Le guide essentiel de la fibromyalgie : symptômes, causes, traitements et approches naturelles

Bien que la cause exacte de la fibromyalgie soit inconnue, il existe des stratégies de traitement et de prise en charge efficaces.

Par Mercura Wang
16 novembre 2023 18:06 Mis à jour: 16 novembre 2023 18:06

La fibromyalgie, également connue sous le nom de douleur généralisée, est définie cliniquement comme un syndrome constitué de symptômes chroniques incluant des douleurs dans tout le corps, ainsi que d’autres symptômes tels que la sensibilité, la fatigue et les troubles du sommeil.

Loin d’être rare, ce syndrome touche de 1 à 5% de la population, soit plus de 680.000 personnes en France, dont 4 fois plus de femmes, selon le portail d’information sur les maladies rares Orphanet, créé par l’Inserm. Bien que la cause exacte de la fibromyalgie soit inconnue, il existe des stratégies de traitement et de prise en charge efficaces.

Quels sont les types de fibromyalgie ?

La fibromyalgie est généralement considérée comme une affection unique, mais en raison de la diversité des symptômes et des affections coexistantes, elle peut se manifester différemment d’une personne à l’autre.

Il existe deux types de fibromyalgie :

1. Primaire : la fibromyalgie primaire est idiopathique, c’est-à-dire qu’elle est spontanée. C’est la forme la plus courante de fibromyalgie, souvent diagnostiquée lorsqu’il n’y a pas de trouble sous-jacent associé qui pourrait expliquer les différents symptômes associés à la fibromyalgie.

2. Secondaire : la fibromyalgie secondaire survient lorsqu’il existe un autre trouble médical cliniquement important et dominant, tel qu’un rhumatisme, une  spondylarthrite rhumatismale ,un lupus, un syndrome de l’intestin irritable, un traumatisme ou une intervention chirurgicale.

Bien qu’il n’existe pas de classification standardisée, les médecins peuvent également prendre en compte des variations et des sous-groupes lors du diagnostic et de la prise en charge de la fibromyalgie, souvent sur la base de symptômes et de caractéristiques spécifiques. Ces sous-types ne sont pas officiellement reconnus dans la pratique clinique mais sont étudiés pour mieux comprendre cette affection.

Quels sont les symptômes et les premiers signes de la fibromyalgie ?

Les symptômes de la fibromyalgie peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Heureusement, ces symptômes n’endommagent pas les organes et ne mettent pas la vie en danger . Toutefois, s’ils ne sont pas correctement pris en charge, ils peuvent réduire considérablement la qualité de vie de la personne concernée. Les principaux symptômes sont les suivants :

Douleur généralisée : c’est le symptôme le plus courant. La douleur chronique et parfois la raideur peuvent être ressenties dans tout le corps ou à plusieurs endroits. Elle affecte généralement les muscles, les ligaments et les tendons et peut provenir d’une seule zone, mais peut être ressentie dans n’importe quelle partie du corps, variant en intensité et en sensation de légère à sévère, y compris la brûlure, la douleur, la raideur, la courbature ou l’inconfort rongeant. D’autres personnes peuvent souffrir d’une douleur persistante tout au long de la journée. La douleur peut s’intensifier lors d’une activité physique, d’une exposition au froid ou d’une période de stress intense.

Raideurs et courbatures : les personnes atteintes de fibromyalgie ressentent souvent des raideurs et des courbatures le matin. Parfois, les symptômes de raideurs, de courbatures et de douleurs s’améliorent au cours de la journée, mais s’aggravent la nuit.

Points sensibles : également connus sous le nom de points déclencheurs, ce sont des points spécifiques du corps qui, lorsqu’ils sont pressés, provoquent une douleur. La pression peut être aussi douce qu’une étreinte affectueuse. En outre, la pression d’un point sensible peut également déclencher une douleur dans une zone plus large, par exemple dans la jambe, le bras ou le dos. Ces points sont répartis en neuf paires, une de chaque côté du corps, soit un total de 18 points sensibles.

Sensibilité accrue à la douleur : ce phénomène est dû à un abaissement du seuil de la douleur.

Augmentation de la sensibilité aux stimuli sensoriels : ces stimuli comprennent la température, la lumière et les odeurs.

Le « brouillard de la fibromyalgie » : également connu sous le nom de  » fibro brouillard  » ou « brouillard cérébral », ce terme est utilisé pour décrire une série de difficultés cognitives et de défis mentaux qui peuvent inclure des problèmes de mémoire, des problèmes de concentration, une confusion mentale, un ralentissement de la vitesse de traitement et de résolution des problèmes, ainsi que des confusions de mots et de détails.

Troubles du sommeil : les patients atteints de fibromyalgie présentent une forte prévalence de troubles du sommeil, qui ont un impact significatif sur l’abaissement du seuil de la douleur et l’aggravation des symptômes. Ces troubles du sommeil comprennent le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), l’insomnie chronique et le syndrome des jambes sans repos (SJSR), qui entraînent un sommeil non réparateur.

Fatigue extrême : certaines personnes atteintes de fibromyalgie souffrent de fatigue chronique et de fatigue constante. Cette fatigue peut être plus difficile à gérer que la douleur elle-même. Elle peut résulter des troubles du sommeil associés à la fibromyalgie. Même après avoir dormi de huit à dix heures, certaines personnes se réveillent encore fatiguées et sans fraîcheur.

Maux de tête : plus de la moitié des patients souffrent de maux de tête, notamment de migraines et de céphalées de tension.

Les 18 points sensibles de la fibromyalgie. (illustrations Epoch Times, Shutterstock)

D’autres symptômes moins fréquents

Picotements, engourdissement ou sensation de brûlure ou de fourmillement dans les bras et les pieds.

