Marine Le Pen veut « participer » aux consultations avec Emmanuel Macron sur la Nouvelle-Calédonie

Le 28 mai 2025 à Nouméa, Marine Le Pen s’adresse à la presse lors de sa visite sur la place de la Paix, en Nouvelle-Calédonie.
Photo: DELPHINE MAYEUR/AFP via Getty Images
La cheffe de file du RN Marine Le Pen, en visite en Nouvelle-Calédonie, a dit jeudi vouloir « participer » aux futures consultations sur l’avenir institutionnel de l’archipel, convoquées mi-juin par le président Emmanuel Macron après l’échec de récentes négociations.
L’Élysée a annoncé mardi soir que le chef de l’État allait inviter « les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie » à Paris à partir de la mi-juin, pour tenter de trouver un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes après l’échec début mai des négociations menées par le ministre des Outre-mer Manuel Valls.
« Je crois que ce serait une bonne chose que je puisse participer effectivement à ces consultations », a déclaré Marine Le Pen à la presse en marge d’une visite de l’usine de nickel SLN à Nouméa, arguant de son score de « 40% » lors de l’élection présidentielle de 2022 en Nouvelle-Calédonie et du fait qu’elle était de nouveau « candidate » en 2027.
« Par conséquent, demain je peux être amenée, si je suis élue, si les Français me font confiance, à avoir une part active dans les décisions qui pourraient être prises », a soutenu Mme Le Pen, qui doit être jugée en appel au premier semestre 2026. Fin mars, elle a été condamnée en première instance à notamment cinq ans d’inéligibilité immédiate dans le dossier des assistants d’eurodéputés du Rassemblement national.
« Apporter ma pierre à l’édifice »
Interrogée sur la possibilité d’être accompagnée lors de ces discussions de Jordan Bardella, le président de la formation du RN qui ne cache pas ses ambitions présidentielles en cas « d’empêchement » de Marine Le Pen, cette dernière a lancé : « Je ne suis pas sûre que Jordan pour le coup connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie. On partage nos talents ».
La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a dit vouloir « de la modération » et représenter « une voie médiane » entre « une radicalité d’une partie des indépendantistes, mais aussi une radicalité d’une partie des loyalistes » en Nouvelle-Calédonie.
« Je suis modeste, je ne dis pas que je vais régler le problème, je dis que je pense que je peux apporter ma pierre à l’édifice », a encore souligné Marine Le Pen. Elle a ensuite affirmé, avant une rencontre avec des chefs d’entreprises, qu’elle allait « écrire au président de la République dès son retour à Paris » en fin de semaine pour être à la table des discussions.

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