Les Chinois souffrant d’effets indésirables des vaccins vont exiger des protections auprès de l’Assemblée populaire nationale du PCC

Par Alex Wu
5 mars 2024 18:46 Mis à jour: 5 mars 2024 18:46

Un groupe de Chinois affirmant avoir souffert de divers effets secondaires graves dus à des vaccins a rédigé une proposition demandant l’établissement d’une loi sur la protection contre les dommages causés par les vaccins en Chine.

La proposition devrait être présentée lors des réunions au sommet du parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, à partir du 5 mars.

Un grand nombre de Chinois ont déclaré avoir souffert d’effets secondaires affectant leur vie suite à l’utilisation de divers vaccins fabriqués en Chine, notamment des vaccins contre le Covid-19.

Ce groupe d’activistes affirme que, selon un article de la loi chinoise sur l’administration des vaccins, « si la mort, une invalidité grave, des lésions des tissus organiques, etc. surviennent chez le receveur pendant ou après la vaccination, il faut considérer qu’il s’agit d’une réaction anormale à la vaccination ou qu’il n’est pas possible d’exclure ctte possibilité, et une indemnisation doit être versée ».

Les patients se considérant comme des victimes de vaccins et leurs familles à travers le pays ont exprimé leur espoir en la proposition que les huit ministères et commissions désignés par le Comité central du PCC, dont la santé, la Fédération des personnes handicapées, les affaires civiles, la Croix-Rouge, l’éducation, les finances, les ressources humaines et la sécurité sociale, l’administration des aliments et des médicaments, et d’autres agences concernées, puissent subventionner les frais médicaux en cas de dommages causés par les vaccins ou établir un « Fonds de protection contre les dommages causés par les vaccins »; ils souhaitent également utiliser une certaine proportion du prix de vente des vaccins pour constituer un fonds d’aide publique aux victimes de ces vaccins.

La proposition exige également que le gouvernement mette en place un fonds de secours spécial pour éviter que les familles des victimes ne soient confrontées à des difficultés, telles que la perte de leur emploi et le coût rédhibitoire de leur traitement. Après le diagnostic, il n’existe aucune base juridique qui permette de résoudre les difficultés inhérentes à la survie, comme une réhabilitation ultérieure, des études, un emploi ou une pension, affirment les défenseurs de la cause.

Ils demandent la mise en place d’une « loi sur la protection contre les dommages causés par les vaccins » afin de garantir la protection des cas suspects, ainsi que l’impartialité scientifique lors de l’enquête, du diagnostic et de l’identification, et de clarifier une série de politiques de survie à vie pour les cas confirmés.

Hua Xiuzhen, qui a rédigé la proposition, affirme que la santé de sa fille a été affectée par un vaccin. Tan Hua a été mordue par un chien à Shanghai en 2014 et est devenue invalide après avoir été vaccinée avec le vaccin antirabique diploïde humain produit par Chengdu Kanghua Biological Products Co.Ltd, qui faisait encore l’objet d’un projet pilote à l’époque. Cependant, le médecin lui aurait caché cette information.

Après avoir été exposée au vaccin expérimental diploïde humain contre la rage, Mme Tan souffre de maladies graves telles qu’une encéphalopathie démyélinisante incurable, une éruption allergique systémique, une épilepsie, une perte d’audition, une atrophie cérébrale et des lésions ischémiques de la substance blanche du cerveau. Elle a perdu son emploi du fait de son état de santé.

Les maladies de longue durée et l’oppression brutale dont Mme Tan a été victime pour avoir demandé de l’aide au gouvernement local du PCC l’ont amenée à développer des troubles psychiques et à dépendre toute l’année de médicaments importés, a expliqué à Epoch Times Mme Hua. Il n’existe pas de médicament spécifique pour les lésions ischémiques, et son état s’aggrave.