Règles douloureuses : cependant, ces symptômes peuvent en fait être dus à l’endométriose, une maladie dans laquelle des tissus ressemblant à la muqueuse utérine se développent à l’extérieur de l’utérus, entraînant des douleurs pelviennes importantes et des problèmes potentiels de fertilité. Les personnes atteintes de fibromyalgie sont plus susceptibles de développer une endométriose.

Problèmes digestifs, y compris le syndrome de l’intestin irritable (SII), la constipation et la diarrhée

Anxiété ou dépression

Vessie hyperactive

Le syndrome de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) : les personnes atteintes du syndrome de l’articulation temporo-mandibulaire peuvent présenter certains symptômes dus à des problèmes au niveau de l’articulation et des muscles environnants, notamment des douleurs au niveau du visage, de la mâchoire ou du cou, une raideur des muscles de la mâchoire, une limitation des mouvements de la mâchoire ou un blocage de la mâchoire, des claquements ou des craquements douloureux dans la mâchoire, ainsi qu’un mauvais alignement des dents du haut et du bas.

Diminution de l’endurance à l’effort

Sécheresse des yeux

Essoufflement

Déglutition difficile

Palpitations

Les personnes atteintes de fibromyalgie présentent souvent des symptômes fluctuants. Il peut s’agir de « poussées », au cours desquelles les symptômes s’intensifient, en particulier dans les périodes de stress, comme par exemple lors d’une maladie ou d’un accident :

Face à la maladie

Voyage

Changement de temps

Fluctuations des taux d’hormones ou des médicaments

Situations stressantes

La fibromyalgie est-elle réelle ?

La fibromyalgie est encore considérée par certains, y compris des professionnels de la santé comme imaginaire, psychosomatique, une affection  « fourre tout« , pour décrire une certaine maladie pour des raisons non médicales.

Leur raisonnement peut être influencé par les éléments suivants :

La fibromyalgie n’a pas de biomarqueurs clairs.

Ses symptômes ont tendance à être subjectifs et les principaux critères de diagnostic de la fibromyalgie reposent sur les symptômes déclarés par le patient.

La fibromyalgie présente un large éventail de symptômes, qui varient d’un patient à l’autre et peuvent évoluer dans le temps. Ce manque de cohérence a rendu certaines personnes sceptiques à l’égard de ce syndrome.

Les causes sous-jacentes ne sont pas clairement comprises et il n’existe donc pas de traitement spécifique ciblé.

Le processus de diagnostic de la fibromyalgie est compliqué et difficile, car il implique souvent d’écarter d’autres affections potentielles présentant des symptômes similaires. C’est pourquoi certains peuvent considérer que le diagnostic de la fibromyalgie n’est posé que par exclusion.

Aucun test de laboratoire ou d’imagerie spécifique ne permet de diagnostiquer la fibromyalgie.

Certains professionnels de la santé s’inquiètent du fait que la fibromyalgie puisse être imaginaire et que son diagnostic puisse masquer les véritables affections sous-jacentes dont souffre le patient. Ces affections comprennent la polyarthrite rhumatoïde, certains troubles auto-immuns, le lupus, la dépression et les infections virales ou bactériennes. C’est pourquoi certains médecins considèrent le diagnostic de fibromyalgie comme dangereux.

En outre, certains pensent que les différends dans le domaine de la fibromyalgie résultent des systèmes de croyances contradictoires des spécialités médicales et psychologiques, des programmes des organisations de soutien aux patients, des incitations financières de l’industrie pharmaceutique et des recherches universitaires individuelles, plutôt que de la poursuite authentique des progrès scientifiques et cliniques.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la fibromyalgie est une véritable pathologie  par exclusion et un trouble chronique. Elle est également perçue par les universitaires du monde entier comme n’étant pas imaginaire, et plusieurs médicaments sont également pour le traitement de cette affection.

Quelles sont les causes de la fibromyalgie ?

La cause de la fibromyalgie dépend de son type.

Primaire

La fibromyalgie apparaît souvent lentement et progressivement, sans cause identifiable. En revanche, pour certains, la fibromyalgie peut survenir à la suite d’une maladie, d’un incident traumatique ou d’un événement très stressant ou émotionnel. Bien que la raison précise pour laquelle certaines personnes développent une fibromyalgie reste inconnue, il est probable que de multiples facteurs entrent en jeu.

La recherche indique que les personnes atteintes de cette maladie ont une sensibilité accrue à la douleur, ce qui les amène à ressentir de la douleur alors que d’autres personnes ne le feraient pas dans les mêmes circonstances. Des études d’imagerie cérébrale et d’autres recherches ont révélé des changements dans les voies neuronales responsables de la transmission et de la perception de la douleur chez les personnes atteintes de fibromyalgie. La principale théorie qui sous-tend cette affection est que la stimulation nerveuse répétée modifie le cerveau et altère les niveaux de neurotransmetteurs dans le cerveau. Au lieu de s’atténuer avec le temps, les signaux de la douleur s’intensifient, et les récepteurs de la douleur du cerveau se souviennent de la douleur et deviennent excessivement sensibles et réactifs aux signaux de la douleur. Lorsque le cerveau interprète mal ces signaux, il en résulte une douleur chronique.

Ces modifications des voies neuronales peuvent jouer un rôle dans la fatigue, les troubles du sommeil et les difficultés cognitives fréquemment rencontrées par les personnes atteintes.

