Le maire de Marignane prend un arrêté pour interdire le port du burkini dans les piscines

Par Emmanuelle Bourdy
24 mai 2022 06:30 Mis à jour: 24 mai 2022 06:30

Le burkini continue de faire parler de lui et suscite de nombreuses polémiques au niveau national. Après son autorisation dans les piscines grenobloises, les maires de Marignane et de Fréjus l’ont quant à eux interdit.

Depuis ce lundi 16 mai, le conseil municipal de Grenoble a validé une modification du règlement intérieur des piscines de la Ville, autorisant ainsi le port du burkini. Certaines communes ont décidé de prendre le chemin inverse et d’en interdire le port. C’est notamment le cas de Marignane (Bouches-du-Rhône) et de Fréjus (Var), rapporte Le Figaro. Les deux élus ont également critiqué la décision d’Éric Piolle dans des communiqués.

Ceci n’est « ni plus ni moins que l’islamisation extrême de la France »

Dans les piscines municipales de Marignane et de Fréjus, les élus veulent interdire le port du burkini, afin de répondre aux normes d’hygiène et de sécurité. « Tant que je serai maire, il n’y aura pas de burkini dans nos piscines », a indiqué Éric Le Dissès, le maire de Marignane. « Seuls sont autorisés les maillots de bain », a-t-il ajouté. Éric Le Dissès appelle les autres élus français à ne pas céder aux pressions d’associations pro-burkini, qui selon lui, veulent imposer « ce qui n’est ni plus ni moins que l’islamisation extrême de la France ». Dans un communiqué, l’élu reproche à Éric Piolle d’être devenu « l’apôtre de la loi islamique ».

Le maire de Fréjus, David Rachline, qui a lui aussi opté pour l’interdiction de ce vêtement couvrant, aussi bien dans les piscines municipales que sur les plages, a aussi pointé le maire de Grenoble dans un communiqué. Il y dénonce « une complaisance coupable avec l’islamisme radical, à des fins électoralistes et au mépris de la cohésion nationale ».

« L’inacceptable provocation communautaire, contraire à nos valeurs »

Pour parvenir à ses fins et autoriser le port du burkini, Éric Piolle a dû changer le règlement des piscines de sa commune. Le port du monokini est d’ailleurs également autorisé.

Parmi les nombreuses critiques que cette modification a suscité dans la sphère politique, l’une vient de Laurent Wauquiez, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Il avait en amont prévenu le maire de Grenoble de ne plus lui accorder de subvention de la part de la région, si le port du burkini était adopté dans les piscines grenobloises. « M. Piolle, soutien de M. Melenchon, joue l’inacceptable provocation communautaire, contraire à nos valeurs. J’ai donné instruction au préfet de déférer en ‘déféré laïcité’ la délibération permettant le port du ‘burkini’ et, le cas échéant, d’en demander le retrait », a tweeté Gérald Darmanin le 17 mai dernier.

Le maire de Grenoble n’est pas le seul à avoir autorisé le port du burkini. Bien avant lui, les villes de Rennes et de Surgères avaient déjà pris cette décision dans les piscines municipales, en 2018 et 2019.

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