Le plan « scandaleux » de Joe Biden sur l’immigration illégale vise à imposer un « parti unique » aux États-Unis, selon Elon Musk

Elon Musk affirme que Joe Biden cherche à faire entrer le plus de migrants clandestins possibles, puis à légaliser leur statut, afin d'obtenir une majorité démocrate à perpétuité

Par Tom Ozimek
8 février 2024 00:24 Mis à jour: 8 février 2024 00:24

Depuis son entrée en fonction, le président américain Joe Biden a pour stratégie de laisser entrer autant de migrants illégaux que possible aux États-Unis, puis de régulariser leur statut par le biais d’une réforme législative, afin d’assurer une majorité démocrate permanente et de gouverner le pays comme un « État-Parti unique », selon Elon Musk.

Dans un post publié le 2 février sur X, Musk étaye cette affirmation, en rappelant la première action menée par Joe Biden après son entrée en fonction le 20 janvier 2021, une stratégie que l’entrepreneur technologique qualifie de « simple, mais efficace » pour maintenir les démocrates au pouvoir pour toujours.

Le premier jour de son mandat, Joe Biden a introduit la « loi sur la citoyenneté américaine de 2021 », suscitant immédiatement un tollé, étant donné certaines dispositions, telles que donner accès à la citoyenneté à quelque 11 millions d’immigrés clandestins.

L’initiative, introduite à la Chambre des représentants, mais morte à la fin du 117e Congrès, a été relancée en mai 2023. Cette « loi sur la citoyenneté américaine de 2023 » (U.S. Citizenship Act of 2023), sous une forme quelque peu modifiée, demeure bloquée en commission.

Les versions précédentes et actuelles du projet de réforme de l’immigration de Joe Biden proposent des voies d’accès à la citoyenneté pour des millions de migrants clandestins, y compris les ‘DREAMers’ (les enfants de migrants arrivés illégalement aux États-Unis) ainsi que les travailleurs agricoles.

Or, bien que les tentatives législatives de l’administration Biden visant à accorder la citoyenneté aux migrants clandestins demeurent en suspend étant donnée l’opposition républicaine, le nombre de migrants illégaux franchissant la frontière américaine sous la présidence de Joe Biden atteint un niveau record.

« Scandaleux »

Les républicains et d’autres ont accusé l’administration Biden d’être intentionnellement laxiste en matière de sécurité frontalière, voire de laisser entrer davantage de migrants clandestins précisément à des fins politiques.

Joe Biden et son administration rejettent cette affirmation, accusant les républicains d’instrumentaliser la crise frontalière à des fins politiques et de cyniquement priver l’administration de l’opportunité pour une réforme significative de l’immigration par des moyens législatifs.

Elon Musk, qui a critiqué la gestion de la crise de migration illégale par l’administration Biden avec de plus en plus de vigueur, expose, dans un post sur X, ce qu’il considère être une stratégie machiavélique du président Biden en matière de sécurité frontalière.

« La stratégie de Biden est très simple », écrit Musk.

Premièrement, « faire entrer autant de migrants clandestins que possible au pays ». Deuxièmement, « légaliser [leur statut] afin de créer une majorité [démocrate] permanente – un État-Parti unique », poursuit-il.

« Voilà pourquoi ils encouragent tant l’immigration clandestine. C’est simple, mais efficace », écrit-il.

Dans un post qui suit, Elon Musk ajoute que la stratégie précédemment décrite « explique pourquoi il y a si peu de déportations, chaque déportation étant un vote perdu ».

« C’est comme ce qui s’est passé cette semaine : vous pouvez littéralement agresser des policiers en plein jour à New York, être libéré sans caution, faire un bras d’honneur à tout le monde et *malgré tout cela* ne pas être expulsé », a-t-il écrit.

« C’est scandaleux », ajoute-t-il.