Une personne atteinte de fibromyalgie est hypersensible à la douleur. Lorsqu’il ou elle ressent un stimulus, aussi inoffensif soit-il, la moelle épinière et le cerveau altérés amènent le cerveau à interpréter la sensation comme plus douloureuse qu’elle ne devrait l’être. Le cerveau est alors censé supprimer le signal de douleur, mais au lieu de cela, le signal descendant destiné à atténuer la sensation ne parvient pas à se connecter, laissant la personne dans un état de douleur. (illustrations Epoch Times, Shutterstock)

D’autres facteurs peuvent favoriser l’apparition de la fibromyalgie, notamment les suivants :

Génétique et antécédents familiaux : la génétique peut jouer un rôle dans la fibromyalgie, mais il n’existe pas de preuves concluantes. Dans la plupart des cas, les gènes spécifiques ne sont pas clairs, mais certains experts pensent qu’il y a une composante héréditaire. Les personnes ayant des antécédents familiaux de fibromyalgie semblent avoir une probabilité accrue de la développer elles-mêmes. Selon un article publié dans Endotext, une ressource en ligne sur les maladies endocriniennes, une personne a 8,5 fois plus de risques de développer une fibromyalgie si elle a un parent proche atteint de cette pathologie que si elle a un parent atteint de polyarthrite rhumatoïde.

Immunité et inflammation : de plus en plus de preuves suggèrent que les processus inflammatoires d’origine neurogène dans les tissus périphériques, la moelle épinière et le cerveau contribuent à la physiopathologie de la fibromyalgie. Ces processus impliquent la libération d’agents biologiquement actifs tels que les chimiokines et les cytokines, qui activent le système immunitaire. Ces processus sont à l’origine de plusieurs symptômes cliniques de la fibromyalgie, notamment le gonflement, les changements cognitifs et la fatigue. Des études menées sur des patients ont également confirmé l’implication de l’inflammation dans la fibromyalgie. Les personnes atteintes de cette maladie présentent des niveaux élevés de cytokines inflammatoires dans la circulation, y compris celles libérées par les cellules immunitaires. Le stress et les émotions sont considérés comme des déclencheurs clés de l’inflammation neurogène dans la fibromyalgie.

Facteurs environnementaux : On pense que les facteurs environnementaux influencent le risque d’une personne. Ces déclencheurs peuvent être des conditions douloureuses telles que des maladies aiguës, des interventions chirurgicales, des accidents de la route ou des abus physiques ou émotionnels.

Fibromyalgie secondaire

La fibromyalgie secondaire présente des symptômes similaires à ceux de la fibromyalgie primaire, mais elle est associée à une maladie chronique sous-jacente. Par exemple, les maladies suivantes peuvent toutes être à l’origine d’une fibromyalgie secondaire :

Polyarthrite rhumatoïde

Lupus érythémateux disséminé

Spondylarthrite ankylosante

Arthrose

Dépression/anxiété

Mal de dos chronique

Syndrome de l’intestin irritable

Qui est le plus susceptible de développer une fibromyalgie ?

Tout le monde peut souffrir de fibromyalgie, mais certains groupes sont plus enclins à la développer que la population générale. Les facteurs de risque de la fibromyalgie sont les suivants :

Le fait d’être une femme : chez les femmes âgées de 20 à 55 ans, la fibromyalgie est la première cause de douleur musculo-squelettique généralisée, la prévalence de la fibromyalgie étant deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Des études ont également montré que la prévalence de la fibromyalgie chez les adolescents est similaire à celle des adultes. La fibromyalgie est plus fréquente chez les femmes d’âge moyen en raison d’une prévalence plus élevée de l’anxiété chez les femmes, de l’utilisation de stratégies d’adaptation inefficaces par certaines d’entre elles, d’une modification des réactions à la douleur, d’une augmentation des niveaux de dépression et des fluctuations hormonales au cours des cycles menstruels.

De l’âge moyen à l’âge avancé : la fibromyalgie apparaît généralement au milieu de la vie et la probabilité de la développer augmente avec l’âge, la maladie étant généralement diagnostiquée chez les personnes âgées de 35 à 45 ans.

Dépression ou anxiété : jusqu’à 50% des personnes atteintes de fibromyalgie souffrent également de dépression et/ou d’anxiété au moment du diagnostic, ce qui ne signifie pas que l’une provoque l’autre, mais indique une association.

Antécédents familiaux : comme la fibromyalgie a tendance à être présente dans les familles, les scientifiques pensent que certains gènes peuvent être à l’origine de la fibromyalgie. Toutefois, ces gènes restent inconnus. En outre, les personnes qui n’ont pas d’antécédents familiaux de fibromyalgie peuvent également en être atteintes.

Conditions sous-jacentes : la fibromyalgie secondaire peut être la conséquence de certaines maladies rhumatismales, de troubles de l’humeur et de problèmes de sommeil.

Obésité

Blessures répétées

Tabagisme

Traumatisme du cerveau ou de la moelle épinière : le traumatisme peut être dû à des blessures physiques telles que des accidents ou des maladies, ou à un stress émotionnel tel que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

Maladie ou infection récente

• Abus de substances

Comment la fibromyalgie est-elle diagnostiquée ?

Il n’existe actuellement aucun test de laboratoire ou d’imagerie spécifique permettant de confirmer la fibromyalgie. Le diagnostic de la fibromyalgie repose principalement sur la perception subjective d’une douleur généralisée dans tout le corps, ainsi que sur d’autres symptômes qui l’accompagnent. Étant donné que les principaux symptômes — douleur et fatigue — recouvrent plusieurs autres pathologies, les médecins s’efforcent généralement d’éliminer les autres causes potentielles de ces symptômes.

