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Le Pentagone confirme un plan de réduction de la présence militaire américaine en Irak

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Des parachutistes américains de la 82e division aéroportée marchent vers un avion de transport C-130, peu avant d'effectuer leur premier saut d'entraînement depuis leur arrivée en Irak le 24 février 2004, à la base aérienne d'Al Asad, à 100 km au nord-ouest de Bagdad.

Photo: MARWAN NAAMANI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Les États-Unis et leurs partenaires de la coalition s’apprêtent à réduire leur présence militaire en Irak, a annoncé le Département de la Défense, invoquant la menace diminuée que représente l’organisation terroriste État islamique (EI).
« Conformément aux orientations du Président et en adéquation avec la Commission militaire supérieure États-Unis–Irak ainsi qu’avec la déclaration conjointe publiée le 27 septembre 2024, les États-Unis et les partenaires de la Coalition vont réduire leur mission militaire en Irak », a indiqué le département dans un communiqué daté du 30 septembre.
« [La réduction prévue] reflète notre succès commun dans la lutte contre l’EI et marque un effort de transition vers un partenariat de sécurité durable entre les États-Unis et l’Irak, conformément aux intérêts nationaux américains, à la Constitution irakienne et à l’Accord-cadre stratégique États-Unis–Irak. »
Les troupes américaines ont été déployées pour la première fois en Irak en 2003, lorsque les États-Unis ont envahi le pays et renversé le régime baassiste du dirigeant irakien Saddam Hussein.
Les forces américaines se sont retirées en 2011, avant de revenir trois ans plus tard pour combattre l’EI, qui avait conquis de vastes pans de l’Irak et de la Syrie voisine.
Environ 2500 militaires américains sont actuellement déployés en Irak, et quelque 900 autres restent stationnés dans le nord-est de la Syrie.
Ces déploiements s’inscrivent dans le cadre d’une coalition dirigée par les États-Unis, mise en place en 2014 pour lutter contre l’EI.
Outre les États-Unis, la coalition regroupe des dizaines de pays, dont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Canada, ainsi que plusieurs nations du Moyen-Orient.

« Transition responsable »

Bagdad plaide pour la fin du mandat de la coalition depuis le début de 2024, lorsque les États-Unis ont lancé une série de frappes meurtrières de drones et de missiles — dont plusieurs à Bagdad — contre des groupes de milices chiites irakiennes.
Washington considère plusieurs de ces milices chiites irakiennes, parfois liées de façon lâche au gouvernement de Bagdad, comme des organisations terroristes.
Ces frappes ont coïncidé avec une série d’attaques de militants contre des bases américaines en Irak et en Syrie.
Après qu’une frappe américaine ait tué un chef de milice à Bagdad, le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Sudani a déclaré sa « position ferme sur la fin de l’existence de la coalition internationale [en Irak] une fois que les raisons justifiant son existence auront disparu ».
Peu après, des responsables américains et irakiens ont entamé des discussions visant à fixer un calendrier pour le retrait progressif du personnel de la coalition du pays.
Fin 2024, des responsables américains et irakiens ont annoncé être parvenus à un accord sur un calendrier provisoire mettant un terme au mandat de la coalition en Irak.
« Nous sommes à l’orée d’une transition des relations entre l’Irak et les membres de la coalition internationale vers un nouveau palier, fondé sur des relations bilatérales dans les domaines militaire, sécuritaire, économique et culturel », a déclaré en septembre 2024 Farhad Alaaldin, conseiller de M. al-Soudani.
Plus tard dans le mois, Bagdad et Washington ont annoncé conjointement que la mission de la coalition en Irak se terminerait « au cours des douze prochains mois, au plus tard fin septembre 2025 ».
Dans leur déclaration conjointe, ils ont en outre précisé que la présence de la coalition dirigée par les États-Unis dans le nord-est de la Syrie « se poursuivrait jusqu’en septembre 2026 ».
Une fois le mandat achevé en Irak, ont indiqué les deux gouvernements, les relations de Bagdad avec les membres de la coalition évolueront vers des « partenariats de sécurité bilatéraux, de manière à soutenir les forces irakiennes et à maintenir la pression sur l’EI ».
Selon le communiqué du Pentagone publié cette semaine, le partenariat post-mandat entre Washington et Bagdad « soutiendra la sécurité des États-Unis et de l’Irak » tout en aidant le pays à « réaliser son développement économique, attirer les investissements étrangers et affirmer son leadership régional ».
« [Washington] poursuivra une étroite coordination avec le gouvernement irakien et les membres de la Coalition afin d’assurer une transition responsable », a indiqué le Pentagone.
Le 1er octobre, l’agence de presse kurde irakienne Rudaw a rapporté que des personnels américains en Irak avaient déjà commencé à se redéployer vers Erbil, capitale de la région autonome kurde du nord de l’Irak.
Epoch Times n’a pas pu vérifier cette affirmation de manière indépendante.
Avec Reuters