La Russie impose des amendes allant jusqu’à 11.565 euros pour des infractions aux mesures de quarantaine

Par Ivan Pentchoukov
1 avril 2020 17:31 Mis à jour: 1 avril 2020 17:36

Le 31 mars, la chambre basse du Parlement russe a approuvé des amendes allant jusqu’à 11 565 euros pour toute entité juridique et jusqu’à 3 450 euros pour les personnes qui enfreignent les consignes de quarantaine.

Les amendes s’appliquent aux personnes qui ne sont pas infectées par le virus du Parti communiste chinois (PCC), communément appelé le nouveau coronavirus. Les personnes prises en flagrant délit de non-respect de la quarantaine s’exposent à des amendes pouvant atteindre 460 euros. Si les infractions entraînent un préjudice pour la santé ou la mort, les amendes peuvent aller de 1 725 à 3 450 euros.

Les sanctions sont plus sévères pour les fonctionnaires, qui peuvent être condamnés à des amendes allant jusqu’à 5 780 euros, et pour les entités juridiques, qui peuvent être condamnées à des amendes allant jusqu’à 11 565 euros et au risque d’une fermeture forcée de 90 jours.

La Douma a approuvé les amendements au code administratif un jour après que le maire de Moscou eut ordonné le confinement de la ville. Les résidents ne peuvent quitter leur domicile que pour des raisons indispensables comme les soins médicaux d’urgence, les sorties au supermarché et à la pharmacie, et pour jeter les ordures.

Le 31 mars, la Russie avait confirmé 500 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures, pour un total de 2 337 cas et 17 décès.

Le président russe Vladimir Poutine a demandé aux citoyens de rester chez eux pendant une semaine à partir du 31 mars. Le président n’est pas allé jusqu’à ordonner un confinement national et a laissé aux responsables locaux le soin de prendre des mesures de distanciation sociale.

COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC

Moscou, l’épicentre de l’épidémie, détient la majorité des cas confirmés de la nation. Le maire Sergey Sobyanin a renforcé les restrictions de circulation dans toute la ville. Quelques jours avant le confinement de toute la ville, il a ordonné la fermeture de tous les bars, restaurants, magasins et parcs.

Sergey Sobyanin a déclaré que des mesures plus sévères sont prévues. Les autorités travaillent à l’installation de systèmes de reconnaissance faciale sur 175 000 caméras de surveillance dans la ville, dans l’intention d’utiliser cette technologie pour faire respecter les ordres de confinement, selon des documents analysés par le journal Kommersant. Les autorités prévoient également d’utiliser les données de localisation des téléphones portables et les données bancaires pour déterminer la localisation des personnes, selon le journal.

Les fonctionnaires locaux d’autres régions prennent des mesures similaires. La région de Briansk, qui comptait trois cas confirmés de virus du PCC le 31 mars, a imposé un confinement à la manière de Moscou à partir du 31 mars. La république de Carélie a interdit tous les transports publics la semaine dernière.

Parmi les cas récemment confirmés dans la capitale figure le médecin-chef d’un hôpital de Moscou spécialisé dans le traitement des patients atteints du virus du PCC.

« Mes chers amis, j’apprécie beaucoup votre sollicitude. En effet, j’ai été testé positif pour le Covid-19 mais je me sens plutôt bien. Je me suis isolé dans mon bureau où j’ai tout ce dont j’ai besoin pour faire du télétravail », a écrit Denis Protsenko sur Facebook.

Nikolai Briko, épidémiologiste en chef du ministère de la Santé du pays, prévoit le pic de la pandémie en Russie vers la fin avril ou le mois de mai.

« Ce que nous voyons aujourd’hui n’est pas encore un sommet », a déclaré M. Briko, selon la TASS. « La liste des personnes infectées ne cesse de s’allonger dans ce pays et dans le monde entier. Je pense que nous sommes assez proches du pic. J’aimerais le croire. Je crois que fin avril et début mai est le moment où il y aura beaucoup moins de nouveaux cas et où l’épidémie se calmera. »

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