Selon les critères diagnostiques préliminaires de l’American College of Rheumatology pour la fibromyalgie et l’évaluation de la gravité des symptômes, un patient répond aux critères diagnostiques de la fibromyalgie si les trois conditions suivantes sont remplies :

Un indice de douleur généralisée (WPI pour Widespread pain index) de 7 et un score de 5 sur l’échelle de gravité des symptômes, ou un wpi de 3 à 6 et un score de 9 sur l’échelle de gravité des symptômes.

Les symptômes sont présents de manière constante à un niveau similaire depuis au moins trois mois.

Aucun autre trouble sous-jacent ne peut expliquer la douleur.

Plus précisément, le WPI compte le nombre de zones où le patient a ressenti une douleur au cours de la semaine écoulée. Le score est compris entre 0 et 19. L’échelle de sévérité des symptômes (SSS),  évalue la fatigue, les troubles du sommeil, les troubles cognitifs et les symptômes somatiques au cours de la semaine écoulée à l’aide de cette échelle : 0 = aucun problème, 1 = problèmes légers, 2 = problèmes modérés et 3 = problèmes graves.

Si on pense être atteint de fibromyalgie ou si on remarque des signes précurseurs, on doit consulter un professionnel de la santé expérimenté dans le domaine de la fibromyalgie.

Un médecin peut prendre les mesures suivantes pour diagnostiquer la fibromyalgie :

1. S’informer sur vos antécédents médicaux : le médecin discutera avec le patient de ses antécédents médicaux et de ses symptômes, notamment des détails concernant la douleur (localisation, intensité, durée), la fatigue et les problèmes cognitifs tels que les troubles de la mémoire, ainsi que vos antécédents familiaux de fibromyalgie (le cas échéant). Les affections concomitantes seront importantes pour déterminer toute autre source de la douleur.

2. Effectuer un bilan de santé : le médecin procédera à un examen physique pour vérifier si il se présente des signes suggérant d’autres affections, telles que le syndrome de fatigue chronique, le syndrome de douleur myofasciale, la polymyalgie rhumatismale ou la sclérose en plaques. En effet, certaines de ces affections présentent des symptômes identiques ou similaires à ceux de la fibromyalgie.

3. Demander certains tests pour le diagnostic : ces examens permettent d’exclure d’autres affections susceptibles de provoquer des douleurs. Des radiographies et d’autres examens d’imagerie peuvent également être demandés en plus de ceux énumérés ci-dessous.

Tests de diagnostic

Des tests, tels que les suivants, sont effectués pour vérifier les niveaux d’hormones et les signes d’inflammation, fournissant ainsi des informations précieuses au médecin pour établir un diagnostic précis :

Numération Formule sanguine (NFS) : cet examen sanguin mesure les niveaux de globules blancs, de globules rouges et de plaquettes dans le sang et évalue la capacité du patient à transporter l’oxygène.

 Dosage de la protéine C-réactive (CRP) : le dosage de la protéine C-réactive mesure le taux de CRP dans le sang, une protéine produite par le foie. Normalement, le taux de CRP est faible, mais il augmente en cas d’inflammation dans l’organisme. Un taux élevé de CRP peut indiquer un état de santé important associé à une inflammation.

Bilan métabolique complet (BMC) : le bilan métabolique complet mesure 14 substances sanguines, dont le glucose, le calcium, le sodium, le potassium, le dioxyde de carbone, le chlorure et les protéines totales. Il mesure également la fonction rénale. Le CMP permet de mieux comprendre l’équilibre chimique et le métabolisme de l’organisme. Des niveaux anormaux de ces substances peuvent être le signe d’un problème de santé important.

 Vitesse de sédimentation des érythrocytes,“globules rouges” : ce test mesure la vitesse à laquelle les globules rouges se déposent au fond d’une éprouvette. En présence d’un gonflement ou d’une inflammation, les protéines sanguines s’agrègent et deviennent plus denses que d’habitude, ce qui accélère leur sédimentation. En règle générale, plus la descente des cellules sanguines est rapide, plus l’inflammation est prononcée.

•  Bilan thyroïdien : L’examen de la fonction thyroïdienne consiste généralement à mesurer la thyréostimuline (TSH) et les hormones thyroïdiennes dans le sang afin d’évaluer le fonctionnement de la glande thyroïde et sa capacité à réguler la production d’hormones.

Quelles sont les complications de la fibromyalgie ?

Les complications de la fibromyalgie peuvent être les suivantes :

Augmentation des taux d’hospitalisation : les personnes atteintes de fibromyalgie sont deux fois plus susceptibles d’être hospitalisées que les autres.

Diminution de la qualité de vie

Une incidence élevée de dépression majeure : les adultes atteints de fibromyalgie sont trois fois plus susceptibles de souffrir de dépression majeure que ceux qui n’en souffrent pas.

Risque plus élevé de suicide et de décès liés à des blessures : les patients atteints de fibromyalgie présentent des taux plus élevés de suicide et de décès liés à des blessures, mais la mortalité globale chez les adultes atteints de fibromyalgie est similaire à celle de la population générale.

Prévalence accrue d’autres affections rhumatismales : la fibromyalgie est souvent associée au lupus et à des formes d’arthrite telles que l’arthrose et la polyarthrite rhumatoïde.

Quels sont les traitements de la fibromyalgie ?

La fibromyalgie persiste généralement tout au long de la vie. Il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’une maladie progressive, ce qui signifie qu’elle ne s’aggrave pas avec le temps et qu’elle n’entraîne pas de lésions au niveau des articulations, des muscles ou des organes.

Bien qu’il n’existe pas de remède connu à la fibromyalgie, ses symptômes peuvent être gérés et traités à l’aide de médicaments et de stratégies d’autogestion.

