Logo Epoch Times

La députée LFI Sophia Chikirou ne considère pas la Chine comme « une dictature » : Raphaël Glucksmann s’indigne

top-article-image

La députée de La France insoumise, Sophia Chikirou.

Photo: Crédit photo ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 6 Min.

Interrogée en août dernier dans le cadre des universités d’été du mouvement de gauche radicale, la députée LFI Sophia Chikirou a déclaré qu’elle « ne considère pas » la Chine comme « une dictature ». Des propos qui ont suscité de nombreuses réactions indignées, notamment de la part de Raphaël Glucksmann.  
La députée LFI de Paris, Sophia Chikirou, ne « considère pas que la Chine est une dictature ». Pour elle, bien qu’il soit impossible de critiquer directement le Parti communiste chinois (PCC), il est cependant possible de s’en prendre aux mesures ou propositions adoptées par celui-ci. La séquence, diffusée cette semaine par Quotidien, a créé un début de polémique.
« Il n’y a pas un seul homme qui dirige la Chine »
« De mon point de vue, et selon les règles, moi je ne considère pas que la Chine est une dictature », a déclaré Sophia Chikirou en août dernier au Quotidien, avant d’ajouter que la Chine est un système politique à « parti dominant ». Elle a mentionné au passage que ce n’est même pas un « parti unique », assurant qu’il n’y a pas « un seul homme qui dirige la Chine ».
Quand le journaliste du Quotidien lui a posé une question sur la critique du régime, elle a répondu, tentant de nuancer ses propos : « La critique du Parti communiste chinois est impossible, mais après vous pouvez critiquer des mesures qui sont prises, des propositions politiques qui sont faites. »

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

La liberté d’expression en Chine, « aussi menacée » qu’en France
Sans répondre de façon explicite à la question sur la liberté d’expression en Chine, L’Insoumise a affirmé : « La liberté d’expression en Chine est aussi menacée, à mon avis, que celle qu’on a en France. » Elle a ajouté : « Aujourd’hui, c’est compliqué de parler de liberté d’expression en France et de donner des leçons sur la liberté de la presse », indiquant qu’elle ne faisait pas de « hiérarchie » ou de « classement » entre ces deux pays.
Sophia Chikirou a également signifié, lors des universités d’été de la France insoumise, que la France « n’a pas de quoi fanfaronner », étant classée au 25ᵉ rang mondial du classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse. La députée faisait référence au Democracy Index, publié chaque année par la British Economist Intelligence Unit. Selon l’édition 2024, la Chine se classait à la 145ᵉ position sur 167 pays, figurant parmi les régimes les plus autoritaires, tandis que la France était considérée comme une démocratie imparfaite, occupant la 26ᵉ place.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« La Chine est une menace »
Les propos de l’élue de Paris ne reflètent donc pas la réalité. Le PCC, au pouvoir sans interruption depuis 1949, viole les droits de l’homme. Outre l’emprisonnement et la torture de prisonniers d’opinion, tels que les Ouïghours ou les pratiquants de Falun Gong, le régime commet également des atrocités parmi les plus graves, en pratiquant des prélèvements forcés d’organes sur ces derniers.
La sortie de Sophia Chikirou a évidemment suscité de nombreuses réactions indignées. « Ces gens-là ne font plus la différence entre une dictature et une démocratie, entre la Chine et la France », a dénoncé le leader de Place publique, Raphaël Glucksmann, sur France Info ce jeudi 4 septembre. Il a ajouté : « Ils passent sous silence la déportation des Ouïghours, la répression à Hong Kong, la mise en prison de l’ensemble des dissidents. Ils passent sous silence le fait que la Chine est une menace à la fois politique, géopolitique et aussi économique pour nos pays. »
« Peut-être que leur place est à Pékin, avec ce grand rassemblement de grands humanistes internationaux depuis la Corée du Nord jusqu’à l’Iran, en passant par la Chine et la Russie », a encore ironisé l’eurodéputé, tête de liste du Parti socialiste aux dernières élections européennes. Une allusion à la réunion organisée à Pékin entre le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong Un.