Mme Hua a déclaré : « Les victimes des vaccins contre le Covid-19 rencontrent aujourd’hui les mêmes problèmes que nous. Il est difficile d’obtenir un diagnostic et une identification, et il est également difficile de bénéficier d’une indemnisation. »

Répression des activistes antivaccins

Qian Dalong, un résident de Pékin qui a participé à la rédaction de la « proposition », a déclaré à Voice of America qu’il avait été étroitement surveillé par les autorités du PCC et qu’il était fort probable qu’il ne puisse pas présenter en personne cette « proposition » devant les représentants des principales instances du PCC.

En 2021, M. Qian, qui vit dans le district de Chaoyang à Pékin, a répondu à l’appel des autorités et accepté le vaccin Sinovac Covid-19 fabriqué en Chine. Il a indiqué qu’environ une semaine après avoir reçu sa troisième dose de vaccin en octobre de cette année-là, son corps s’est soudainement paralysé. Dans sa forme la plus grave, la moitié droite de son corps ne peut plus bouger du tout. Cette paralysie partielle lui a fait perdre son emploi. Ses frais de subsistance et ses frais médicaux dépendent désormais du salaire de sa femme.

Des habitants portent des masques alors qu’ils font la queue pour se faire vacciner contre le Covid-19 dans un centre de vaccination à Wuhan, en Chine, le 18 novembre 2021. (Getty Images)

Bien que M. Qian ait déposé des plaintes auprès de la Commission centrale d’inspection disciplinaire, du Bureau des lettres et des appels, et de la ligne d’assistance téléphonique du gouvernement, plusieurs services gouvernementaux ont évité de prendre leurs responsabilités. Il se souvient que le formulaire de consentement qu’il avait signé avant d’être vacciné ne mentionnait pas les conséquences possibles de la vaccination.

Ce n’est pas la première fois qu’un groupe de victimes chinoises des vaccins a demandé la protection de leurs droits.

En mai 2022, les victimes des vaccins chinois anti-Covid-19 ont mis en garde le public contre les effets secondaires graves des vaccins produits dans le pays dans une lettre ouverte qu’ils ont publiée en ligne. Cette lettre ouverte demandait à l’État de reconnaître les effets secondaires, et à Sinovac de fournir des fonds d’aide humanitaire.

La lettre ouverte a été rédigée par Qian Dalong, de Pékin, et Tan Hua, de Shanghai, et par des parents de victimes du vaccin Covid-19, dont Yu Tongan, de Jiangmen (Guangdong), Jia Xiaoyu, de Baoding (Hebei), et Liang Xiaoqiang, de Jiangxi.

Un enfant est vacciné contre le Covid-19 dans une école de Handan, dans la province de Hebei (nord de la Chine), le 27 octobre 2021, suite à la mise en place de la vaccination des enfants de 3 à 11 ans (-/AFP via Getty Images).

Le 1er décembre 2022, dix représentants des droits des victimes des vaccins ont présenté une liste de 1290 patients atteints de leucémie supposément déclenchée par le vaccin anti-Covid-19 à la Commission nationale de la santé du PCC pour demander justice.

Elles ont été réprimées et neuf personnes ont été placées en détention suite à des accusations criminelles.

Parmi eux, M. Qian a été placé en détention provisoire pendant un mois par les autorités, soupçonné de « provoquer des querelles et des troubles » ; Wang Hongyi a été accusé de « communiquer avec des étrangers (outre-mer) » et a été arrêté. Liang Xiaoqiang, la mère de Luo Zhehan, victime d’un vaccin à Jiangxi, a été renvoyée dans sa ville natale pour y être placée en détention pour avoir « organisé la protection des droits ». Wang Kairui, parent d’une victime du vaccin contre le Covid-19 dans la ville de Wuwei, province de Gansu, a été condamné à trois ans de prison pour avoir sollicité une enquête et de l’aide pour son enfant.

Li Xi et Zhao Fenghua ont participé à l’élaboration de cet article.

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