Le traitement vise principalement à traiter la douleur, la fatigue, la dépression et d’autres symptômes typiques associés à la fibromyalgie. L’objectif est de rompre le cycle permanent de la sensibilité à la douleur qui réduit l’activité physique, ce qui ne fait qu’accroître la sensibilité à la douleur. Lors du traitement de la fibromyalgie secondaire, outre les options thérapeutiques susmentionnées, les troubles sous-jacents à l’origine des symptômes de la fibromyalgie secondaire doivent également être abordés et traités.

Les professionnels de la santé spécialisés dans le traitement de la fibromyalgie et des maladies inflammatoires, telles que l’arthrite, sont appelés rhumatologues. D’autres professionnels de la santé peuvent être impliqués, notamment des physiologistes de l’exercice, des professionnels de la santé mentale, un conseiller formé aux thérapies par la parole, des spécialistes du traitement de la douleur, des kinésithérapeutes et des spécialistes du sommeil.

Si les cas les moins graves peuvent s’améliorer avec une réduction du stress ou une adaptation du mode de vie, les cas les plus graves peuvent nécessiter une approche globale du traitement . En outre, malgré un traitement initial non pharmacologique et un traitement pharmacologique unique à des doses maximales tolérées, de nombreux patients restent symptomatiques. Dans ce cas, il peut être conseillé de recourir à un traitement médicamenteux combiné, à une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou à d’autres thérapies d’appoint.

Pour commencer, les options thérapeutiques recommandées sont généralement les suivantes :

1. Exercice et remise en forme (physiothérapie)

La physiothérapie est une approche scientifique qui vise à améliorer ou à rétablir le fonctionnement de divers systèmes corporels à l’aide de remèdes physiques.

L’exercice régulier, en particulier les activités cardiovasculaires, est l’une des approches les plus efficaces pour la prise en charge de la fibromyalgie, car il soulage la douleur et améliore la qualité du sommeil. L’entraînement cardiovasculaire recommandé comprend au moins 30 minutes d’exercices aérobiques trois fois par semaine.

En outre, l’hydrothérapie, comme l’aérobic aquatique ou la natation, peut être utilisée, car la température chaude et la pression de l’eau peuvent soulager la douleur, réduire l’inflammation et améliorer la fonction physique.

Le rhumatologue peut également suggérer des exercices doux supplémentaires, comme le yoga ou la marche légère, afin d’améliorer la force musculaire, la souplesse et l’endurance.

Il est généralement conseillé aux personnes atteintes de fibromyalgie d’éviter les activités impliquant des mouvements rapides et brusques et les exercices à fort impact, tels que la course et le saut, bien que certaines personnes puissent progressivement atteindre ces niveaux d’activité.

On doit commencer par une approche douce et progresser graduellement. Au début, il est recommandé d’en faire moins que ce que l’on pense être en mesure de supporter. Si l’exercice provoque une douleur inhabituelle ou excessive, il est important d’arrêter. Si on s’acharne sur ce type de douleur, on risque de se blesser ou d’aggraver les symptômes de la fibromyalgie.

2. Modifications du mode de vie

L’autogestion de la santé est également un élément important de la gestion de la fibromyalgie. Les changements de mode de vie suivants sont recommandés :

Dormir suffisamment : la plupart des adultes devraient dormir sept à huit heures par nuit. La fibromyalgie pouvant perturber les habitudes de sommeil, on peut essayer d’augmenter la durée et la qualité du sommeil en respectant une heure de coucher et de lever cohérente, en évitant la caféine, l’alcool et les repas épicés avant le coucher, en évitant les siestes pendant la journée et en pratiquant des activités relaxantes avant le sommeil, sans écran, comme écouter de la musique apaisante ou prendre un bain chaud.

Gérer le stress : il est nécessaire de réduire le stress, car il déclenche des poussées de symptômes de la fibromyalgie. On peut utiliser des techniques de relaxation, des programmes formels de réduction du stress, la méditation, le yoga, des exercices de respiration, l’acupuncture, les massages et les thérapies par la parole.

Identifier et éviter les déclencheurs : on doit apprendre à reconnaître et à localiser les « déclencheurs » qui exacerbent les symptômes, par exemple les changements de temps, des activités spécifiques, des facteurs de stress ou le manque de sommeil. Il faut ensuite les éviter ou élaborer des stratégies pour les gérer efficacement.

Soulager la douleur et la raideur : cela peut se faire à l’aide d’analgésiques, de compresses chaudes ou froides, d’exercices et de massages.

Surveiller son état mental : la prévalence des troubles anxieux et de la dépression au cours de la vie est respectivement de 60% et 74%. On doit consulter un médecin si on présente des signes de dépression ou d’anxiété.

Adopter un régime alimentaire équilibré et anti-inflammatoire : bien qu’il n’existe pas de régime spécifique pour la fibromyalgie, une alimentation nutritive et des aliments qui réduisent l’inflammation, notamment les légumes verts à feuilles, les légumes jaunes foncés, les fruits et les céréales complètes, peuvent être bénéfiques pour les symptômes de la fibromyalgie et la santé en général. Les aliments inflammatoires comprennent la viande rouge, mais surtout la viande transformée, les produits de boulangerie commerciale, les pâtisseries à base de farine raffinée, les aliments frits, les aliments contenant beaucoup de sucre ajouté, les aliments transformés à base d’huile de graines et les aliments contenant des acides gras trans.

Éviter de fumer : chez les patients atteints de fibromyalgie, le tabagisme est lié à un dysfonctionnement cognitif et à une augmentation de la gravité des symptômes, à une réduction de la qualité de vie, à des troubles du sommeil et à une augmentation de l’anxiété par rapport aux non-fumeurs. Il est donc important pour les personnes atteintes de fibromyalgie d’éviter de fumer.

