Le régulateur américain des médicaments associe le vaccin Covid-19 de Pfizer à la coagulation sanguine

Par Zachary Stieber
18 décembre 2022 23:45 Mis à jour: 18 décembre 2022 23:45

Le vaccin Covid‑19 de Pfizer a été associé à la coagulation sanguine chez les personnes âgées par la Food and Drug Administration (FDA) des États‑Unis.

Les chercheurs de la FDA ont analysé une base de données de personnes âgées aux États‑Unis et ont constaté que l’embolie pulmonaire (coagulation du sang dans les poumons) avait atteint le seuil initial d’une alerte statistique et continuait de répondre aux critères après une évaluation plus approfondie.

Trois autres résultats – touchant à l’infarctus du myocarde (manque d’oxygène au niveau du cœur), la thrombocytopénie immunitaire (trouble des plaquettes), la coagulation intravasculaire – ont initialement été considérés comme inhabituels par les chercheurs. Cependant, des évaluations plus approfondies, telles que des comparaisons avec des populations ayant reçu des vaccins contre la grippe, ont montré que ces trois cas n’atteignaient plus le seuil de l’alerte statistique.

Les chercheurs ont examiné les données de 17,4 millions d’Américains âgés ayant reçu un total de 34,6 millions de doses de vaccin entre le 10 décembre 2020 et le 16 janvier 2022.

L’étude a été publiée dans la revue Vaccine le 1er décembre.

La FDA a annoncé qu’elle ne prendrait aucune mesure suite à ces résultats dans la mesure où ils ne prouvaient pas que les vaccins sont à l’origine de l’une des quatre conséquences. De plus, les conclusions « sont toujours en cours d’investigation et nécessitent une étude plus solide », a‑t‑elle ajouté.

Le Dr Peter McCullough, conseiller médical en chef de la Fondation Truth for Health, a déclaré à Epoch Times par courriel que le nouveau document « corrobore les préoccupations des médecins selon lesquelles la forte augmentation des caillots sanguins, la progression des maladies cardiaques athérosclérotiques et les troubles sanguins sont indépendamment associés à la vaccination Covid‑19. »

Pfizer n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Siège de Pfizer le 22 juillet 2020 à New York (Jeenah Moon/Getty Images)

Comment la recherche a‑t‑elle été menée ?

Lors d’un contrôle de sécurité, les chercheurs de la FDA, avec l’aide de chercheurs des Centers for Medicare & Medicaid Services (CMS), ont analysé les données de la base CMS. Ils ont inclus les bénéficiaires de Medicare Fee‑for‑Service âgés de 65 ans ou plus vacciné durant une certaine période de temps. Ces bénéficiaires devaient être inscrits sur la base de données depuis 183 jours ou 365 jours, selon les symptômes analysés, avant la vaccination.

Quelque 25 millions de personnes bénéficient du système Medicare Fee‑for‑Service, mais seulement 17 millions environ ont été vaccinées pendant la période étudiée.

Les premiers résultats signalaient un risque accru de quatre événements, ce que la FDA a annoncé le 12 juillet 2021. Les quatre événements étaient l’embolie pulmonaire, l’infarctus du myocarde, la thrombocytopénie immunitaire, la coagulation intravasculaire. Le document actuel de la FDA constitue une mise à jour de cette première annonce.

Selon la nouvelle étude, au 15 janvier 2022, 9065 cas d’infarctus aigus du myocarde ont été détectés, 6346 cas d’embolie pulmonaire, 1064 cas de thrombocytopénie immunitaire et 263 cas de coagulation.

Un des tableaux de la nouvelle étude.

La première analyse signalait une alerte statistique pour les quatre pathologies. Les chercheurs ont ensuite ajusté les chiffres par rapport à différentes variables. Ils ont, par exemple, ajusté la variation des taux de base, ou les taux de chaque résultat dans la population générale avant la pandémie. Après certains ajustements (pas tous), l’infarctus du myocarde, la thrombocytopénie immunitaire et la coagulation intravasculaire ont cessé d’être statistiquement significatifs.

L’embolie pulmonaire, en revanche, est restée statistiquement significative.

La coagulation du sang dans les poumons est une affection grave qui peut entraîner la mort.

Les limites de l’étude incluent la possibilité de faux signaux et de signaux manqués dus à des facteurs tels que des paramètres mal spécifiés.

Parmi les conditions qui n’ont pas déclenché d’alerte, l’accident vasculaire cérébral, l’inflammation cardiaque et l’appendicite.

Les alertes statistiques n’ont été détectées qu’après la vaccination Pfizer. Les analyses n’ont pas révélé de taux statistiquement significatifs après une vaccination Moderna ou Johnson & Johnson.

Moderna et Johnson & Johnson n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

Les effets secondaires

Les trois vaccins ont été associés à un certain nombre d’effets secondaires. Des spécialistes du monde entier ont confirmé que les vaccins Moderna et Pfizer pouvaient entraîner une inflammation cardiaque, tandis que le vaccin de Johnson & Johnson, des caillots sanguins.

D’autres pathologies, telles que l’embolie pulmonaire, ont été signalées aux autorités et décrites dans des études, bien que certains articles n’aient constaté aucune augmentation du risque après la vaccination.

Environ 4214 rapports d’embolie pulmonaire post‑vaccination, dont 1886 après une vaccination Pfizer, ont été signalés au Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) en date du 9 décembre. Le VAERS est la plateforme américaine en ligne pour signaler les effets secondaires liés aux vaccins.

À la même date, ont été signalés 1434 infarctus du myocarde post‑vaccination, dont 736 suite au vaccin Pfizer, 469 thrombocytopénies immunitaires post‑vaccination, dont 234 suite au vaccin Pfizer, et 78 rapports de coagulation intravasculaire post‑vaccination, dont 42 suite au vaccin Pfizer.

Selon les études, toute personne est susceptible de signaler un trouble sur le VAERS, mais la plupart des cas sont remontés par des travailleurs de la santé. Les cas rapportés sont toujours très inférieurs au nombre de cas réel.

La nouvelle étude précise : « [La FDA] croit fermement que les avantages potentiels de la vaccination contre le Covid‑19 l’emportent sur les risques potentiels de l’infection par le Covid‑19. » Aucune preuve n’a été citée pour étayer cette conviction.

La FDA doit rencontrer son groupe consultatif sur les vaccins en janvier 2023 au sujet de l’avenir des vaccins Covid‑19, car les vaccins ont été beaucoup moins performants contre Omicron et ses sous‑variants.

Le Dr McCullough a déclaré à Epoch Times : « Une des lacunes du système de surveillance des Centers for Medicare & Medicaid Services est qu’il n’a pas pris en compte les infections au SARS‑COV‑2, antérieures ou ultérieures. Or celles‑ci accentuent le risque cumulatif de la vaccination Covid‑19. Étant donné le grand nombre d’individus qui ont été vaccinés, la fraction de la population avec des problèmes médicaux liés aux vaccins est énorme. Je m’inquiète de la charge future que représentera pour le système de santé la vaccination massive et indiscriminée contre le Covid‑19. »

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