Le ministère de la Justice américain saisit 90.000 dollars et inculpe un partisan de Black Lives Matter qui aurait pris d’assaut le Capitole et vendu des images aux médias

Par Jack Phillips
24 mai 2021 23:55 Mis à jour: 25 mai 2021 00:03

Le ministère de la Justice américain (DOJ) a saisi 90 000 dollars auprès d’un homme de l’Utah qui a vendu des images d’Ashli Babbitt abattue lors de l’intrusion au Capitole le 6 janvier, selon les documents judiciaires déposés par les procureurs fédéraux.

John Earle Sullivan, un activiste politique qui a assisté aux manifestations de Black Lives Matter l’année dernière et qui aurait incité les manifestants à créer du grabuge à l’intérieur du Capitole, a également été inculpé de nouvelles charges liées aux armes, selon les documents dévoilés la semaine dernière.

John Earle Sullivan sur une photo d’identité judiciaire. (Prison du comté d’Utah)

Jusqu’à présent, plus de 400 personnes ont été inculpées en lien avec l’intrusion, qui s’est produite alors que les membres du Congrès votaient pour certifier l’élection présidentielle de 2020.

Selon les documents judiciaires, John Sullivan s’est présenté comme un journaliste indépendant qui rendait compte du chaos, mais il a en fait encouragé d’autres participants à « brûler » le bâtiment et à s’engager dans la violence.

J. Sullivan est accusé d’avoir eu une conversation avec d’autres personnes qui ont pénétré dans le bâtiment et leur aurait dit : « Il faut qu’on brûle ce [juron] », selon les documents judiciaires de son affaire.

« Il y a tellement de gens. Allons-y. Ce [juron] est à nous ! [Juron] ouais », aurait-il applaudi après que lui et les manifestants sont entrés dans le Capitole, selon les documents du ministère de la Justice. « Nous avons accompli ce [juron]. Nous l’avons fait ensemble. [Juron] ouais ! Nous faisons tous partie de cette histoire », et « brûlons ce [juron] ». Les documents l’accusent d’avoir appelé d’autres personnes à brûler le Capitole à plusieurs reprises.

À un moment donné, on l’entend également dire : « Je suis prêt, Mon Frère. J’ai participé à trop d’émeutes. J’ai participé à tant d’émeutes », disent les documents. « Ce serait top si quelqu’un avait de la musique révolutionnaire et des [jurons] », a déclaré John Sullivan à d’autres personnes le 6 janvier.

Les procureurs ont en outre allégué que J. Sullivan a apparemment cassé une fenêtre à l’intérieur et a dit : « Je l’ai cassée. C’est ma faute, je m’excuse. Ils avaient déjà cassé une fenêtre, donc, vous savez, je ne savais pas que je l’avais cassée si fort. Personne n’a filmé ça. »

Après avoir quitté le Capitole plus tard le 6 janvier, John Sullivan a été vu, selon les procureurs, en train de dire à une autre personne qu’il avait « apporté [son propre] mégaphone pour provoquer des [jurons] » et qu’il voulait « faire en sorte que ces partisans de Trump [jurons] fassent tout ce [jurons] ».

John Sullivan a enregistré une vidéo de l’affrontement entre les manifestants violents et la police près de la Chambre des représentants, au cours duquel Ashli Babbitt, ancienne combattante de l’armée de l’air, a été abattue. Selon des documents judiciaires, il s’est vanté auprès d’un témoin que ses « images valent des millions de dollars ».

J. Sullivan a vendu ces images à plusieurs médias pour un total de 90 000 dollars, selon le mandat de saisie. Les organes de presse ont été expurgés du mandat.

Après l’intrusion de janvier, J. Sullivan est apparu sur plusieurs médias, dont CNN et MSNBC.

Lors de son apparition sur CNN en janvier, J. Sullivan a déclaré qu’il n’était « pas du côté de Trump » ou du « côté MAGA » et a affirmé qu’il était juste là pour documenter l’incident.

En juillet 2020, J. Sullivan a été arrêté dans l’Utah pour émeute présumée, menace de violence et méfait criminel parce qu’il a participé à une émeute qui a entraîné la fusillade d’un automobiliste au milieu des manifestations nationales de Black Lives Matter l’année dernière. Il a été désigné comme organisateur dans un affidavit de la police.

« En tant qu’organisateur de la manifestation, on entend John Sullivan dire qu’il a vu la fusillade, qu’il a regardé l’arme et qu’il a vu de la fumée en sortir. John n’a pas condamné la tentative de meurtre, n’a pas essayé de l’arrêter et n’a pas aidé la police dans son enquête », indique la déclaration sous serment de la police, selon le Deseret News, basé dans l’Utah.

Plus tard, le 28 décembre, John Sullivan a également écrit sur Twitter qu’il soutenait une « révolution armée », affirmant que c’était « la seule façon d’apporter un changement efficace ». Son compte a ensuite été suspendu.

Utilisant le surnom « Jayden X » en ligne, J. Sullivan a tweeté quelques jours avant la prise d’assaut du Capitole que le système devrait être brûlé tout en ajoutant des hashtags anticapitalistes, anti-Trump et Black Lives Matter.

Les dirigeants de Black Lives Matter en Utah ont désavoué John Sullivan plus tôt cette année, le qualifiant de « franc-tireur ».

Et le 2 janvier, quelques jours avant l’intrusion, le compte de J. Sullivan a écrit : « [Juron] le système – Il est temps de le réduire complètement en cendres. #blm #antifa #burn #[juron]thesystem #abolishcapitalism #abolishthepolice #acab #[juron]trump ».

L’avocat de J. Sullivan n’avait aucun commentaire sur l’affaire lorsqu’il a été contacté dimanche.

L’avocat de l’homme, Steven Kiersh, a écrit dans des documents judiciaires que le gouvernement ne devrait pas saisir son argent, arguant que « le produit du compte bancaire saisi n’est pas le produit de l’activité criminelle alléguée dans l’acte d’accusation » et que son client était privé de l’argent « en violation de la clause de procédure régulière de la Constitution des États-Unis ».

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