Adapter les exigences du travail : le travail est bénéfique pour la santé, mais il faut éviter d’être trop stressé et faire des pauses régulières pendant le travail. On peut consulter un médecin ou un ergothérapeute pour obtenir de l’aide à cet égard.

3. Les médicaments

Bien que certains patients puissent obtenir un soulagement suffisant par des méthodes non pharmacologiques seules, pour la majorité des patients atteints de fibromyalgie, il est conseillé de combiner des approches non pharmacologiques avec des médicaments.

Étant donné que les traitements conventionnels, tels que les analgésiques, ne soulagent pas toujours les personnes atteintes de fibromyalgie, il se peut qu’elles doivent essayer plusieurs médicaments avant de trouver celui qui est le plus efficace, et qu’elles remarquent qu’un médicament qui soulageait initialement leurs symptômes devient moins efficace avec le temps.

De nombreux médicaments sont répertoriés pour traiter la fibromyalgie , tels que la duloxetine, le milnacipran et la prégabaline. Ils appartiennent à différentes catégories de médicaments :

Les antidépresseurs : les antidépresseurs sont couramment prescrits dans le traitement de la fibromyalgie pour soulager la douleur et la fatigue en augmentant certains neurotransmetteurs du cerveau, réduisant ainsi la sensibilité à la douleur. Le traitement commence généralement par des antidépresseurs tricycliques. Une classe, connue sous le nom d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), augmente les niveaux de sérotonine et de noradrénaline.

La duloxétine et le milnacipran sont des IRSN. En outre, les antidépresseurs tricycliques tels que la cyclobenzapine augmentent les niveaux de neurotransmetteurs et favorisent le sommeil. Dans les cas où les patients ne réagissent pas suffisamment ou ne tolèrent pas les antidépresseurs tricycliques, les IRSN ou les anticonvulsivants sont considérés comme des alternatives.

Analgésiques (contre la douleur) : les analgésiques tels que l’acétaminophène (également connu sous le nom de paracétamol ) et l’ibuprofène peuvent apporter un soulagement temporaire de la douleur. Les analgésiques anti-inflammatoires sont souvent inefficaces dans le cas de la fibromyalgie, car celle-ci n’implique généralement pas d’inflammation des tissus. Cependant, ils peuvent soulager d’autres affections douloureuses concomitantes. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en vente libre, notamment l’ibuprofène et le naproxène, peuvent soulager les douleurs musculaires et articulaires profondes liées à la fibromyalgie. Les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) peuvent être plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés en association avec d’autres médicaments contre la fibromyalgie. L’utilisation prolongée et à forte dose d’AINS peut augmenter le risque de brûlures d’estomac, de saignements gastro-intestinaux et de complications des systèmes cardiovasculaire, rénal et hépatique, ainsi que de rétention d’eau.

Anticonvulsivants, (antiepileptiques) : les anticonvulsivants tels que la prégabaline peuvent soulager la douleur de la fibromyalgie en calmant les cellules nerveuses hyperactives qui transmettent les signaux de la douleur et peuvent améliorer le sommeil. Les effets secondaires peuvent être la somnolence, les vertiges, la rétention d’eau et la prise de poids. Les patients atteints de fibromyalgie peuvent également les utiliser pour soulager la douleur et améliorer la qualité du sommeil, car ils agissent en perturbant la transmission des signaux de douleur au cerveau.

Les relaxants musculaires : les relaxants musculaires peuvent également soulager la douleur et améliorer le sommeil des personnes atteintes de fibromyalgie. Leurs effets secondaires courants sont les suivants : étourdissements, somnolence, vision floue, difficultés à uriner, constipation et sécheresse de la bouche.

4. Thérapie par la parole et conseils

La psychothérapie, souvent appelée thérapie par la parole, englobe une gamme de traitements conçus pour aider les individus à reconnaître et à modifier les émotions, les pensées et les comportements pénibles, afin de gérer la douleur, le stress et les pensées négatives. Voici quelques options possibles :

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : la TCC est une forme de conseil qui se concentre sur la modification de schémas de pensée et de comportements spécifiques pour gérer les symptômes d’une maladie. Certaines données indiquent que la TCC peut être efficace pour réduire la douleur et le handicap associés à la fibromyalgie.

Thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) : la thérapie d’acceptation et d’engagement consiste à apprendre à accepter ce que l’on ne peut pas contrôler et à s’engager dans des changements qui améliorent la vie. L’ACT a démontré son efficacité dans l’amélioration de la qualité du sommeil, le soulagement de la douleur et la lutte contre les pensées et les émotions négatives.

5. Stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS)

La stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) est une technique de stimulation cérébrale largement utilisée qui peut soit améliorer soit inhiber divers comportements en ajustant l’excitabilité corticale. La tDCS s’est révélée prometteuse dans le traitement des douleurs chroniques telles que celles causées par la fibromyalgie.

Dans une revue systématique de novembre 2023 portant sur 20 études pour l’analyse qualitative et 11 études pour l’analyse quantitative, il a été déterminé que la tDCS avait un effet analgésique à court terme sur la douleur de la fibromyalgie et des effets à court et moyen terme sur la dépression et l’anxiété. Cependant, aucun effet à long terme n’a été observé et, si la plupart des études n’ont fait état que d’effets secondaires légers ou nuls, cinq d’entre elles ont signalé des effets secondaires importants.

En fin de compte, si la tDCS peut être un traitement efficace, en particulier pour la dépression et l’anxiété liées à la fibromyalgie, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les meilleurs sites cibles et les meilleurs paramètres de traitement. Actuellement, les preuves de son efficacité par rapport aux traitements fictifs sont limitées.

Comment l’état d’esprit affecte-t-il la fibromyalgie ?

