Opinion
La guerre mondiale du PCC contre Shen Yun et les valeurs universelles

La guerre mondiale du PCC contre Shen Yun et les valeurs universelles
La répression transnationale du Parti communiste chinois (PCC) n’est pas qu’une main malveillante s’étendant au-delà des océans pour contrôler les communautés chinoises en Amérique. Elle s’inscrit dans une campagne globale, calculée, visant à démanteler les sociétés libres du monde entier.
Au cœur de cette stratégie : les États-Unis, vus comme chef de file du monde libre. L’ambition du PCC n’est rien de moins qu’une guerre totale contre les sociétés ouvertes.
Historiquement, le PCC a vu dans les États-Unis son ennemi idéologique principal et sa plus grande menace systémique. Après la chute de l’Union soviétique et l’effondrement du socialisme en Europe de l’Est, le PCC s’est penché sur les méthodes possibles pour mener une « guerre sans restriction » contre le monde libre. Tout part de son opposition structurelle à la liberté et à l’humanité.
Depuis le début du XXIe siècle, la Chine communiste a exploité l’optimisme occidental concernant ses prétendues réformes pour intégrer l’OMC. S’en est suivie une industrialisation rapide. Après l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, le PCC a commencé à utiliser sa puissance économique nouvelle pour contester ouvertement l’ordre économique et sécuritaire global, dominé par l’Occident.
Si l’agression économique et militaire du PCC, notamment dans le Pacifique occidental, est le principal front contre l’Occident, sa stratégie d’infiltration, de division, de sabotage et de subversion des sociétés occidentales constitue un deuxième front — une guerre secrète derrière les lignes ennemies.
Cette stratégie reproduit les méthodes employées par le PCC lors de la guerre civile chinoise (1945-1949). Tout en combattant l’Armée nationaliste sur le front, il semait le désordre dans la zone gouvernementale pour miner les bases sociales de l’intérieur.
En somme, les méthodes utilisées aujourd’hui par le PCC dans les démocraties occidentales sont une version modernisée de celles qui lui ont permis de prendre le pouvoir en Chine continentale. Il continue d’ailleurs à infiltrer et saboter la République de Chine (nom officiel de Taïwan) jusqu’à aujourd’hui.
Le long bras du PCC jusqu’à l’Amérique mainstream
Le 13 juin, la Commission de contrôle et de réforme de la Chambre des représentants américaine a ouvert une enquête officielle sur le millionnaire Neville Roy Singham, soupçonné d’être le principal bailleur de fonds du Party for Socialism and Liberation (PSL).
La commission a exigé qu’il fournisse les dossiers financiers impliquant des groupes affiliés tels que The People’s Forum ou ANSWER Coalition. Ces organisations font la promotion agressive des éléments de langage du PCC et d’agendas anti-américains et anti-israéliens.

Une manifestante brandit une pancarte noir et blanc du « Party for Socialist and Liberation (PSL) » lors du rassemblement « No Kings » à l’hôtel de ville de Los Angeles, le 14 juin 2025. (Brad Jones/Epoch Times)
Début juin, Los Angeles fut le théâtre de vastes manifestations et affrontements visant l’agence américaine de l’immigration. PSL figurait parmi les principaux organisateurs.
En mai, l’Institut de recherche sur la contagion des réseaux a publié un rapport intitulé « Perturbation contagieuse : Comment l’influence du PCC et les idéologies radicales menacent les infrastructures critiques et les campus américains ». Ce rapport révèle que les récentes manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis portent la marque d’une influence du PCC.
Il identifie l’organisation « La Palestine se mobilise pour la paix » (SID4P : Shut It Down for Palestine), qui a organisé des perturbations massives — blocages de routes, encerclements d’aéroports et discours antisémites. M. Singham y est désigné comme bailleur de fonds.
Sous sa coupe, The People’s Forum qualifie ouvertement M. Singham de « camarade marxiste ».
Encore plus frappant : ce magnat du numérique vit depuis des années à Shanghai.
En 2021, des médias chinois ont rapporté que M. Singham finançait une collaboration entre l’Université normale de Chine orientale et un média pro-PCC. Au siège de ce média, des photos montrent un portrait de Xi Jinping et une bannière proclamant : « Suivez toujours le Parti ».
M. Singham a également fondé Dongsheng News, média étranger relayant la propagande du PCC. « Dongsheng » signifie littéralement « l’Est se lève » — symbole même des ambitions de Pékin.
Le 15 septembre 2025, après des mois d’enquête, la commission a demandé au département du Trésor d’envisager des mesures de sanctions contre M. Singham, telles que le gel ou la saisie de ses actifs.
Ce n’est pas juste une question de provenance ou de destination de l’argent. Cela révèle une réalité : le PCC exploite les divisions américaines pour s’infiltrer dans la société et y semer le chaos.
La manipulation des médias américains
Shen Yun est une compagnie artistique chinoise de renommée mondiale, plébiscitée dans les sociétés occidentales libres. Depuis sa création en 2006, elle tourne à l’international et offre des centaines de spectacles chaque année. Nombreux sont les spectateurs à ressortir avec une meilleure compréhension de la culture traditionnelle chinoise, non altérée par la doctrine du PCC, mais aussi des exactions en cours sous le régime autoritaire chinois.

