, traités de vampires, on les accusait d’accumuler avidement des richesses volées au peuple, et malheureusement il en reste des relents. Le ton de M. Mélenchon, de Mme Tondelier et de pratiquement toute la gauche française, fait peur. Au-delà de la mauvaise foi, c’est celui de la haine, aveugle, absurde. Espérons qu’elle ne les poussera pas à réclamer un jour que les « riches » portent un écusson sur la poitrine. Doré, forcément…


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