La police chinoise arrête 44 personnes ayant tenté de poursuivre l’ancien dirigeant du régime en justice

29 juillet 2015 12:40 Mis à jour: 17 octobre 2015 23:08

 

Les autorités communistes chinoises ont arrêté récemment plusieurs dizaines de Chinois ayant tenté de porter plainte contre l’ancien dirigeant du Parti, Jiang Zemin.

La campagne visant à exercer des pressions sur les autorités chinoises dans le but d’inculper Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution de la pratique spirituelle Falun Gong, a pris beaucoup d’ampleur depuis mai. La plupart des personnes déposant des plaintes en Chine – actuellement plus de 80 000 – sont des pratiquants de Falun Gong.

Dans de nombreux cas, les autorités chinoises n’ont entrepris aucune action contre ces citoyens chinois ayant déposé ces plaintes. Mais, récemment, à Harbin, cela a changé. On ne sait s’il s’agit d’une politique nationale différente ou simplement l’œuvre de responsables locaux ne sachant comment gérer les plaintes.
Selon l’Organisation Mondiale pour Investiguer sur la Persécution de Falun Gong (WOIPFG), dont la mission se trouve dans son nom, le 15 juillet, entre l’après-midi du 11 juillet et la matinée du 13 juillet, au moins 44 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et détenus par la police locale de l’agglomération de Harbin, dans le nord de la Chine. La police de Harbin a déclaré que les arrestations avaient pour but « d’aider l’enquête » sur les plaintes criminelles engagées contre Jiang Zemin.

Les noms des résidents de Harbin détenus, issus de 20 cantons, municipalités et régions différents du district de Shuangcheng, sont connus et listés par la WOIPFG.

Depuis la fin mai, des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont déposé auprès des plus hautes instances juridiques et des tribunaux pénaux suprêmes de Chine, des plaintes demandant que Jiang Zemin, l’ancien dirigeant chinois soit mené en justice pour crimes contre l’humanité et génocide. Grâce à une réforme légale début mai, le Tribunal Suprême du Peuple et le Parquet Suprême du Peuple ont principalement accusé réception de ces plaintes.

Avant les dernières modifications légales de mai, les organisations juridiques chinoises pouvaient rejeter ces plaintes ou les ignorer quelle qu’en soit la raison.

Minghui, un site Internet documentant la persécution du Falun Gong affirme qu’au 23 juillet, 84 835 plaintes provenant de 103 605 pratiquants ont été enregistrées. Plus de 1000 plaintes proviennent de Chinois du continent autrefois persécutés, vivant maintenant à l’étranger.

Les pratiquants de Falun Gong ciblent particulièrement Jiang Zemin parce que la persécution a été menée sur ses ordres, en juillet 1999. L’appareil de sécurité du régime et le « Bureau 610 » ( une police chinoise de type Gestapo mise en place spécialement pour la persécution du Falun Gong ) ont été responsables de plus de 3 800 morts suite à la persécution et l’incarcération de centaines de milliers de pratiquants. Des enquêteurs ont aussi amassé des preuves que les hôpitaux militaires ou privés en Chine prélèvent des organes sur les pratiquants de Falun Gong emprisonnés pour les vendre à profit.

Le flot de plaintes pénales contre Jiang Zemin survient dans un environnement politique qui change rapidement en Chine. Sous le prétexte d’une campagne anti-corruption, Xi Jinping, le dirigeant du Parti en exercice est en train de démanteler le réseau politique et financier de Jiang Zemin depuis 2012. Bo Xilai, maire de Chongqing en 2012, un des principaux protégés de Jiang Zemin, l’ancien puissant chef de la sécurité chinoise, Zhou Yongkang, l’ancien numéro deux de l’armée chinoise Xu Caihou et le conseiller de l’ancien dirigeant Ling Jihua, etc. sont quelques uns des proches de Jiang Zemin qui ont été destitués de leur fonction pour corruption et emprisonnés, certains à perpétuité.

 

Version anglaise disponible à : Chinese Police Arrest 44 Who Attempted to Sue Former Regime Leader

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