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L’Égypte ouvre sa frontière pendant 3 jours avec Gaza pour faire passer les cas « urgents »

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Les forces de sécurité fidèles au Hamas montent la garde alors que les Palestiniens attendent devant un poste de fortune à Khan Younis dans le sud de Gaza le 18 novembre 2017, attendant l'autorisation de prendre un bus pour traverser le poste frontalier de Rafah avec l'Egypte, après trois jours d'ouverture. la première fois depuis l'accord de réconciliation palestinien. Seules les affaires humanitaires enregistrées auprès du ministère palestinien de l'Intérieur seraient autorisées à quitter le passage, ce qui inclurait jusqu'à 20 000 personnes dans l'enclave appauvrie de deux millions d'habitants. L'accord de réconciliation palestinien négocié par l'Egypte devrait conduire à une ouverture plus régulière du point de passage de Rafah, qui était totalement scellé depuis août 2017, et a été fermé par le Caire pendant des années auparavant.

Photo: MAHMUD HAMS / AFP / Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La frontière fermée entre la bande de Gaza et l’Égypte a été rouverte samedi pour la première fois depuis le transfert des points de passage du mouvement Hamas à l’Autorité palestinienne le 1er novembre.
La partie égyptienne a ouvert le matin le point de Rafah, fermé depuis août dernier, avec le passage d’une dizaine de bus en territoire égyptien, a indiqué un responsable palestinien.
L’ouverture durera trois jours et les personnes autorisées à passer sont en grande majorité des malades, des étudiants ou des personnes bloquées devant retourner à leur travail à l’étranger.
« L’Égypte a ouvert le point de passage pour les cas humanitaires enregistrées » auprès des autorités du Hamas, a-t-il ajouté, en soulignant que les employés civils et de sécurité du côté palestinien de la frontière étaient des fonctionnaires rattachés au gouvernement de l’Autorité palestinienne dirigé par Rami Hamdallah.
Jusqu’à 20.000 personnes de l’enclave palestinienne ont présenté des demandes pour pouvoir entrer en Égypte.
Des centaines de personnes attendaient encore samedi l’autorisation de pouvoir monter à bord de bus pour se rendre en Égypte.
La bande de Gaza est soumise depuis une décennie à un vigoureux blocus égyptien et depuis des années à la fermeture quasi-permanente de sa frontière avec Israël.
En 2007, le Hamas avait pris le pouvoir par la force à Gaza, au terme d’une quasi-guerre civile avec les membres du Fatah du président Mahmoud Abbas, son rival politique.
Le transfert du contrôle des points de passage a été opéré le 1er novembre, test majeur pour le nouvel accord de réconciliation conclu le 12 octobre entre le Hamas et le Fatah, après l’échec de multiples tentatives de réconciliation ces dix dernières années.
Aux termes de ce nouvel accord, l’Autorité palestinienne dirigée par M. Abbas, entité internationalement reconnue supposée préfigurer un État palestinien indépendant, doit prendre d’ici au 1er décembre le contrôle total de Gaza.
Des divergences entre Palestiniens persistent, notamment sur la question du contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza.
Dans le cadre des discussions, le chef des services de sécurité de l’Autorité palestinienne, Majed Faraj, est arrivé vendredi à Gaza. Il a rencontré Yahya Sinwar, un haut responsable du Hamas.
L’Égypte doit accueillir une réunion interpalestinienne au Caire le 21 novembre pour discuter des prochaines étapes de la réconciliation.
R.B avec AFP