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Le groupe des pharmacies Lafayette invite le gouvernement à autoriser les pharmacies à vendre des masques en tissu

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Illustration. Les pharmaciennes françaises Nelly (g) et Céline posent dans la pharmacie où ils travaillent, à Savenay, dans l'ouest de la France, le 6 avril 2020.

Photo: par LOIC VENANCE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Les pharmacies n’ont pas l’autorisation de vendre de masques à la population, ceux-ci devant être réservés uniquement au personnel de la santé, selon un décret daté du 3 mars. Elles s’insurgent contre cette interdiction et souhaitent même la braver. Le groupe Lafayette a trouvé un compromis : vendre des masques en tissus, ce qui serait un moyen d’anticiper le déconfinement programmé pour le 11 mai.
Hervé Jouvé, président du groupe toulousain des pharmacies Lafayette, a déjà passé commande auprès d’un industriel français. Les 152 officines pourront proposer à la population des masques en tissus, homologués et lavables. Selon lui « nous avons seulement décidé d’anticiper le déconfinement du 11 mai en nous approvisionnant ».

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Cependant, la demande est là. « Mais le gouvernement doit aussi comprendre que tous les jours il y a une forte demande des patients pour également en obtenir. Nous permettre d’en vendre, c’est aussi une façon d’avoir un traçabilité du produit, comme nous le faisons avec les médicaments, et d’éviter les contrefaçons. Avec cette commande de masques en tissu, nous avons pris le pari que le bon sens reprendra le dessus », ajoute-t-il.
Hervé Jouvé n’a pas dans l’idée « d’engager un bras de fer avec l’État. Ce n’est d’ailleurs pas concevable dans une période aussi complexe ». « Nous comprenons cette volonté de conserver les masques chirurgicaux pour les médecins, les infirmiers », admet Hervé Jouvé.

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Pour lui, il est important d’être proche des patients, de les accompagner, et avoir l’autorisation de vendre des masques s’inscrit dans cette logique. Il rappelle : « Les pharmacies accompagnent les soignants, font respecter les gestes barrières, imposent le gel hydroalcoolique à leur entrée et assurent un lien social, notamment avec les personnes âgées. Nous sommes au cœur du dispositif, et pourtant on nous interdit de vendre des masques. » Et même si un patient a une prescription, la pharmacie n’a pas l’autorisation de lui vendre de masque.
Les pharmaciens ne décolèrent pas devant cette interdiction gouvernementale. La Federgy (la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie), ainsi que UDGPO (l’Union des groupements de pharmaciens d’officine) souhaitent la contourner. Elle propose de vendre des masques chirurgicaux à la population, et cela dès à présent.