Le président de SOS Racisme Dominique Sopo renvoyé en correctionnelle pour injure raciste

Par Emmanuelle Bourdy
5 février 2022 13:32 Mis à jour: 5 février 2022 13:32

Lors d’un échange de tweets, le militant antiraciste Dominique Sopo avait estimé que le fait de comparer l’ex-cadre du RN Jean Messiha à un « chameau » était « infamant » pour ledit animal. Après avoir été mis en examen en mars 2021, le tribunal judiciaire de Paris a décidé, ce mercredi 2 février, de renvoyer le président de SOS Racisme en correctionnelle.

Coupable d’injure publique, le président de SOS Racisme Dominique Sopo a été renvoyé devant le tribunal correctionnel, ce mercredi 2 février, rapporte Valeurs actuelles. Il avait été mis en examen en mars 2021 pour « injure publique envers un particulier, à raison de son origine ou de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

« Cette comparaison est infamante pour les chameaux »

Dans cette affaire, qui remonte à février 2020, l’humoriste Yassin Bellatar avait traité de « chameau » l’ancien cadre du RN Jean Messiha, originaire d’Égypte. À la suite de quoi, Jean Messiha avait demandé, via le réseau social : « Allô SOS Racisme, allô Licra, je suis victime de propos racistes sur Twitter. Vous pouvez vous constituer partie civile avec moi ? »

Mais le 21 février 2020, Dominique Sopo lui avait aussitôt répondu dans un tweet : « Cher Jean Messiha, je pense que la Licra sera heureuse de se constituer auprès de SOS Racisme afin de mettre fin à l’odieuse comparaison entre vous-même et un chameau. Cette comparaison est infamante pour les chameaux. Soyez certains que nous ne laisserons pas passer. Bisous. » Ces propos sarcastiques n’étaient pas passés inaperçus et avaient suscités une vague d’indignation.

Le président de SOS Racisme risque jusqu’à 12 000 € d’amende

Après sa mise en examen en mars 2021, le tribunal judiciaire de Paris avait requis son renvoi de SOS Racisme devant une juridiction pour propos « comportant une expression outrageante, un terme de mépris ou une invective ne renfermant l’imputation d’aucun fait ». Le fondateur de l’institut Apollon avait alors estimé que cette décision confirmait que le président de SOS Racisme était « aux antipodes de l’organisation qu’il préside », ainsi que l’avait relaté Le Figaro en juin dernier.

Les magistrats instructeurs ont estimé que les charges étaient suffisantes « pour que l’affaire soit examinée sur le fond par la justice pénale », indique encore Valeurs actuelles. Le tribunal, qui a donc décidé de renvoyer l’affaire en correctionnelle, a souligné que les propos de Dominique Sopo sont « susceptibles de contenir une expression outrageante, un terme de mépris ou une invective ». Le président de SOS Racisme pourrait être condamné à verser une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 €, selon la loi sur la liberté de la presse de 1881.

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