Le Pakistan a abattu plus de deux douzaines de drones indiens dans la nuit, dont l’un a attaqué une cible militaire près de la ville de Lahore, dans l’est du pays, causant des dégâts et blessant des soldats, a déclaré Islamabad jeudi.
Ces tirs font suite à des frappes de missiles indiens sur des sites qui ont tué 31 civils dans la république islamique la veille, selon des responsables.
Pendant ce temps, de l’autre côté de la frontière, en Inde, des habitants ont été évacués de villages situés près de la frontière pakistanaise hautement militarisée dans la région disputée du Cachemire.
Le porte-parole de l’armée, le lieutenant-général Ahmad Sharif Chaudhry, a déclaré que le Pakistan avait abattu 25 drones Harop de fabrication israélienne en provenance d’Inde à plusieurs endroits, notamment dans les deux villes de Karachi et Lahore, et que leurs débris étaient en cours de collecte.
« Les drones indiens continuent d’être envoyés dans l’espace aérien pakistanais… [L’Inde] continuera de payer cher cette agression flagrante », a-t-il déclaré, sans fournir plus de détails.
Le Pakistan affirme qu’au moins 31 de ses civils ont été tués et une cinquantaine d’autres blessés lors des frappes de mercredi et des tirs d’artillerie transfrontaliers sur la frontière du Cachemire, tandis que New Delhi affirme que 16 Indiens ont été tués.
Toujours à Lahore, le consulat général des États-Unis a ordonné à son personnel de se confiner sur place en raison de signalement faisant état d’explosions de drones, de drones abattus et d’éventuelles incursions dans l’espace aérien, a déclaré jeudi le département d’État des États-Unis.
Le consulat a également affirmé avoir reçu des informations initiales selon lesquelles les autorités pourraient évacuer certaines zones adjacentes à l’aéroport principal de Lahore, selon un communiqué.
L’Inde a fait savoir que les frappes qu’elle a menées mercredi visaient au moins neuf sites au Pakistan liés à la planification d’attentats terroristes en Inde.
Certaines de ces cibles se trouvaient au Pendjab, et la plupart des victimes ont été recensées dans cette province.
Les tensions entre les deux pays se sont accrues depuis le 22 avril, date à laquelle des hommes armés ont tué 26 personnes, principalement des hindous indiens, dans la partie du Cachemire contrôlée par l’Inde.
L’Inde a accusé le Pakistan de soutenir les militants qui ont mené l’attaque.
Islamabad a nié cette accusation et a juré de riposter aux tirs de missiles.

Le Premier ministre d’Islamabad, Shehbaz Sharif, a juré dans la nuit de venger les meurtres, mais n’a donné aucun détail, ce qui fait craindre un conflit plus large entre les deux États dotés de l’arme nucléaire.
Pendant ce temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, est arrivé mercredi soir à New Delhi pour une visite prévue de longue date.
Il devait rencontrer son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar, jeudi, et les deux hommes devaient coprésider un forum conjoint sur la coopération économique. Toutefois, Téhéran a également proposé de servir de médiateur entre l’Inde et le Pakistan, et M. Araghchi s’est rendu au Pakistan lundi pour rencontrer de hauts dirigeants dans le cadre de cette démarche.
Le Pakistan a nié tout lien avec l’attaque du 22 avril perpétrée par des hommes armés, qui a été revendiquée par un groupe inconnu appelé la Résistance du Cachemire, également connu sous le nom de Front de la Résistance.
L’Inde a suggéré que ce groupe est une émanation du Lashkar-e-Taiba, un groupe terroriste qui, par le passé, a attaqué l’armée et la police indiennes dans la partie du Cachemire administrée par l’Inde.
L’Inde administre la majorité du Cachemire, mais le Pakistan est responsable des régions du nord et de l’ouest, tandis que la Chine contrôle l’est du territoire, dont une partie a été cédée par le Pakistan.
L’armée indienne a déclaré que l’opération militaire était baptisée Sindoor — un mot hindi désignant la poudre de vermillon rouge portée par les femmes hindoues mariées sur leur front et leurs cheveux — en reconnaissance des femmes dont les maris ont été tués devant elles lors de l’attaque du 22 avril.
Le ministère indien de la Défense a déclaré dans son communiqué sur l’opération Sindoor : « Ces mesures font suite à l’attaque terroriste barbare de Pahalgam au cours de laquelle 25 Indiens et un citoyen népalais ont été assassinés. Nous sommes fidèles à notre engagement : les responsables de cette attaque devront rendre des comptes. »
Chris Summers a contribué à la rédaction de cet article.
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