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La Belgique reconnaîtra l’État palestinien à l’Assemblée générale des Nations Unies

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Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Maxime Prevot s'adresse à la presse à son arrivée à une réunion « Kern » avec certains membres du gouvernement fédéral, à Bruxelles, le 27 août 2025.

Photo: DIRK WAEM/Belga/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le gouvernement belge a annoncé le 2 septembre qu’il reconnaîtrait un État palestinien à l’Assemblée générale des Nations Unies plus tard ce mois-ci, à la suite de démarches similaires de la France, de la Grande-Bretagne, du Canada et de l’Australie.
« La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l’ONU ! Et des sanctions fermes sont imposées au gouvernement israélien », a écrit le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot sur X.
« Tout antisémitisme ou glorification du terrorisme par les partisans du Hamas sera également dénoncé plus fermement », a-t-il ajouté.
L’annonce de la Belgique est intervenue quelques heures après le lancement par Israël de frappes aériennes sur la bande de Gaza, le 1er septembre.
Israël mène une nouvelle offensive contre le Hamas à Gaza, suite à l’échec des négociations visant à conclure un cessez-le-feu. Israël affirme ne viser que le Hamas, qu’il accuse de s’installer délibérément dans des zones civiles.
Le 31 août, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que les frappes israéliennes avaient tué Abu Obeida, qui était le porte-parole de longue date du Hamas à Gaza.
Israël a tué la plupart des dirigeants militaires et politiques du Hamas depuis que le groupe terroriste, qui refuse de reconnaître l’État juif, a lancé une attaque contre Israël le 7 octobre 2023, tuant 1200 Israéliens et enlevant 251 personnes.
Une cinquantaine d’otages sont toujours détenus à Gaza, dont seulement 20 seraient encore en vie selon Israël.
Le mois dernier, un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, un groupe indépendant d’organisations humanitaires et intergouvernementales qui surveille les conditions de faim dans le monde, a indiqué que les pénuries alimentaires dans la bande de Gaza ont atteint le niveau de la famine.
« Tragédie humanitaire »
« Face à la tragédie humanitaire qui se déroule en Palestine, notamment à Gaza, et face aux violences perpétrées par Israël en violation du droit international, et compte tenu de ses obligations internationales, notamment celle de prévenir tout risque de génocide, la Belgique se devait de prendre des décisions fortes pour accroître la pression sur le gouvernement israélien et les terroristes du Hamas », a écrit M. Prevot sur X.
Bruxelles a déclaré qu’elle signerait la Déclaration de New York, aux côtés de la France, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l’Australie, de l’Arabie saoudite et de plusieurs autres pays, qui, selon M. Prevot, « trace la voie vers une solution à deux États ».
Le 29 août, le département d’État américain a déclaré qu’il n’accorderait pas de visas à Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne (AP), et aux autres dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui souhaitaient assister à la session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
« Il est dans notre intérêt de sécurité nationale de tenir l’OLP et l’AP responsables du non-respect de leurs engagements et de la dégradation des perspectives de paix », a déclaré le département dans un communiqué.
L’Autorité palestinienne considère le territoire de la Cisjordanie – qu’Israël a conquis en 1967 pendant la guerre des Six Jours – et Gaza comme son territoire, et considère Jérusalem-Est comme sa capitale.
Mais les États-Unis, qui ont reconnu Jérusalem comme capitale israélienne en décembre 2017, affirment qu’un État palestinien ne peut être créé sans l’accord d’Israël.
Netanyahou : la reconnaissance est une « récompense » pour le terrorisme
Après que la France a annoncé qu’elle reconnaîtrait un État palestinien, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré que cette décision « récompenserait le terrorisme » et risquerait de créer ce qu’il a décrit comme « un autre mandataire iranien ».
Lors d’une interview accordée à Sky News Australia le mois dernier, M. Netanyahu a déclaré que le Hamas disposait d’un « État de facto à Gaza, qu’il utilise pour commettre des meurtres, des pillages et des crimes monstrueux, ce qui revient à récompenser le terrorisme ».
Le mois dernier, alors qu’il visitait une nouvelle colonie israélienne proposée près de Jérusalem, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré : « Cette réalité enterre finalement l’idée d’un État palestinien, car il n’y a rien à reconnaître et personne à reconnaître. »
Le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas à Gaza indique que 63.557 palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023.
Le 31 août, l’Association internationale des spécialistes du génocide, qui compte environ 500 membres, a adopté une résolution affirmant que « les politiques et les actions d’Israël à Gaza répondent à la définition juridique du génocide ».
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que cette résolution était « une honte pour la profession juridique et pour toute norme académique » et qu’elle était « entièrement fondée sur la campagne de mensonges menée par le Hamas ».
Avec L’Associated Press et Reuters