Un groupe de plus de 1000 immigrants non vérifiés font la queue près d’un centre de traitement de la patrouille frontalière américaine après avoir traversé le Rio Grande depuis le Mexique, à Eagle Pass, au Texas, le 18 décembre 2023. (John Moore/Getty Images)

« Lent à comprendre »

Parmi les nombreuses réactions au message de Musk, on pouvait lire l’argument que Joe Biden a le pouvoir d’arrêter le flux de migrants illégaux à la frontière, mais choisit de ne pas le faire, et que le nombre record de franchissements ces derniers temps confirme ce que beaucoup ont soupçonné être un stratagème démocrate de longue haleine visant à élargir leur base électorale.

« J’ai été ridiculement lent à comprendre », a répondu Elon Musk à l’internaute.

La Maison-Blanche n’a pas répondu à une demande de commentaire au sujet des remarques d’Elon Musk.

Certains internautes ont posté des réactions critiques, affirmant que la grande majorité des migrants clandestins qui bénéficieraient d’un accès à la citoyenneté dans le cadre de la proposition de réforme législative de Joe Biden, sont des individus qui sont restés aux USA après expiration de leur visa, plutôt que ceux qui avaient illégalement franchi la frontière.

D’autres ont soutenu que le nombre de déportations sous l’administration Biden est supérieur au nombre de déportations ayant eu lieu sous l’ancienne administration Trump.

S’il est vrai que davantage de personnes sont expulsées sous l’administration Biden, les critiques soulignent qu’il s’agit simplement d’un reflet de l’augmentation massive du nombre d’immigrés clandestins entrant dans le pays ces dernières années.

En 2023, les autorités fédérales ont expulsé plus de 142.000 migrants clandestins, soit près du double de l’année précédente, selon un récent rapport du Service américain de l’immigration et des douanes (U.S. Immigration and Customs Enforcement, ICE).

Mais le nombre d’expulsions ne représente qu’une fraction des 2 millions d’entrées connues signalées par la patrouille frontalière, uniquement le long de la frontière méridionale des États-Unis, en 2023.

Des migrants clandestins sautent par-dessus la clôture de barbelés pour entrer aux États-Unis depuis le Mexique, à Eagle Pass, au Texas, le 25 août 2023. (Suzanne Cordeiro/AFP via Getty Images)

Ceci s’inscrit dans un contexte où un nombre record de passages illégaux de la frontière a été enregistré en décembre, tant à l’échelle du pays (371.036) que le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique (302.034), ce qui constitue un nouveau record.

Ces données stupéfiantes interviennent alors que les Républicains de la Chambre des représentants tentent de démettre de ses fonctions le secrétaire à la Sécurité intérieure (Department of Homeland Security, DHS), Alejandro Mayorkas, pour sa gestion de la crise de l’immigration clandestine.

Les républicains ont introduit deux articles de demande de destitution contre M. Mayorkas, l’accusant de « refuser délibérément et systématiquement de se conformer à la loi » et d’avoir « sciemment fait de fausses déclarations et sciemment fait obstruction à une supervision légale » du ministère de la Sécurité intérieure.

Dans un mémo de quatre pages publié le 28 janvier, le ministère a répondu aux articles de mise en accusation, les qualifiant de « distraction d’autres priorités vitales en matière de sécurité nationale, et du travail que le Congrès devrait réellement réaliser pour corriger les lois défaillantes sur l’immigration ».

Le secrétaire du ministère de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, tient une conférence de presse au poste de la patrouille frontalière américaine à Eagle Pass, au Texas, le 8 janvier 2024. (John Moore/Getty Images)

Les Républicains « ne veulent pas résoudre le problème, ils veulent faire campagne sur ce thème », accuse le mémo du DHS.

« C’est pourquoi ils ont sapé les tentatives de trouver des solutions bi-partisanes, et ignoré les faits, les juristes et les spécialistes, voire la Constitution elle-même, dans leur quête de destitution sans fondement du secrétaire Mayorkas », ajoute le document.

L’administration Biden a rejeté les allégations de mauvaise gestion de la sécurité frontalière, bien que le président ait récemment admis que le pays est confronté à une « crise frontalière ».

Joe Biden et Alejandro Mayorkas ont tous deux blâmé le système d’immigration « défaillant », ainsi que des facteurs tels que la criminalité et la corruption dans les pays d’origine des migrants en quête d’une vie meilleure aux États-Unis, et même le changement climatique.

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