La troupe Shen Yun Performing Arts North America Company salue le public à l’Orpheum Theater d’Omaha, Nebraska, le 3 avril 2023. (Hu Chen/Epoch Times)
En 2024, le New York Times a publié une série d’articles multipliant accusations partiales et infondées à l’encontre de Shen Yun. Ces articles reposaient essentiellement sur des témoignages sélectifs d’ex-interprètes aux griefs personnels, violant ainsi les fondamentaux de l’équité journalistique et reprenant la rhétorique du PCC.
Qu’est-ce qui a pu pousser un quotidien historique à publier de tels contenus ?
Après avoir consolidé son pouvoir lors du XXe congrès du Parti en 2022, un lanceur d’alerte affirme que Xi Jinping aurait réuni secrètement à Pékin les ministères de la Sécurité d’État et de la Sécurité publique, ainsi que le Département du Travail du Front uni. Il y aurait ordonné d’utiliser les réseaux d’influence de longue date du PCC à l’étranger, y compris ses médias relais et groupes de façade, afin de calomnier et saboter Falun Gong et Shen Yun à l’international.
Falun Gong, ou Falun Dafa, est une discipline spirituelle et un mouvement basé sur la méditation et les principes de vérité, de compassion et de tolérance. Dans les années 1990, il conquiert entre 70 et 100 millions de pratiquants en Chine.
En juillet 1999, le PCC, dirigé alors par Jiang Zemin, voit dans ce mouvement une menace à son autorité et lance une campagne de répression visant son éradication. Depuis, des millions de personnes ont subi des arrestations arbitraires, des tortures, des travaux forcés et des prélèvements d’organes. Le PCC a aussi utilisé ses médias d’État et son influence sur la presse étrangère pour étayer cette campagne.
L’ordre de Xi fait directement écho à celui de Jiang contre Falun Gong : « Ruinez leur réputation, ruinez-les financièrement, détruisez-les physiquement. » Mais, différence notable, Xi a élargi cette persécution hors des frontières chinoises — c’est ce que l’on nomme la répression transnationale.
En août 2001, Arthur Sulzberger Jr, éditeur du New York Times, s’est rendu en Chine pour rencontrer Jiang. Après cette visite, la couverture du journal sur les persécutions du PCC contre Falun Gong déclina sensiblement.
Entre 2009 et 2023, le New York Times a publié des centaines d’articles sur les exactions au Tibet ou au Xinjiang, selon un rapport 2024 du Centre d’information sur le Falun Dafa (FDIC : Falun Dafa Information Center). Mais sur Falun Gong ? Seulement sept. Et nombre d’entre eux reprennent la propagande falsifiée du PCC.
« Nous ne devons pas sous-estimer l’impact des articles tendancieux publiés par le Times », souligne Levi Browde, directeur exécutif du FDIC, dans un communiqué. « En traitant de manière irresponsable les pratiquants de Falun Gong comme des ‘victimes indignes’, le journal a privé des personnes innocentes victimes de violations brutales du soutien international, ce qui a sans aucun doute aggravé leurs souffrances à travers la Chine. »
Au fil des années, lors des tournées internationales de Shen Yun, les ambassades et les consulats chinois font systématiquement pression sur les théâtres et collectivités pour annuler les représentations. Certains cèdent, d’autres tiennent bon.
Les alertes à la bombe visant Shen Yun se sont accrues ces deux dernières années : en mars 2024, dans un théâtre de Vancouver ; en février 2025 au Kennedy Center à Washington, et en mars 2025 à Pomona College en Californie du Sud.
Un rapport du FDIC de 2024 recense plus de 130 actes de sabotage ou d’ingérence contre Shen Yun dans 38 pays depuis 2007.
Tout cela révèle l’ampleur des crimes planétaires du PCC. Souhaitons que la communauté internationale reconnaisse le Parti pour ce qu’il est : une menace majeure à la paix et aux droits humains.
À mes yeux, la détermination inébranlable de Shen Yun dans l’adversité fait d’elle la meilleure riposte possible à la répression transnationale du PCC. C’est, sans doute, ce qui provoque cette crainte extrême du régime.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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