Le gouvernement débloque 600 millions d’euros supplémentaires pour l’hôpital

Par ROMAIN DELISLE
9 février 2023 18:56 Mis à jour: 9 février 2023 18:56

L’actuelle réforme des retraites ayant pris l’aspect d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif, il est tout à fait possible, pour l’exécutif, d’y insérer des dépenses sociales supplémentaires, un peu à la manière des collectifs budgétaires qui émaillent l’année parlementaire et qui creusent le déficit public.

C’est précisément ce qui a permis au gouvernement d’annoncer hier une rallonge de 600 M€ pour le budget 2023 des hôpitaux (introduite par voie d’amendement) après avoir fait un geste identique pour le budget 2022, de l’ordre de 500 M€, en novembre dernier.

Au mois de janvier, le président de la République avait également fait part de sa volonté de mettre fin à la TAA (tarification à l’acte), qui permet de calculer la dotation allouée à chaque hôpital et qui, en tout état de cause, a échoué à rationaliser l’emploi de ses moyens.

 D’une manière générale, ce n’est pas l’excellence des médecins qui est remise en cause, mais la bureaucratisation excessive des hôpitaux français, surtout comparée à celle des hôpitaux allemands  (la part des non-soignants y est de 24  % contre 35 % en France).

Dans le classement des dépenses hospitalières rapportées au PIB, la France fait la course en tête (quasiment ex aequo avec le Royaume-Uni) à 4,6 %, contre 3,6 % outre-Rhin. Malgré cela, le système hospitalier suscite chez nous de forts mécontentements, ce qui devrait conduire les pouvoirs publics à faire une réforme d’envergure sur ce sujet sensible, par exemple en y introduisant plus d’autonomie et en supprimant progressivement le rigide statut de la fonction publique.

Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.

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