Le professeur Perronne blanchi par la Chambre disciplinaire d’Île-de-France de l’ordre des médecins: il était «légitime» pour lui de s’exprimer

Le professeur Christian Perronne, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine.
Photo: : Christian Perronne Officiel/ Facebook
Le professeur Christian Perronne a été blanchi. Une plainte avait été déposée à son encontre en décembre 2020 par le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), en raison de propos jugés controversés sur l’épidémie de Covid-19. Cette plainte a été rejetée en première instance, vendredi.
Dans une décision en première instance rendue le 21 octobre dernier, la chambre disciplinaire a balayé tous les arguments accusant l’ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Son avocat, Maître Thomas Benages, s’est exprimé sur cette affaire auprès de France 3 Paris-Île-de-France.
Il lui était reproché sa « voix discordante »
Me Thomas Benages a expliqué que le Cnom avait porté plainte « contre ceux qui ont commis l’imprudence de s’exprimer dans les médias ». Il était reproché au professeur Perronne sa « voix discordante » sur « la vaccination, les masques, les traitements », en ayant « critiqué l’action du gouvernement et l’industrie pharmaceutique, ainsi que l’action de certains confrères ».
L’avocat a encore indiqué que si l’on empêche le professeur Perronne de s’exprimer, alors qu’il est « un infectiologue reconnu internationalement » et par conséquent l’un des spécialistes « les mieux à même d’apprécier une politique de santé publique », alors « cela fait courir un véritable danger sur la liberté d’expression et le débat démocratique ».
Il n’a pas eu « un discours anti-vax » ni « appelé à la violence, ou incité à la haine »
La chambre disciplinaire a d’ailleurs souligné qu’il était non seulement « légitime » pour lui de s’exprimer dans la presse, mais qu’ « il en avait même l’obligation », puisque ce domaine relevait de sa compétence, le sujet étant par ailleurs d’intérêt général. Elle a encore considéré que l’infectiologue n’avait pas eu « un discours anti-vax ». Son avocat a rappelé que « c’est un des médecins sur cette planète qui a le plus contribué à la vaccination », donc il n’est en aucun cas un anti-vax. La chambre disciplinaire a également reconnu que les propos du professeur Perronne n’avait pas « appelé à la violence, ou incité à la haine », et qu’il n’a pas non plus « gravement mis en cause des confrères ».
De son côté, le professeur est « ravi ». « Il n’y a pas de meilleures réponses que ces décisions de la chambre disciplinaire à tous ceux qui l’ont dénigré. C’est clair et c’est net : il avait et il a toujours le devoir de s’exprimer dans la crise sanitaire », a conclu auprès de France 3 son avocat.

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