La fibromyalgie semble avoir un lien plus étroit avec la mentalité et les caractéristiques psychologiques que beaucoup d’autres maladies physiques. Selon un article paru en 2019 ans Psychology Research and Behavior Management, si les traumatismes et le stress élevé peuvent déclencher la fibromyalgie, un état d’esprit négatif, des conditions mentales défavorables et le tempérament peuvent tous influer sur la gravité de la maladie. En outre, l’extraversion chez les patients atteints de fibromyalgie est également associée à des niveaux plus faibles d’anxiété, de dépression et de douleur, ce qui suggère que la personnalité et l’approche d’une personne vis-à-vis de sa maladie peuvent avoir des effets protecteurs.

Selon la National Fibromyalgia Association, il est très important d’avoir une attitude positive, car de nombreuses études indiquent qu’une attitude positive a un impact physiologique notable. Le pessimisme est associé à une moins bonne santé, tandis que l’optimisme est corrélé à une guérison plus rapide en cas de maladie.

Une étude a révélé que, dans la population générale, les personnes les plus optimistes avaient une durée de vie moyenne supérieure de 11 à 15%, et qu’elles avaient beaucoup plus de chances d’atteindre l’âge de 85 ans que les personnes du groupe le moins optimiste.

Si un état d’esprit positif ne permet pas à lui seul de guérir la fibromyalgie, il peut aider à en gérer les symptômes et à améliorer la qualité de vie globale du patient. Par exemple, un état d’esprit positif peut conduire à ce qui suit :

Réduction du stress : le maintien d’un état d’esprit positif peut contribuer à réduire le stress, dont on sait qu’il exacerbe les symptômes de la fibromyalgie.

Diminution de la douleur : les facteurs psychologiques et émotionnels, y compris la perception de la douleur, peuvent influencer l’expérience de la douleur. Un état d’esprit positif peut conduire à des émotions positives, ce qui peut entraîner une réduction de la douleur.

• Diminution de la dépression : un état d’esprit positif peut sortir le patient de la dépression et lui donner un sentiment de bien-être .

• Favoriser l’adhésion au traitement : les patients ayant un état d’esprit positif peuvent être plus motivés pour respecter leur protocole de traitement.

Quelles sont les approches naturelles de la fibromyalgie ?

Les thérapies alternatives et complémentaires recommandées par les professionnels de la santé sont nombreuses :

1. L’acupuncture

L’acupuncture est une pratique médicale traditionnelle chinoise qui consiste à insérer de fines aiguilles en des points précis du corps. Selon une méta-analyse, la thérapie par acupuncture semble être une approche sûre et efficace pour les patients atteints de fibromyalgie. Dans une autre méta-analyse, des preuves faibles à modérées ont été trouvées que l’acupuncture pourrait apporter certains avantages pour la santé aux personnes souffrant de ce syndrome.

2. Les compléments alimentaires

De nombreux compléments ont démontré leur efficacité pour soulager les symptômes de la fibromyalgie. Cependant, ils ne conviennent pas à tous les patients, car ils peuvent avoir des effets secondaires et des interactions avec d’autres médicaments que vous prenez. En outre, contrairement aux médicaments, ils sont en vente libre. Consulter un médecin avant d’essayer des compléments alimentaires.

Acides gras oméga-3 (huile de poisson) : réputés pour leurs propriétés anti-inflammatoires, les compléments alimentaires à base d’huile de poisson de haute qualité peuvent potentiellement réduire l’inflammation et la douleur tout en améliorant le fonctionnement du système immunitaire.

Vitamine D : certaines études  ont montré que la prise de suppléments de vitamine D par les patients atteints de fibromyalgie pouvait entraîner une réduction de la douleur.

Acétyl L-carnitine : également connue sous le nom d’ALCAR, l’acétyl L-carnitine est une forme modifiée de l’acide aminé carnitine. Elle joue un rôle dans la production d’énergie dans l’organisme. Les premiers résultats d’une étude indiquent que l’ALCAR pourrait également être efficace pour réduire les symptômes dépressifs et la douleur et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de fibromyalgie.

Citrate de magnésium : certaines études suggèrent qu’une carence en magnésium, qui affecte les niveaux d’énergie musculaire, pourrait être liée au développement de la fibromyalgie. Dans une étude, des femmes ayant reçu 300 milligrammes de citrate de magnésium par jour pendant huit semaines ont constaté des améliorations au niveau des points sensibles, de la dépression et de l’anxiété.

S-adénosylméthionine (SAMe) : la S-adénosylméthionine est naturellement synthétisée dans l’organisme à partir de la méthionine, un acide aminé présent dans les aliments, et il a été découvert qu’elle régule des fonctions essentielles dans les cellules vivantes. Une étude a indiqué que la SAM-e pourrait être bénéfique pour les personnes souffrant de fibromyalgie, la dose suggérée étant de 800 milligrammes par jour.

Coenzyme Q10 (CoQ10) : la coenzyme Q10 est un composé qui transforme l’énergie et un puissant antioxydant présent dans presque toutes les cellules de l’organisme. Dans le cadre d’un essai randomisé, 20 patients atteints de fibromyalgie ont pris 300 milligrammes de CoQ10 par jour pendant 40 jours, ce qui a entraîné une réduction notable de la douleur, des points sensibles, de la fatigue et de la fatigue matinale, ainsi qu’une amélioration de l’activité des enzymes antioxydantes et de la fonction mitochondriale.

Mélatonine : la mélatonine, l’hormone du sommeil produite par la glande pinéale chaque nuit, favorise non seulement un sommeil réparateur, mais offre également des avantages antioxydants. Une étude a montré que la mélatonine pouvait contribuer à améliorer la douleur liée à la fibromyalgie, le seuil de la douleur et la qualité du sommeil.

