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Jugement Sarkozy : Gérald Darmanin « condamne sans aucune réserve » les menaces envers les magistrats

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Photo: CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dénoncé samedi « sans aucune réserve » les intimidations et menaces de mort visant des magistrats, dans le contexte tendu suscité par la condamnation de Nicolas Sarkozy dans le dossier dit du financement libyen.

« Les intimidations et les menaces de mort qui touchent les magistrats sont absolument insupportables en démocratie. Je les condamne sans aucune réserve », a écrit le garde des Sceaux dans un message publié sur le réseau social X.

Il a ajouté que la contestation d’une décision de justice ne pouvait jamais s’exprimer « dans la violence des attaques personnelles ».

Deux enquêtes ouvertes à Paris

Le parquet de Paris a annoncé vendredi l’ouverture de deux enquêtes après la diffusion de « messages menaçants » visant la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné l’ancien chef de l’État. Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable jeudi et condamné à cinq ans de prison avec exécution de la peine, une incarcération prochaine ayant été ordonnée.

Les investigations ont été confiées au Pôle national de lutte contre la haine en ligne, chargé d’identifier les auteurs de ces menaces.

L’avertissement du premier président de la cour d’appel

Dans un communiqué diffusé samedi, Jacques Boulard, premier président de la cour d’appel de Paris, a rappelé « solennellement » l’exigence de respect de l’institution judiciaire et de son indépendance. Il a exprimé sa « vive inquiétude » après la multiplication de messages contenant des attaques personnelles et des menaces de mort visant les magistrats du tribunal correctionnel.

« Dans un État de droit démocratique, la critique d’une décision de justice ne peut en aucun cas s’exprimer par des menaces formulées à l’égard des magistrats », a-t-il insisté.

Un verdict qui attise les tensions

Le jugement rendu jeudi par le tribunal correctionnel de Paris a constitué une onde de choc politique et judiciaire. Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’avoir laissé ses proches solliciter la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. L’ex-président a aussitôt dénoncé une sanction « infligée par haine », une déclaration qui a accentué la fracture d’opinion autour de ce verdict et nourri un climat de contestation particulièrement virulent.