Le patron des Rencontres d’Arles Sam Stourdzé nommé à la Villa Mécidis
Le patron des Rencontres d'Arles Sam Stourdzé sera le prochain directeur de l'Académie de France à Rome, la Villa Médicis, a annoncé vendredi le ministère de la Culture, mettant fin à une vacance du poste depuis septembre 2018.
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-« Le directeur artistique du festival de photographie des Rencontres d'Arles Sam Stourdze » deviendra le directeur de la villa Médicis. Image du 4 juillet 2017. Photo BERTRAND LANGLOIS / AFP via Getty Images.
Le patron des Rencontres d’Arles Sam Stourdzé sera le prochain directeur de l’Académie de France à Rome, la Villa Médicis, a annoncé vendredi le ministère de la Culture, mettant fin à une vacance du poste depuis septembre 2018.
M. Stourdzé prendra ses fonctions à l’été à la tête de la prestigieuse institution créée par Louis XIV en 1666.
Sam Stourdzé propose de repenser la noble institution juchée sur la colline du Pincio, vitrine de la culture française et principale résidence d’artistes à l’étranger « comme lieu de mobilité : mobilité artistique, mobilité sociale et mobilité européenne », a souligné le communiqué du ministre de la Culture.
Jeune homme, tourné vers l’Europe
Franck Riester et le président Emmanuel Macron ont retenu le profil d’un homme jeune, tourné vers l’Europe, expert dans une discipline en plein essor, la photographie, à l’issue de longues consultations pour un poste jugé clé et très en vue.
Spécialiste des relations entre art et cinéma, il a été commissaire de nombreuses expositions et auteur d’ouvrages de référence. Depuis 2014, il est le directeur des Rencontres d’Arles.
Ancien pensionnaire de la Villa Médicis
Né en 1973, ce passionné de l’image est lui-même ancien pensionnaire de la Villa Médicis en section cinéma.
-Des visiteurs se tiennent sur une terrasse à la Villa Médicis le 16 octobre 2012 à Rome. Photo ANDREAS SOLARO / AFP via Getty Images.
« Les missions de l’Académie de France sont amenées à évoluer pour affirmer des priorités nouvelles : une orientation résolument européenne, une ouverture plus grande à la diversité des champs artistiques et à la diversité sociale des parcours, des synergies internationales renforcées avec l’Europe, le bassin méditerranéen et l’Afrique », a expliqué le communiqué.
Depuis la fin du mandat en septembre 2018 de Muriel Mayette-Holtz, critiquée en interne par des pensionnaires pour sa manière de gouverner l’institution, le poste était vacant.
Le ministre a fixé plusieurs objectifs, afin que l’institution soit moins élitiste et plus « inclusive »: la Villa Médicis doit « jouer pleinement un rôle d’incubateur, de laboratoire, de lieu d’émulation et de recherche, en favorisant le dialogue des disciplines, les liens entre l’art et la science, l’artisanat ou encore la philosophie ».
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Elle doit « ouvrir des résidences courtes à des pensionnaires accueillis dans le cadre de collaborations avec un réseau associatif ».
Selon la mission que lui avait confié Colbert, la Villa accueille en résidence une vingtaine de pensionnaires chaque année, invités à déployer leurs talents artistiques en toute tranquillité.
L’Académie de France doit s’inscrire « dans de nouveaux réseaux d’échanges et de coproductions, et contribuer à la circulation des artistes en Europe », plaide le ministre. Il se félicite que Sam Stourdzé « envisage de développer des collaborations avec les scènes artistiques de la Méditerranée et de l’Afrique francophone ».
Il y a peu de chose que j’ai désiré avec ferveur, alors oui c’est une grande joie que d’être pensionnaire de la Villa Médicis 2018-19.
« Vue de Rome de la chambre de l’artiste à la Villa Médicis » Constant Moyaux, aquarelle sur papier, 1863 pic.twitter.com/WSTmcsZ1qK
— Thomas Lévy-Lasne (@ThomasLevyLasne) June 12, 2018
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Sam Stourdzé a su insuffler en cinq ans aux Rencontres d’Arles une nouvelle dynamique en faisant dialoguer la photographie avec l’art contemporain, la musique, l’architecture et la littérature, et en élargissant le réseau des partenaires régionaux comme internationaux.
En séjour à Rome de 2007 à 2008, il avait conçu un projet d’envergure autour de Federico Fellini, donnant lieu à la première grande exposition présentée dans plus de 15 villes européennes.
Il avait été aussi directeur du musée de l’Elysée à Lausanne de 2010 à 2014.