3. Les plantes

Certaines thérapies à base de plantes peuvent également soulager les symptômes de la fibromyalgie, notamment les suivantes :

Racine de gingembre (Zingiber officinale) : la racine de gingembre contient des composés actifs connus sous le nom de gingérols et de shogaols, qui ont des propriétés anti-douleur et anti-inflammatoires. Les résultats d’une étude animale suggèrent que lorsque des souris souffrant de douleurs musculaires de type fibromyalgie consomment quotidiennement des racines de gingembre, les médicaments anti-douleur fonctionnent mieux, et leur inflammation et leurs problèmes de mémoire liés à la douleur chronique s’améliorent.

Ginseng (Panax ginseng) : le ginseng contient des composés spéciaux appelés ginsénosides qui peuvent soulager la douleur. Dans une étude , l’extrait de ginseng a semblé contribuer à réduire le nombre de points sensibles et à améliorer la qualité de vie des patients atteints de fibromyalgie par rapport aux valeurs de référence, mais les chercheurs n’ont pas pu conclure définitivement que le traitement était plus efficace qu’un placebo.

Curcuma (Curcuma longa) : le curcuma contient de la curcumine, un polyphénol aux propriétés antioxydantes, anticancéreuses et anti-inflammatoires. Une étude portant sur l’utilisation du médicament à base de curcumine connu sous le nom de Flexofytol a été menée sur des patients atteints de fibromyalgie. Les résultats ont montré que 41 des 62 patients avaient bénéficié des effets bénéfiques de ce médicament sur leur santé.

Capsicum ou capsaïcine (Zostrix) : la capsaïcine est l’un des composés chimiques présents dans les piments et responsables de la sensation de piquant ou de chaleur lorsqu’ils sont consommés ou appliqués sur la peau. Elle est couramment utilisée comme traitement antidouleur sous diverses formes, telles que les crèmes, les liquides, les patchs et même certains compléments alimentaires. Selon une étude, des patients atteints de fibromyalgie sévère ont ressenti un soulagement à court terme en appliquant une crème de capsaïcine à 0,075% trois fois par jour pendant six semaines.

4. Thérapie chiropratique

La thérapie chiropratique se concentre sur le diagnostic et le traitement des troubles mécaniques du système musculo-squelettique. Les chiropraticiens utilisent la manipulation manuelle et les ajustements de la colonne vertébrale et d’autres parties du corps pour soulager la douleur et améliorer la fonction.

Dans une étude pilote portant sur 21 patients atteints de fibromyalgie, le traitement chiropratique a permis d’améliorer la souplesse du cou et du bas du dos, d’accroître la mobilité des jambes et de réduire les niveaux de douleur déclarés.

5. Le massage

La massothérapie consiste à manipuler les tissus mous du corps afin de favoriser la relaxation et de soulager la douleur. Elle comprend généralement des techniques telles que le pétrissage, le frottement et l’application d’une pression sur les muscles et les tissus conjonctifs.

Selon une revue systématique, la massothérapie d’une durée d’au moins cinq semaines a montré des effets positifs immédiats dans la réduction de la douleur, de l’anxiété et de la dépression chez les patients atteints de fibromyalgie.

6. Pratiques du corps et de l’esprit

Pratique de la pleine conscience : dans une étude, après avoir participé à un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience (MBSR), un groupe de patients atteints de fibromyalgie a connu une diminution significative du stress perçu, des troubles du sommeil et de la gravité des symptômes.

Le tai-chi et le qigong : le Tai chi dérivé d’anciennes pratiques d’arts martiaux chinois, implique des mouvements lents et doux, de la méditation et une respiration contrôlée. Le qigong est une pratique chinoise vieille de plusieurs siècles qui vise à optimiser l’énergie du corps, de l’âme et de l’esprit afin d’améliorer la santé et le bien-être en général. Ces deux pratiques peuvent réduire le stress et aider les patients atteints de fibromyalgie à se détendre. Plus précisément, dans une étude, le tai-chi a montré une amélioration similaire ou supérieure des symptômes de la fibromyalgie par rapport à l’exercice aérobique, qui est un traitement existant très courant. En outre, des séances de tai-chi plus longues ont entraîné des améliorations plus importantes. De plus, selon une revue, dans quatre études comprenant 201 participants qui ont pratiqué régulièrement le qigong pendant 30 à 45 minutes par jour pendant six à huit semaines, des améliorations notables de la douleur, du sommeil, de l’impact sur la vie quotidienne et des fonctions physiques et mentales ont été observées. Ces bénéfices se sont maintenus pendant quatre à six mois supplémentaires.

Le yoga : le yoga est également un excellent moyen de réduire le stress et de favoriser le bien-être général. Dans une étude de cas, la participante a pratiqué des postures spéciales de yoga pendant une heure par jour, six jours par semaine, pendant neuf mois. Elle a constaté une diminution de la fatigue musculaire et une amélioration de sa qualité de vie et de son sommeil.

Comment prévenir la fibromyalgie ?

Malheureusement, il n’est pas possible de prévenir définitivement la fibromyalgie, car sa cause exacte n’est pas entièrement comprise et elle peut avoir une composante génétique. Toutefois, les stratégies d’autosoins utilisées pour traiter la maladie peuvent contribuer à réduire le risque de développer une fibromyalgie, notamment :

de l’exercice physique régulier

la gestion du stress

un régime alimentaire équilibré et nutritif

un sommeil suffisant et de qualité

la gestion du surmenage

le maintien du bien-être émotionnel

Si on est une personne à risque en raison des antécédents familiaux ou d’autres facteurs, il est préférable de discuter des mesures préventives avec un professionnel de santé.

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